La semaine dernière, un confrère barrait à sa Une : « Pourquoi Chérif Ousmane fait peur ?» Ce confrère, pro-Ouattara, fait croire que le commandant Chérif Ousmane de la Compagnie Guépard dans l’armée du président Alassane Dramane Ouattara est injustement accusé par les organisations des Droits de l’Homme puisque ce dernier est régulièrement cité dans les rapports très accablants de ces différentes organisations des Droits de l’Homme exerçant en Côte d’Ivoire. Ce confrère feint d’être ignorant alors nous allons lui rappeler les états de service de « papa Guépard » (son surnom dans la rébellion). Pour rappel, hier, ce confrère et tous ces frères de la presse pro-RHDP se faisaient l’écho des rapports de ces organisations des Droits de l’Homme lorsqu’il s’agissait des soi disant escadrons de la mort du président Laurent Gbagbo.
Le chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara, a animé une conférence de presse aux Nations Unies lors de sa visite à la maison blanche dans laquelle il déclarait : « Chérif Ousmane est l’un de nos meilleurs soldats ». En le disant, le chef de l’Etat savait de quoi il parlait. Celui dont sa femme et lui furent les témoins de mariage, a été de tout temps son homme de main, « son commando » des missions suicides. Grâce à Chérif Ousmane, ADO a contrôlé à distance pendant dix ans « la case ». Il était l’électron libre de la rébellion. Il répondait directement du « bravetchê », même Soro jusqu ‘aujourd’hui se méfie de lui. « Le nettoyeur » comme l’appellent affectueusement certains de ses soldats, est responsable de la mort d’une soixantaine de gendarmes exécutés avec toutes leurs familles aux premières de la rébellion à Bouaké. C’est encore lui qui a mis hors d’état de nuire à l’ouest, Félix Doh et Sam Bockarie, le mercenaire libérien recruté par Soro Guillaume, qui devenaient trop encombrants. Le 27 avril 2011, « le général » (à titre posthume) Ibrahim Coulibaly fut assassiné selon les proches de ce dernier par l’intrépide « sheriff ». Dans son rapport du 02 juin 2011, l’organisation internationale Human Right Watch parle d’ « exécutions extrajudiciaires » auxquelles auraient participé de façon active le commandant de la Compagnie Guépard. « Un combattant de Ouattara a décrit l’exécution de 29 détenus au début de mai à l’extérieur de l’immeuble Gesco. Le soldat a déclaré que Chérif Ousmane a donné l’ordre d’exécution. D’autres témoins interrogés par HRW ont déclaré avoir vu Chérif Ousmane dans un véhicule se débarrasser d’un corps torturé et exécuté d’un chef de milice notoire à Koweït à Yopougon vers le 05 mai » indique le rapport de HRW suite à une enquête diligentée du 13 au 25 mai sur les massacres postélectoraux en Côte d’Ivoire. La liste est longue.
Voilà pourquoi cher confrère, il fait peur. Et, il a de quoi à avoir plus peur surtout que ADO vient de lui confier le poste de commandant en second du Groupe de sécurité de la présidence de la République. Le chef de l’Etat, selon certaines indiscrétions veut venger la mort de son oncle qui aurait été tué par les pro-Gbagbo et le maître en la matière de ces genres de besogne est bien sûr notre brave « sheriff ». Un diplomate confiait tout récemment à propos de la nomination du commandant Chérif Ousmane au palais que ADO a l’intention de surveiller de près Soro Guillaume qu’il soupçonne de préparer un coup avec certains chefs de guerre mais aussi de museler l’opposition. Bientôt le sous-sol du palais présidentiel sera transformé en « Guantanamo ».
C’est que redoutent toutes ces organisations des Droits de l’Homme, voilà pourquoi elles tirent déjà la sonnette d’alarme. Parce que jusqu’à présent Ouattara n’a arrêté ou placé en garde à vue aucun membres des forces républicaines pour crimes graves commis pendant la période postélectorale, bien que leur implication dans les crimes de guerre et des crimes potentiels contre l’humanité ait été signalée par la commission d’enquête de l’Opération des Nations Unies, Human Rights Watch, Amnesty International et la Fédération Internationale des Droits de l’Homme ( FIDH).
Tiekpo Charles
tiekpocharles@yahoo.fr
Source : infodabidjan
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