Copyright ReutersMediapart diffuse depuis juillet des documents sur les activités de l'homme d'affaires Ziad Takieddine censés, selon le site d'information, apporter la preuve de financements occultes. Toujours selon Mediapart, Nicolas Sarkozy et son entourage seraient liés à ces "affaires".
Corruption, contrats illégaux, commissions occultes lors de ventes d'armes à la Libye ou l'Arabie saoudite... Les accusations ne sont pas minces à l'encontre de Nicolas Sarkozy et de son entourage. S'appuyant sur quelques 5.000 documents - notes, contrats, lettres, échéanciers comptables photographies -, le site Mediapart accable le président de la république et ses proches. Ces données doivent être progressivement mises en ligne sur son site Frenchleaks.
Au centre de ces "affaires", un homme : Ziad Takieddine. Selon le site d'information, le millionnaire franco-libanais aurait servi d'intermédiaire entre le ministère de l'Interieur - à l'époque où le portefeuille était occupé par Nicolas Sarkozy - et des pays comme la Libye ou l'Arabie saoudite pour la signature de contrats d'armement. En échange de ses services, il aurait bénéficié de commissions occultes transitant par des sociétés "offshore".
Rappelant l'affaire Karachi et les accusations de financement occultes de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, Mediapart évoque de nouvelles malversations touchant cette fois la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Contrat manqué avec l'Arabie saoudite
Grâce aux échanges avec l'Arabie saoudite, à partir de 2003, Ziad Takieddine aurait touché 350 millions d'euros. Dans le cadre de contrats pour renforcer la sécurité aux frontières du royaume, il aurait intérecédé auprès des autorités saoudiennes. Celle-ci devaient s'engager à hauteur de 7 milliards d'euros avec la France via une organisation dépendant du ministère de l'Intérieur, Civipol, qui devait à son tour passer des contrats avec l'entreprise Thalès. Civipol aurait reversé une somme représentant 5% de ces contrats à venir à Ziad Takieddine sur des comptes à Gibraltar et aux Bahamas. Le site Médiapart indique aussi que Claude Guéant, à l'époque directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, aurait été envoyé en éclaireur en Arabie Saoudite pour préparer le terrain. Les notes publiées insistent sur la volonté de cacher le véritable objet de ce voyage.
Or, en 2004, Jacque Chirac, alors président de la république signe le coup d'arrêt de ces contrats militaires. L'année suivante, un autre partenariat débouchant sur un financement occulté aurait été engagé avec la Libye cette fois. Une entreprise française I2e, filiale de Bull, auraient fournit du matériel de cryptage à l'armée lybienne. Cette même société aurait reversé 4,5 millions d'euros à Ziad Takieddine, en avril 2007, en pleine période d'élections présidentielles. Un versement de ce type contrevient à une loi sur la corruption datant de 2000.
Les infirmières bulgares
Selon Mediapart, Nicolas Sarkozy et des membres de son entourage seraient là aussi impliqués dans ces contrats passés avec la Libye. Après son accession à l'Elysée, l'ancien chef de l'UMP, avait obtenu la libération d'infirmières Bulgares retenues depuis plusieurs années par Tripoli. Cécilia Sarkozy, à l'époque première Dame, ainsi que Claude Guéant, devenu secrétaire général de l'Elysée, avaient été dépéchés sur place.
Selon les "documents Tadiekinne" mis en avant part Mediapart, l'homme d'affaires franco-libanais aurait, dans ses notes, précisé que cette libération avait été obtenue en échange de nouvelles ventes d'armes contrairement à ce qu'affirme l'Elysée. Interrogé par la commission d'enquête parlementaire ayant suivi cette libération, Claude Guéant a nié l'avoir obtenue en échange de contrats d'armement.
Outre ces deux "affaires", le site Internet d'informations annonce de nouvelles "révélations" concernant la Syrie et le Liban.
latribune.fr
Source : actualites-des-journaux
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