Les Etats Unis d’Amérique se prennent pour les gendarmes du monde. Leur diplomatie se mobilise donc rarement pour rien que faire tchin tchin avec un chef d’Etat ou pour se présenter au perron des palais avec des sourires de circonstance et des satisfécits vide de contenu.
Hilary Clinton a un calendrier très chargé pour se préoccuper d’un pays Africain où tout va bien et où leurs intérêts sont préservés. Pour les petits bobos du genre « forcer un peu la main à une commission électorale indépendante pour qu’il tripatouille les résultats d’une élection et faire primer les intérêts de leur pays » les ambassadeurs suffisent. En somme, pour ceux qui ont fait le deuil de la naïveté, Hilary Clinton a débarqué au bord de la Lagune Ebrié, non pour frimer avec Dramane Ouattara, comme on veut nous le faire croire, mais pour régler un sérieux problème qui empêche les affaires de tourner.
Plus de neuf mois après avoir, dans une coalition internationale, bombardé le régime de Laurent Gbagbo, la situation en Côte d’Ivoire continue d’être précaire. Toujours obnubilé par la personne de Ouattara, les maitres du monde font leurs petits calculs et déduisent que c’est parce que le chef rebelle Soro Guillaume est premier ministre que le pays fait peur aux investisseurs. Elle est donc venue dire à Ouattara de dégommer Soro et de l’envoyer au TPI.
Mais, une fois encore, ces occidentaux qui veulent régenter la vie des Africains depuis leur pays lointains, n’ont rien compris. En Cote d’Ivoire il y a autant de risque à soutenir Dramane Ouattara qu’à lui demander de se débarrasser de son couteau.
Joseph Marat
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