par La Majorité Présidentielle Gbagbo, mercredi 17 août 2011, 15:25
Alain W. n’oubliera pas de si tôt la journée de vendredi dernier,12 août. Lui qui avait décidé, sans arrière-pensée,de porter un tee-shirt de campagne à l’effigie de Gbagbo,comme le font d’ailleurs de nombreuses personnes à Abidjan et partout ailleurs avec ceux d’Alassane Ouattara.C’était mal connaître les Frci...
Aux alentours de 13 heures 30 minutes ce jour-là, Alain W. va rendre visite à un de ses amis qui tient un maquis non loin du siège de la chefferie du village. Chemin faisant, il fait escale dans une cabine téléphonique gérée par un de ses amis. Arrive alors un véhicule de type 4 x 4 sans immatriculation, avec à son bord 4 éléments des Frci dont 2 en tenues civiles. Ils demandent à acheter du crédit téléphonique. Le gérant leur répond gentiment qu’il n’en a plus de la marque souhaitée et Alain W. les oriente vers une autre cabine située un peu plus loin. Après quoi, il se rend dans le maquis de son frère. A peine s’est-il assis, qu’un des 4 soldats lui fait appel, de façon très courtoise. Sans la moindre inquiétude, Alain, qui venait à peine d’échanger avec eux, le suit près de leur véhicule, stationné près d’un garbadrome.
«Qui t’a demandé de porter tricot là ?», demande un soldat. «Non, comme la guerre est finie on nous a dit qu’on pouvait porter nos t-shirts sans problèmes...». Il est interrompu net. «Faut pas porter ça parce que ça nous énerve.Si c’est en ville un élément zélé peut t’abattre cadeau. Enlève ça vite !». Au moment où il s’apprêtait à obéir aux injonctions, un autre élément se saisit du couteau du vendeur de garba et se rue sur lui pour déchirer le vêtement. Il est stoppé promptement par un des siens. Freiné dans son élan, il feint de partir avant de revenir donner un violent coup de poing à la tempe gauche de l’infortuné Alain W. qui réussit néanmoins à ôter le t-shirt. Il saigne, et a l’oeil tuméfié. Après avoir accompli la sale besogne, les éléments de la nouvelle armée de Côte d’Ivoire s’engouffrent dans leur véhicule pour quitter les lieux précipitamment.
Non sans proférer des menaces graves à l’endroit des badauds qui ont accouru voir le ‘‘spectacle’’. «Vous allez voir vous les gars d’Anono, si vous continuez comme ça, on va faire comme au Rwanda». Sans commentaire. Et dire que deux officiers supérieurs de l’armée ivoirienne avaient rassuré les populations d’Anono le 19 avril qu’elles étaient libres d’arborer les T-shirts politiques sans être inquiétées !
Un calvaire sans fin ?
Les jours se suivent et se ressemblent pour les populations ivoiriennes depuis le 11 avril 2011. Un calvaire sans fin, serait on tenté de dire. En cause, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, - notre très chère nouvelle armée -, qui se distinguent par leurs exactions quasi quotidiennes sur les populations. Sans être inquiétés. Leurs éternels avocats défenseurs, qu’on retrouve exclusivement au sommet de l’Etat, ont déjà le vocabulaire rôdé pour justifier les traitements dégradants qu’ils font subir aux populations.
Un blanc-seing de fait pour continuer sur leur lancée et imposer le règne de la terreur. A quelles fins ? En attendant que les organisations des droits de l’Homme ivoiriennes emboitent le pas à l’Onuci, Human Rights Watch, Amnesty international…. les populations prient pour ne pas avoir affaire aux Frci. Non sans se rappeler avec désespoir le discours de victoire d’Alassane Ouattara le 11 avril 2011. «Je me donne deux mois pour pacifier le pays», disait le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Nous en sommes à plus de quatre mois...
Source : Facebook
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