Charles Blé Goudé 16-07-2011 - Infodabidjan.net
L’année 2011 vient de s’achever. Elle fut marquée par le conflit armé né du contentieux électoral de novembre 2010. La guerre a fait des milliers de victimes et des dizaines de milliers de déplacés. L’année écoulée a été aussi marquée par la détention arbitraire de plusieurs dizaines de personnalités politiques, civiles et militaires dans le nord du pays et le transfèrement du Président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, aux Pays-Bas.
Notre édifice social a été sérieusement ébranlé. L’atmosphère politique a été fortement rythmée par les exactions des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) qui ont fini par convaincre que la situation sécuritaire dans notre pays demeure préoccupante. Une guerre peut durer quelques jours, quelques semaines voire quelques mois, mais ses effets sont ressentis pendant plusieurs années.
La situation actuelle que vit notre Nation aux plans politique, socio-économique et sécuritaire relève des stigmates consécutifs à la crise post-électorale. Les différents camps politiques continuent de se regarder non pas en adversaires, mais en ennemis, et cela enlève à la politique ses lettres de noblesse.
Pendant ce temps, les orphelins de guerre, les veuves, les réfugiés et les milliers d’Ivoiriens qui ont perdu leur emploi demandent à la classe politique jusqu’à quand durera leur calvaire et cette haine. Les cris de douleur de ces pauvres populations qui, chaque jour, paient le lourd tribut de cette crise seront-il entendus ?
Voici donc 2012 ! Plus que jamais, la raison commande de créer les conditions du rétablissement de la confiance dans un environnement politique apaisé. Et cela relève de la responsabilité de tous.
En ce qui me concerne, je suis porteur d’une approche constructive de la normalisation de la situation en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, je réitère ma proposition d’un dialogue politique inclusif entre le pouvoir et l’opposition plurielle (leaders d’opinion, y compris) et les forces militaires d’autre part.
Je reste persuadé que ces consultations, qui déboucheraient sur un nouveau consensus national, peuvent sauver la Côte d’Ivoire, détendre le climat politique et consolider la cohésion nationale. J’ai également foi qu’elles rassureront l’opinion et faciliteront le retour des compatriotes, réfugiés dans les pays de la sous-région.
Que valent dès lors nos blessures et considérations personnelles ? L’intérêt supérieur de notre Nation nous oblige à fixer du regard l’horizon. Le passé est derrière nous. Faisons en sorte qu’il ne nous précède pas sur le chemin de l’avenir.
En cette année 2012, j’invite tous ceux qui, parce qu’humiliés, blessés, spoliés, ruminent une vengeance, à cultiver l’amour là où on leur a servi la haine : car la plus belle vengeance, c’est le pardon.
A TOUTES ET A TOUS, BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2012.
Fait le 03 janvier 2012
Charles Blé Goudé
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