Publié le vendredi 18 mars 2011 | Le Temps
A l’Onuci, l’armée sur laquelle Choï comptait pour faire sa guerre contre la Côte d’Ivoire commence à se désagréger, à cause de ses nouvelles orientations contraires à ses missions officielles.
«Gbagbo ne dispose plus d’armée. Il n’a que 3000 à 4000 hommes en sa disposition». Ainsi se délectait sur Rfi, le Coréen Choï avec un cynisme sans égal. A la vérité, le Coréen qui veut «aller jusqu’au bout» dans sa guerre contre Gbagbo est dans les cordes depuis ses bureaux de l’Hôtel Sébroko qu’il a été obligé de transformer en domicile, sous la menace de la rue abidjanaise. Il est bien convaincu que malgré le simulacre d’Addis-Abeba,
le feu qu’il a allumé en Côte d’Ivoire commence à le brûler lui-même. Choï a donc choisi de vivre d’illusion, tout comme ses parrains français et américains. C’est bien la raison de sa sortie sur Rfi en fin de semaine dernière. Une interview qui a été reprise à souhait par les hauts parleurs du Rdr. En fait, c’était pour cacher le feu qui consume à la maison. Car, s’il y a démoralisation, c’est bien dans le camp des forces onusiennes qui sont désormais en Côte d’Ivoire pour faire la guerre contre un camp. Après avoir servi du faux au monde entier, c’est la nouvelle mission qu’il leur a confiée. En premier rang sur le théâtre des opérations face à l’armée ivoirienne revigorée, Choï ne fait que perdre ses hommes. Plus d’une dizaine de casques bleus sénégalais sont tombés à Abobo, plus de 30 soldats à la peau blanche sont aussi tombés à l’Ouest. Et la liste est longue. Il y a alors de quoi à démobiliser l’Onuci qui avait peut-être sous-estimé la Côte d’Ivoire. Cette nouvelle orientation de l’Onuci provoque des grincements de dents dans les bureaux et les couloirs de l’Hôtel Sébroko. Les conséquences se font déjà sentir. Le contingent ghanéen de l’Onuci a plié bagage. Idem pour les Béninois qui ont eu le courage aussi de dire non à cette nouvelle mission. La France pour faire payer cela à Yayi Boni, vient de lui flaquer une opposition genre Ouattara.Le Général Rafiz comme Roméo Dalaire.
Choï est confronté à un véritable problème à l’Hôtel Sebroko. Des bruits de couloirs au sein de la maison de la présentation onusienne font même état d’une velléité des contingents sénégalais et togolais de plier aussi bagage. Mais il se trouve que Wade et Eyadéma fils n’auront jamais le courage de le dire officiellement. Ce qui revient à dire que pour ne pas subir le courroux de Paris, ils assisteront leurs hommes tombés en Côte d’ Ivoire dans une guerre qui n’est même pas la leur. Pourtant, le Général Rafiz originaire d’un pays pauvre comme le Bengladesh, s’est donné le courage de dire non à la bêtise. Il ne pourrait constamment soutenir l’imposture en Côte d’Ivoire. Sa démission qui a été présentée à l’Onuci comme un «licenciement» est en fait, une révolte contre la déshumanisation de tout un peuple. Sûrement qu’il s’est dit que son pays qui est aussi dans le viseur de la mafia occidentale qui attaque la Côte d’Ivoire pourrait subir le même sort. Choï qui a perdu tout son sang froid et tout bon sens, lui reproche de livrer des informations au camp présidentiel. Ce qui veut dire que la Côte d’Ivoire a même des soutiens jusqu’au sommet de la hiérarchie militaire de l’Onu. Sûrement que de retour dans son pays, il publiera un ouvrage du genre J’ai serré la main du diable du Canadien Roméo Dalaire qui a dirigé les Casques bleus lors du génocide rwandais. En Côte d’Ivoire, Rafiz peut dire qu’il a embrassé le diable. Et là, le Général du Bengladesh ne fait pas les choses à moitié. Il part avec tout le contingent de son pays. Abandonnant Choï à sa haine contre Gbagbo. Désormais, il se trouve avec un nombre très restreint de pays qui n’auront jamais le courage de dire non à Sarkozy.
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