jeudi 4 août 2011

Commémoration du 7 août par le régime du préfet ouattara:Un non-sens quand la France paie les salaires des Ivoiriens


par La Majorité Présidentielle Gbagbo, jeudi 4 août 2011, 15:19


La ville d’Abidjan est aux couleurs du drapeau national. Sur certaines grandes artères de la capitale économique ivoirienne, les drapeaux sont hissés sur des supports des réverbères. Aussi observe-t-on des ouvriers s’activer à blanchir les balises en béton sur les grandes voies. Pendant que les Ivoiriens survivent, faute de liquidité financière, Alassane Dramane Ouattara et son gouvernement trouvent opportun de blanchir les routes. Ce décor, notamment les drapeaux mis en berne, est perçu par des Ivoiriens comme une marque de deuil parce qu’ils estiment que la démocratie naissante en Côte d’Ivoire sous Laurent Gbagbo a été assassinée le 11 avril 2011 par la France, l’Onu et les Etats-Unis. Ce n’est pas de l’ironie de penser ainsi. En revanche le pouvoir Ouattara présente plutôt ce décor comme les signes préparatoires de la commémoration du 7 août 1960, date de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Etre indépendant, c’est s’assumer en étant autonome au plan financier, économique et politique. Etre indépendant, c’est disposer du minimum vital par soi-même. Etre indépendant, c’est être maître de son destin et non, laisser aux autres, le pouvoir de décider à notre place de notre avenir. 

Pris sous ces différents angles, la fête de l’indépendance que veut célébrer Alassane Dramane Ouattara est un non-sens. Cette fête qu’on veut présenter comme celle de l’indépendance de la Côte d’Ivoire est, en fait, une grande comédie voire une escroquerie à grande échelle à tout point de vue. Parce que sous Alassane Dramane Ouattara, la Côte d’Ivoire s’est engagée à renoncer à son indépendance pour redevenir un territoire d’Outre Mer (Dom-Tom). Tous les efforts fournis par Laurent Gbagbo pour que la Côte d’Ivoire ressemble au moins à un Etat libre et indépendant, sont tombés à l’eau. La preuve, les salaires des fonctionnaires Ivoiriens qui constituent la charge normale d’une Côte d’Ivoire sérieuse, sont désormais payés par la France. C’est le Premier ministre français, François Fillon, qui l’a révélé lors de son passage à Abidjan, le 14 juillet dernier. Il l’a dit sans se soucier de l’honneur et la dignité des tenants du pouvoir actuel en Côte d’Ivoire. Lequel pouvoir n’a jamais apporté un démenti. C’est très humiliant pour le chef de l’Etat ivoirien de voir la France payer les salaires des fonctionnaires ivoiriens. Cela n’a jamais été vécu ni sous Houphouët, ni sous Bédié, ni même sous le régime militaire du général Robert Guéi. Sous Laurent Gbagbo, il n’a jamais été question de tendre la main à l’extérieur pour payer les salaires des fonctionnaires quand bien même le pays était coupé en deux et toutes les ressources financières du nord du pays échappaient à l’Etat. L’humiliation que la Côte d’Ivoire n’a pas connue pendant qu’elle était gouvernée par des « novices en économie », est bien là sous le pouvoir d’un économiste, ancien directeur général adjoint du Fmi. Alors comment Alassane Dramane Ouattara qui est incapable d’assurer les salaires de ses compatriotes par son propre génie peut prétendre célébrer une indépendance de son pays ? C’est un non-sens de vouloir commémorer une fête d’indépendance alors que la Côte d’Ivoire s’est encore remise sous tutorat français. A-t-on une fois vu un bébé qu’on allaite prétendre à une indépendance ? La Côte d’Ivoire ressemble bien à ce bébé. Son nouveau chef parcourt le monde entier pour demander de l’argent. Les fins de mois sont incertaines pour les Ivoiriens. Les corps habillés se mettent en rang pour prendre leurs salaires main à main. Il est fréquent d’entendre que la liquidité est finie et demander aux autres corps habillés de passer après. Comment dans un tel pays placé sous sérum financier, on dresse des drapeaux pour, dit-on, célébrer une indépendance ? Quel est le sens de l’indépendance dans cette Côte d’Ivoire où l’armée française et l’Onuci sont chargées de la sécurité du palais présidentiel ? Où les soldats de ces deux armées font des patrouilles et escortent le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara ? Dans cette Côte d’Ivoire où l’ex- pays colonisateur ( ?) choisit d’abord ses marchés afin de laisser des miettes au gouvernement. Tout se passe comme si le pays était redevenu une province de la France et que le chef de l’Etat actuel, Alassane Dramane Ouattara, un « sous-préfet » à qui la métropole a délégué des pouvoirs.

Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr 

Source : Facebook



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