Texte en date du : Mercredi 24 décembre 2008
Sur le plan social
Sur le plan social
Honnêtement, j’hallucine toujours de voir des pasteurs ivoiriens s’offrir des véhicules 4X4 de 7 à 10 millions de francs CFA ou des Mercedes de 3 à 5 millions, dans des églises où les jeunes n’ont pas d’emplois, où des sœurs en CHRIST ne demandent que cinquante mille francs pour vendre de l’alloco, deux cents mille francs pour vendre des articles vestimentaires ou un million de francs pour installer une PME (pour ne pas être tentées de se livrer à la fornication devant l’urgence de faire face aux contingences immédiates de la vie, aux besoins quotidiens), dans des églises où l’offrande dominicale de la fin de mois n’atteint même pas cinq cents mille francs, bien souvent !
Comment comprendre que dans des assemblées chrétiennes où des veuves et des orphelins sont sans assistance, où des bien-aimés n’arrivent pas à avoir un repas correct par jour, on puisse demander aux chrétiens de se cotiser pour acheter une voiture d’un tel standing au pasteur, tout simplement parce qu’il veut être à la mode, faire comme ses collègues et paraître prospère dans le ministère ?
L’argument souvent avancé est de fournir à l’Homme de DIEU un moyen de déplacement, un moyen de déplacement digne de DIEU. Est-ce vraiment de DIEU qu’on est en peine ou de notre propre prestige ? La question reste posée.
Entre temps, le social est quasi inexistant, dans nos assemblées. Aucune politique véritable dans ce sens. Rien que de l’à peu près, de l’informel, du bricolage. Aucune planification, aucune prospective, aucune réflexion sérieuse, aucune véritable volonté, rien que de l’amateurisme. Occupés que nos pasteurs sont à défendre leur pain, leur cagnotte financière et les chasses gardées que sont devenues nos églises entre leurs mains.
Et pourtant, ce ne sont pas les compétences qui manquent, en la matière ! Et pourtant, s’il y a une communauté humaine qui doit être leader du social dans le monde, ce devait bien être l’Eglise de JESUS-CHRIST !
A part quelques églises évangéliques comme l’Eglise Baptiste Œuvres et Missions Internationales qui ont des projets d’hôpitaux, d’écoles, d’universités, de centres d’accueil et des projets économiques bien conçus, la plupart de nos églises naviguent à vue. Par la méchanceté, l’égoïsme, le manque de vision ou l’ignorance de nos pasteurs ? C’est à voir.
L’argent s’est rendu maître du cœur de bien de serviteurs de DIEU, dans ce pays. Du plus grand nombre, pour être franc et plus exact.
C’est la course effrénée à la richesse (la dérive des placements d’argent en a été une parfaite démonstration), au luxe, aux voitures de marque, aux portables de dernier cri, aux voyages touristiques aussi inutiles que coûteux. Mais diantre (je m’excuse), on fait quoi des âmes qui se perdent et des pauvres de l’Eglise ?
Au point que cette situation a gravement déteint sur la consécration de nos pasteurs et sur l’esprit de veille stratégique de l’Eglise, dans le combat spirituel national. La Côte d’Ivoire paye, aujourd’hui, un lourd tribut à cette légèreté coupable.
L’Eglise de Côte d’Ivoire a un potentiel énorme qui aurait pu servir à faire éclater la gloire et la puissance de DIEU, dans toute l’Afrique. Il n’y qu’à voir la consistance des enveloppes de nos dîmes et offrandes, nos temples magnifiques et les voitures de standing de nos pasteurs pour le comprendre. C’est un gâchis énorme !
Qu’est-ce qui est le plus important : Le peuple du SEIGNEUR ou le confort de nos temples de bétons « dédiés » à DIEU et le prestige de nos pasteurs ?
On me dira qu’il faut bâtir la Maison de DIEU et l’honorer. Entièrement d’accord ! Mais cela ne sert à rien de construire des églises luxueuses quand il y a des veuves et des orphelins délaissés et des indigents en détresse. Cela n’a aucun sens. Ni biblique ni humain.
Le SEIGNEUR serait plus heureux que toute cette masse d’argent serve non seulement à s’occuper de ses serviteurs et de sa maison, mais aussi et surtout, à prendre en charge les indigents de son peuple et à prendre soin d’eux. Le reste vient ensuite.
« La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux. Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du SEIGNEUR JESUS. Et une grande grâce reposait sur eux. CAR il n’y avait parmi eux aucun indigent... » Actes 4 : 32 à 34.
Remarquez la structure de ce texte : « Une grande grâce reposait sur eux CAR il n’y avait parmi eux aucun indigent ». La grande grâce qui reposait sur le peuple des Actes des Apôtres était la conséquence du fait qu’ils avaient résolu le problème des indigents, dans l’Eglise.
Ce lien étroit est établit par la conjonction de coordination CAR. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, ce ne sont pas les actes de démonstration de puissance des Apôtres qui ont attiré sur le peuple cette grande grâce mais plutôt le soin accordé aux indigents.
Eglise de Côte d’Ivoire, pouvons-nous comprendre cela ?
Le SEIGNEUR est-il plus attaché à un bâtiment de briques et de ciment qu’au bien-être de ses enfants qui constitue la vraie Eglise de JESUS-CHRIST ? Ne pas le comprendre, c’est avoir fait naufrage par rapport à l’esprit des Saintes Ecritures ! C’est-à-dire, l’AMOUR ! C’est cela le vrai esprit du berger. Le vrai berger.
Si nos pasteurs acceptaient vraiment de vivre comme JESUS (avec un esprit d’abnégation et de consécration), cette masse impressionnante d’argent aurait fait des miracles et aurait fait monter à DIEU des tonnerres d’action de grâce et de chants de louanges de nouveaux rachetés, gagnés par l’évangélisation, et d’indigents.
On me dira que les temps ont changé et que les époques ne sont pas les même, mais JESUS se déplaçait-il en char ? En son temps, avec le peuple immense qui le suivait, n’avait-il pas les moyens de se payer un tel moyen de déplacement ou tout simplement un cheval ou même un âne ? Pour se rendre à Jérusalem, il a dû emprunter un ânon.
Ce qu’il faut retenir de la vie consacrée de JESUS, ce n’est pas sa pauvreté ou sa richesse mais plutôt son esprit. Celui d’avoir volontairement choisi de vivre entièrement pour les autres, de vivre dans l’abnégation bien qu’ayant, de par son immense influence sur le peuple, la possibilité de vivre comme un prince.
C’est cela que les serviteurs qu’il a envoyés vers Son Peuple devraient retenir et non autre chose. JESUS a dit à ses disciples :
« Il n’ont pas besoin de s’en aller ; donnez-leur vous-mêmes à manger » Matthieu 14 : 16.
Nos pasteurs ivoiriens, ne devraient pas se servir eux-mêmes, mais plutôt servir le peuple du SEIGNEUR ! C’est cela leur appel : Paître le troupeau de DIEU. Cela sous-entend, lui enseigner les Ecritures, en faire une armée de disciples, le nourrir, le soigner et lui apporter du réconfort.
Ils ne devraient rien exiger de ce peuple, mais laisser le SEIGNEUR toucher son cœur pour satisfaire à leurs besoins, selon sa volonté.
Eux, ils devraient se consacrer à la prière et à la prédication de la parole, comme l’ont dit les Apôtres, dans Actes 4 : 6.Conclusion
La Côte d’Ivoire a connu l’évangile pentecôtiste, voici maintenant un demi-siècle. Elle a gravement failli sur les plans de l’évangélisation nationale, de l’œuvre missionnaire et du social, trois domaines qui tiennent absolument à cœur au SEIGNEUR. Une telle démission de l’Eglise ne peut être sans conséquences dommageables.
50 ans après avoir reçu l’Evangile, le moment est venu pour la Côte d’Ivoire de rendre des comptes « au prince de haute naissance » qui est allé au pays lointain se faire invertir de l’autorité royale, JESUS CHRIST.
« Prépare-toi à la rencontre de ton DIEU, ô Israël ! » Amos 4 : 12.
« Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux églises » Apocalypse 2 : 11.
Source : dindefernand /Réveille toi Eglise
DINDE
Fernand AGBO
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