lundi 21 mars 2011

Barack Obama se justifie à propos de la Libye


Barack Obama
Official portrait of Barack Obama.jpg
Portrait officiel de Barack H. Obama II, en 2009.

Mandats
44e président des États-Unis
Actuellement en fonction
Depuis le 20 janvier 2009
Élection4 novembre 2008
Vice-présidentJoe Biden
PrédécesseurGeorge W. Bush
Sénateur des États-Unis
représentant l'Illinois
4 janvier 2005 – 16 novembre 2008
PrédécesseurPeter Fitzgerald
SuccesseurRoland Burris
Représentant du 13e district au
Sénat de l'État de l'Illinois
8 janvier 1997 – 4 novembre 2004
PrédécesseurAlice Palmer
SuccesseurKwame Raoul
Biographie
Nom de naissanceBarack Hussein Obama II
Date de naissance4 août 1961 (49 ans)
Lieu de naissanceDrapeau des États-Unis HonoluluHawaï (États-Unis)
NationalitéDrapeau des États-Unis Américaine
Parti politiqueParti démocrate
ConjointMichelle Robinson
Diplômé(e) deFaculté de droit de Harvard
Université Columbia
ProfessionAvocat
Professeur
Travailleur social
ReligionProtestantisme
(Église unie du Christ)
SignatureBarack Obama signature.svg

Nobel prize medal.svgSeal Of The President Of The Unites States Of America.svg
Présidents des États-Unis
Prix Nobel de la paix de 2009
Barack Hussein Obama II, né le 4 août 1961 à Honolulu, dans l'État d'Hawaï1, est l'actuel 44e président des États-Unis.
MARS 21, 2011
BARACK OBAMA PARLE DE LA SITUATION EN LIBYE
Déclaration du président sur la situation en Libye

Bonjour à tous. Je voudrais saisir cette occasion pour informer le peuple américain des derniers développements concernant la situation en Libye. Au cours des dernières semaines, le monde a observé le déroulement des événements en Libye avec espoir et avec alarme. Le mois dernier, des manifestants sont descendus dans la rue, partout dans le pays, pour réclamer leurs droits universels et un gouvernement à la fois responsable devant le peuple et attentif à ses aspirations. Mais ils se sont heurtés à un poing de fer.

En l'espace de peu de jours, des régions entières du pays ont déclaré leur indépendance par rapport à un régime brutal, et des membres du gouvernement servant en Libye et à l'étranger ont choisi de s'aligner avec les forces du changement. Mouammar Kadhafi avait manifestement perdu la confiance du peuple et la légitimité de le diriger.


Au lieu de respecter les droits de son peuple, Kadhafi a choisi la voie de la répression brutale. Des civils innocents ont été maltraités, emprisonnés et, dans certains cas, tués. Des protestations paisibles ont été violemment réprimées. Des hôpitaux ont subi des attaques et des patients ont disparu. C'était le début d'une campagne d'intimidation et de répression.

Devant cette injustice, les États-Unis et la communauté internationale ont agi sans tarder. Des sanctions ont été mises en place par les États-Unis, par leurs alliés et par leurs partenaires. Le Conseil de sécurité des Nations unies a imposé des sanctions supplémentaires, un embargo sur les armes et le spectre de la responsabilisation internationale de Kadhafi et de son entourage. Une aide humanitaire a été positionnée aux frontières de la Libye et les populations déplacées par la violence ont reçu notre aide. Kadhafi a été amplement averti du fait qu'il devait cesser sa campagne de répression, ou qu'il en serait tenu responsable. La ligue arabe et l'Union européenne se sont unies à nous pour appeler à la cessation de la violence.

Une fois de plus, Kadhafi a choisi de faire fi de la volonté de son peuple et de la communauté internationale. Bien au contraire, il a lancé une campagne militaire contre son propre peuple. Et que personne ne doute de ses intentions car il les a lui-même clairement exposées.

Depuis des décennies, il démontre sa propension à recourir à la force brute par son parrainage du terrorisme contre le peuple des États-Unis aussi bien que d'autres et par les tueries qu'il a commises à l'intérieur de ses frontières. Rien qu'hier, parlant de la ville de Benghazi, une ville d'environ 700.000 habitants, et je cite : « Nous serons sans merci, sans pitié » - aucune merci pour ses propres concitoyens.

Maintenant, voici pourquoi ceci nous importe. Livré à lui-même, il y a tout lieu de croire que Kadhafi commettrait des exactions contre son peuple. Des milliers de personnes pourraient mourir. Une crise humanitaire s'ensuivrait. La région tout entière risque de se déstabiliser et de mettre en danger un grand nombre de nos alliés et de nos partenaires. Les appels à l'aide du peuple libyen resteraient sans réponse. Les valeurs démocratiques que nous défendons seraient bafouées. En outre, les paroles de la communauté internationale resteraient lettre morte.

C'est pourquoi les États-Unis ont collaboré avec leurs alliés et partenaires afin de façonner une réaction internationale vigoureuse aux Nations unies. Notre objectif essentiel est clair : protéger des civils innocents à l'intérieur de la Libye, et tenir le régime de Kadhafi responsable.

Hier, en réaction à un appel à l'action de la part du peuple libyen et de la Ligue arabe, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution ferme exigeant la cessation des actes de violence contre les citoyens, autorisant le recours à la force avec un engagement explicite à employer toutes les mesures nécessaires pour arrêter le massacre, et comprenant la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Cette résolution alourdit également nos sanctions et renforce l'embargo sur les armes à l'encontre du régime de Kadhafi.

À présent, Mouammar Kadhafi a de nouveau un choix. La résolution qui a été adoptée établit très clairement les conditions qui doivent être remplies. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et les États arabes ont décidé d'un commun accord qu'il faut obtenir immédiatement un cessez-le-feu. Cela signifie que toutes les attaques contre des civils doivent cesser. Kadhafi doit retenir ses troupes d'avancer sur Banghazi, les retirer d'Ajdabiya, de Misrata et de Zawiya, et assurer l'approvisionnement en électricité et en essence à toutes les régions. Il doit permettre à l'aide humanitaire de parvenir au peuple libyen.

Je tiens à le dire clairement : ces conditions ne sont pas négociables. Elles ne sont pas sujettes à négociation. Si Kadhafi ne se plie pas à la résolution, la communauté internationale imposera des conséquences, et la résolution sera appliquée par une action militaire.

Dans cet effort, les États-Unis sont prêts à agir dans le cadre d'une coalition internationale. Le rôle dirigeant des États-Unis est essentiel, mais cela ne signifie pas que nous devions agir seuls : cela signifie mettre en place les conditions permettant à la communauté internationale d'agir ensemble.

C'est pourquoi j'ai demandé au ministre de la défense Robert Gates et à nos forces militaires de coordonner leur plan et, demain, la secrétaire d'État Hillary Clinton se rendra à Paris pour participer avec nos alliés européens et nos partenaires arabes à une réunion sur l'application de la résolution 1973. Nous mettrons à profit les capacités uniques dont nous disposons pour faire stopper la violence contre les civils, notamment en donnant aux alliés européens et aux partenaires arabes la capacité de faire respecter efficacement une zone d'exclusion aérienne. J'ai la certitude que les hommes et les femmes de nos forces militaires sont capables d'exécuter cette mission. Une fois de plus, ils ont droit aux remerciements d'une nation reconnaissante et à l'admiration du monde.

Je voudrais également dire clairement ce que nous n'allons pas faire. Les États-Unis ne vont pas déployer de forces terrestres en Libye. De plus, nous n'allons pas employer la force au-delà d'un objectif bien défini, à savoir la protection de la population civile en Libye. Au cours des semaines à venir, nous continuerons d'aider le peuple libyen au moyen d'une aide humanitaire et économique afin qu'il puisse réaliser ses aspirations pacifiquement.

Certes, les États-Unis n'ont pas recherché ce dénouement. Nos décisions ont été motivées par le refus de Kadhafi de respecter les droits de son peuple et par le risque de tuerie en masse de civils innocents. Ce n'est pas une initiative où nous agirons seuls. En fait, nos alliés britanniques et français et les membres de la Ligue arabe se sont déjà engagés à assumer un rôle directeur dans l'application de cette résolution, de même qu'ils ont été d'actifs participants à son adoption. Nous assurons avec eux une coordination étroite. Et c'est précisément de cette façon que la communauté internationale doit agir à mesure que davantage de pays portent à la fois la responsabilité et le fardeau financier de l'application du droit international.

Ce n'est qu'un chapitre de plus dans les changements qui déferlent sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Dès le début de ces protestations, nous avons clairement souligné notre opposition à la violence. Nous avons clairement établi notre attachement à un ensemble de valeurs universelles ainsi que notre appui au changement politique et économique que les peuples de cette région méritent. Mais je tiens à souligner ceci : le changement dans la région ne saurait être et ne sera pas imposé par les États-Unis ou par une puissance étrangère quelconque. Au final, ce sont les peuples du monde arabe qui le forgeront. C'est à eux qu'appartiennent le droit et la responsabilité de déterminer leur destin.

Je voudrais terminer en disant qu'il n'y a aucune décision qui m'est soumise en tant que votre commandant en chef que j'examine aussi soigneusement que celle de demander à nos militaires hommes et femmes d'employer la force. Particulièrement en ce moment où notre appareil militaire combat en Afghanistan et met fin à ses activités en Irak, cette décision n'en est que plus difficile. Mais les États-Unis d'Amérique ne sauraient rester inactifs face à des actes qui minent la paix et la sécurité du monde. Aussi ai-je pris cette décision avec la pleine confiance que cette action est nécessaire et que nous ne la mènerons pas seuls. Notre objectif est précis, notre cause est juste et notre coalition est forte. Je vous remercie.

Didier ONANA ©mbolocameroon 94788688/70311128

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