par La Majorité Présidentielle Gbagbo, lundi 25 juillet 2011, 19:02
Journée noire pour les familles des travailleurs et les étudiants militants de l’Union nationale estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (UNECI) installés sur les sites de l’université de Cocody. Samedi dernier, dès 7h30, ce sont 200 soldats Frci, forces pro-Ouattara, et des machines qui font irruption sur le campus de Cocody précisément près de la gare Sotra à proximité de l’école de police. Sur ce site, 166 étudiants précédemment chassés des cités universitaires y logent. « Ils sont arrivés lourdement armés et nous ont donné 5 minutes pour dégager les lieux », explique Traoré Abou alias Ablomouss Traoré, secrétaire national à l’information et à la communication. « Ils ne nous ont donc pas laissé le temps et nous ont brutalisé », poursuit-il. Ainsi l’UNESCI qui se croyait à l’abri subit les fourbes du régime Ouattara. « On les a vus en train de tenter de déposer des armes dans nos locaux pour pouvoir après nous accuser », accuse Traoré.
Selon lui, le site de l’UNECI n’appartient pas à l’Etat de Côte d’Ivoire. « Ce siège qui était le siège du MEECI, nous a été offert en 1998 par le président Bédié au temps où Djah Jean était le secrétaire général de l’UNESCI », précise-t-il. Aujourd’hui, il n’y a qu’un terrain nu là où il y avait une bâtisse et le siège de l’UNESCI. « Nous n’allons pas rester les bras croisés. Nous sommes en train de collecter les informations pour saisir les organisations des droits de l’homme. Parce que nous sommes face à des signes avant coureur d’une dictature après seulement trois de pouvoir ». L’UNESCI se dit surpris de la violence des « nouvelles autorités ». Surpris également, les habitants du quartier précaire CHU Bada dans l’enceinte de l’UFR des sciences médicales (ex-faculté de médecine). Ici, ce sont près de 350 personnes qui ont vu leur maison tomber sous les coups de boutoir des grosses machines envoyées par le ministre Cissé Bacongo. « Ils ne nous ont pas averti et ont débarqué samedi à 9H pour nous chasser, explique Fadiga Aboudrahamane. Il a fallu des supplications pour qu’un sursit leur soit accorder jusqu’à 16h le même jour. Aujourd’hui, comme vous le voyez, nous ne savons pas où aller. Nous avons passé la nuit à la belle étoile. Nous ne sommes pas ici par plaisir mais parce que nous n’avons pas les moyens d’aller louer des maisons ailleurs », affirme M. Fadiga que Notre voie a rencontré hier sur le site des baraques détruites. Les habitants du quartier CHU Bada sont des laborantins, techniciens de surface, des vigiles etc. qui travaillent à l’UFR des sciences médicales. Ils y sont de père en fils. Ainsi, il y a trois familles arrivées en 1974, 1986 et 1988. C’est l’ex Doyen Bertrand de la faculté de médecine à l’époque qui a cédé ce site aux travailleurs, explique Arthur Gnaly, standardiste. Les habitants (femmes, enfants…) qui ont entassé leurs affaires en bordure de routes lancent un appel au pouvoir Ouattara pour qu’il leur trouve un nouveau site ou à défaut des dédommagements pour leur permettre de louer des maisons ailleurs. Pareil pour les commerçants du marché du campus qui, eux aussi, ont été déguerpis sans être avertis et sans dédommagement. Eux aussi réclament justice.
Coulibaly Zié Oumar
Source : Facebook
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