Si le rendez-vous européen de Wroclaw (Pologne) s’est soldé par une absence de concertation entre les Etats-Unis et l’Europe, il a au moins mis en évidence quelques points qui devraient bouleverser l’ordre établi jusque-là entre Washington et certains éléments de Bruxelles.
Pour cette réunion des ministres des Finances européens, l’establishment de Wall Street avait dépêché le secrétaire au Trésor américain, Tim Geithner.Ce dernier a immédiatement mis l’accent sur les inquiétudes des Américains quant au « conflit entre les gouvernements et la Banque centrale européenne», une semaine après la démission fracassante du chef économiste de la BCE. (Voir notre article.) Les économistes américains expliquent que l’administration Obama, qui a en ligne de mire la campagne présidentielle de 2012, s’inquiète d’une contagion de la crise de l’économie européenne dans l’hypothèse d’une fracture de la zone euro. « Si la crise s’approfondit, c’est l’économie américaine qui en subirait le contrecoup, choc inverse de celui qui avait frappé l’Europe après la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008 ». L’envoyé spécial de Wall Street a pointé un doigt accusateur vers les oiseaux de mauvais augure qui expriment des « propos inconsidérés sur la fin de la zone euro ». On remarquera le cynisme de ce personnage qui omet volontairement d’avouer que les problèmes européens sont essentiellement le fait de Wall Street et de ses pièces d’artillerie que sont les JP Morgan et surtout Goldman Sachs. Les analystes de JP Morgan parlent d’un « sentiment croissant selon quoi la crise va prendre une tournure très désagréable (…) … la fin de partie de l’Union monétaire européenne approche à grands pas », et leurs collègues de Goldman Sachs s’inquiètent ouvertement de ce que veulent les Allemands : « Où veulent-ils réellement emmener l’euro ? ».
Pour sa part, le Belge Didier Reynders a osé dire à Tim Geithner que les Européens n’ont pas de leçon à recevoir d’un politicien dont le pays croule sous les déficits et où les politiciens ne parviennent même pas à s’entendre sur le moyen de les résoudre. « L’Amérique n’a rien à nous dicter quand elle-même refuse platement nos suggestions », ajoute l’Autrichienne Maria Fekter. Plus diplomatique, Jean-Claude Juncker (président de l’Eurogroupe) a tout de même expliqué à Tim Geithner qu’il existe des « différences d’approche » entre les Américains et les Européens. S’agissant enfin des Européens, on a vu leur désaccord puisqu’ils (Eurogroupe) ont repoussé jusqu’à mi-octobre toute décision sur le versement de 8 milliards d’euros à la Grèce.
Ces éléments ne laissent nullement augurer une cessation de tirs de Wall Street sur le secteur bancaire européen. Les attaques contre les bancaires européennes reprendront de plus belle. N’oublions pas ce que LIESI a dit dans le numéro 238, du 15 septembre 2011 :
Aujourd’hui, l’establishment américain est parfaitement conscient qu’en déclenchant le scénario de cette « bonne crise majeure », ainsi appelée par David Rockefeller en septembre 1994, pour introduire le Nouvel Ordre Mondial, les Etats-Unis sont condamnés à l’effondrement. Par contre, tous les moyens sont employés pour faire tomber l’Europe AVANT. Ce qui arrive concernant le système EURO ne surprendra pas le lecteur, puisque LIESI l’avait annoncé le 31 décembre 2010, en citant le pasteur Lindsey William.
Le 15 décembre 2010, le pasteur Lindsey Williams était interviewé par Alex Jones, tout particulièrement sur les confidences faites par un certain M. Fromm, aujourd’hui décédé. C’était, explique le pasteur, un « homme puissant de l’establishment ». Parmi les sujets abordés, il y eut celui de l’euro.
« L’Union européenne va avoir un très gros problème. (Que dire aujourd’hui, huit mois après? Ndlr) On me l’a déjà dit. L’euro s’effondrera avant le dollar américain et quand cela arrivera, vous n’aurez que deux à trois semaines pour quitter le papier. Souvenez-vous de ce que M. Fromm m’a dit, il y a deux ans. Il a dit : ‘‘Pasteur, quittez tout ce qui est papier. Comprenez bien ce que mon conseil signifie. (…) Vous perdrez énormément si vous ne le faites pas. (…)Quand l’euro va s’effondrer, liquidez tous vos comptes bancaires, sans quoi vous perdrez tout. Je ne sais pas comment dire les choses plus simplement ».
Source : liesidotorg
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