Entretien avec Choi Young-jin, chef de la mission de l'Onu en Côte d'Ivoire (2ème Partie)- TCI - 23/3/
Les victimes de la guerre lancée depuis quelques semaines par les mercenaires d'Alassane Dramane Ouattara contre les FDS dans la région du Moyen Cavally (extrême ouest de la Côte d'Ivoire) sont plutôt civiles que militaires. A Zouan-Hounien, Bin Houyé, mais surtout à Toulépleu et Bloléquin, les mercenaires qui agissent au nom d'Alassane Ouattara n'ont pas fait de détail devant les civils aux mains nues. Les civils pro-Gbagbo ou soupçonnés d'être proches du camp Gbagbo, sont passés à la guillotine, sans émotion. Les organisations impartiales de défense de droit de l'homme, peuvent sans difficulté le vérifier sur le terrain. Dans les départements de Toulépleu et de Bloléquin plus exactement ces organisations devraient être bien servies si elles décident de se rendre à Doké, chef lieu de la jeune sous-préfecture dans le département de Bloléquin (600 km d'Abidjan extrême ouest, sur l'axe principal de Toulépleu). Doké qui s'est retrouvé 2 fois aux mains de la rébellion armée d'Alassane Ouattara en moins d'une semaine dans ce mois de mars paye et continue de payer le plus lourd tribut. Lors de la première occupation rebelle, 35 personnes civiles ont été exécutées pour la plupart brûlées vives et égorgées. Parmi ces victimes des terroristes, notons Oulaï Gadoua. Ce septuagénaire est chef du village de Doké à qui il est reproché d'avoir conduit son village à voter Gbagbo à plus de 90% à la présidentielle contre Ouattara. Le 20 mars 2011, alors qu'une frange de la population est revenue dans le village pour enterrer ses morts, les rebelles pourtant chassés par l'armée régulière 24h auparavant refont brusquement surface. Les corps ne sont pas ensevelis. Tous ceux trouvés sur place sont massacrés. Des témoignages concordants font état de 30 personnes tuées. Le bilan n'est pas exhaustif. Puisqu'en plus de ces 65 tués, plusieurs autres individus sont jusqu'à ce jour portés disparus. Fait insolite, les assaillants sont allés chercher les paysans jusqu'à leurs campements en forêt pour les mettre à mort froidement. Ce système est même le plus utilisé. C'est-à-dire, celui qui consiste à suivre les paysans jusque dans leur champs pour les tuer. Cela s'est passé dans tous le canton Neao Sud de Blédi Dieya jusqu'à Guibobly. Il en est de même pour le canton Boo, plus particulièrement à Diboké où un massacre a été organisé. Il faut aussi ajouter le village Zéaglo, chef lieu de sous-préfecture, également dans le viseur des mercenaires. Du côté de Toulépleu, on ne peut avoir exactement à ce jour une idée précise des tueries perpétrées par les hommes de Ouattara, candidat malheureux à la présidentielle du 28 novembre dernier face à Laurent Gbagbo. Ce qu'il faut retenir, c'est que Toulépleu-village, Guiélé, Séhizaïbly, Sahibly, Pantrokin, Péhé et Dénan connaissent un vrai désastre. Dénan qui fait frontière avec le canton Boo dénombre particulièrement 11 tués, quand Péhé chef lieu de sous-préfecture a vu M. Gnangbéhi son chef du village égorgé par les terro-ristes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire