L’inauguration le lundi dernier de la mine d’or de Tongon (sous-préfecture de Tongon) par Alassane Ouattara a donné lieu à sorte d’hystérie des partisans du nouveau pouvoir. On a présenté Tongon comme un grand succès de la politique minière de M. Ouattara. Et pourtant…
Il faut rappeler que c’est le contre-amiral Lamine Fadika, alors ministre des Ressources minières et pétrolières, qui est à la base du projet de la mine d’or de Tongon en 1996. Déjà en 1995, Randgold Ressources, qui est une société sud-africaine d’exploitation et d’exploration minière exclusivement aurifère, est en jointventure avec la Société de développement minière de la Côte d’Ivoire (Sodemi). C’est après l’obtention, en 1996, de ses permis de recherche et autorisation de prospection, que la société s’est fixée dans les zones d’Odienné, Séguéla, Téhini, Niellé, Boundiali, Sikolo et Mankono.
Mais, c’est sous Laurent Gbagbo qu’elle va découvrir un important gisement d’or à Tongon. Sous sa bénédiction, les dirigeants de cette entreprise aurifère vont entamer de grands travaux pour mettre en œuvre le projet : transport de 4000 conteneurs depuis le Port d’Abidjan vers le site, recrutement de 1000 personnes pour la construction de la mine et la création de 800 emplois directs. On se rappelle qu’au cours d’un cocktail de presse en 2010, le ministre des Mines et de l’énergie d’alors, Léon-Emmanuel Monnet, avait salué les efforts déployés par le staff de Randgold, malgré un contexte difficile (partition du pays par une rébellion armée), pour parvenir à cette découverte majeure. «Randgold nous permet en ce moment de l’histoire de la Côte d’Ivoire, marqué par une sortie progressive de la crise, de rêver en…or», avait-il déclaré.
Le lundi 8 novembre 2010, le nouveau ministre des Mines et de l’énergie d’alors, Augustin Kouadio Komoé, avait été le témoin privilégié de la première coulée d’or. Il a qualifié ce moment d'historique et félicité les dirigeants de l'entreprise Randgold Ressources qui ont cru en leur projet malgré un contexte politico-social difficile. «La Côte d'Ivoire est sur le chemin de l'industrialisation par l'exploitation de ses gisements. Avec l'agriculture en soutien, la Côte d'Ivoire va progressivement vers la valorisation de toutes ses richesses, quelles soient agricoles ou minières. Il nous faut féliciter les responsables de cette entreprise qui ont pris le pari de s’investir sur un territoire qui avait des problèmes de sécurité», s’était-il réjoui. La mine d’or de Tongon construite sous le régime de Laurent Gbagbo est entrée en production sous lui. Lundi dernier, Alassane Ouattara n’a fait que couper le ruban symbolique d’une œuvre dont il ignore tout du début. C’était juste l’acte officiel d’inauguration d’une mine qui était déjà en production avant l’arrivée au pouvoir de M. Ouattara. C’est bien cela la vérité.
J-S Lia
Il faut rappeler que c’est le contre-amiral Lamine Fadika, alors ministre des Ressources minières et pétrolières, qui est à la base du projet de la mine d’or de Tongon en 1996. Déjà en 1995, Randgold Ressources, qui est une société sud-africaine d’exploitation et d’exploration minière exclusivement aurifère, est en jointventure avec la Société de développement minière de la Côte d’Ivoire (Sodemi). C’est après l’obtention, en 1996, de ses permis de recherche et autorisation de prospection, que la société s’est fixée dans les zones d’Odienné, Séguéla, Téhini, Niellé, Boundiali, Sikolo et Mankono.
Mais, c’est sous Laurent Gbagbo qu’elle va découvrir un important gisement d’or à Tongon. Sous sa bénédiction, les dirigeants de cette entreprise aurifère vont entamer de grands travaux pour mettre en œuvre le projet : transport de 4000 conteneurs depuis le Port d’Abidjan vers le site, recrutement de 1000 personnes pour la construction de la mine et la création de 800 emplois directs. On se rappelle qu’au cours d’un cocktail de presse en 2010, le ministre des Mines et de l’énergie d’alors, Léon-Emmanuel Monnet, avait salué les efforts déployés par le staff de Randgold, malgré un contexte difficile (partition du pays par une rébellion armée), pour parvenir à cette découverte majeure. «Randgold nous permet en ce moment de l’histoire de la Côte d’Ivoire, marqué par une sortie progressive de la crise, de rêver en…or», avait-il déclaré.
Le lundi 8 novembre 2010, le nouveau ministre des Mines et de l’énergie d’alors, Augustin Kouadio Komoé, avait été le témoin privilégié de la première coulée d’or. Il a qualifié ce moment d'historique et félicité les dirigeants de l'entreprise Randgold Ressources qui ont cru en leur projet malgré un contexte politico-social difficile. «La Côte d'Ivoire est sur le chemin de l'industrialisation par l'exploitation de ses gisements. Avec l'agriculture en soutien, la Côte d'Ivoire va progressivement vers la valorisation de toutes ses richesses, quelles soient agricoles ou minières. Il nous faut féliciter les responsables de cette entreprise qui ont pris le pari de s’investir sur un territoire qui avait des problèmes de sécurité», s’était-il réjoui. La mine d’or de Tongon construite sous le régime de Laurent Gbagbo est entrée en production sous lui. Lundi dernier, Alassane Ouattara n’a fait que couper le ruban symbolique d’une œuvre dont il ignore tout du début. C’était juste l’acte officiel d’inauguration d’une mine qui était déjà en production avant l’arrivée au pouvoir de M. Ouattara. C’est bien cela la vérité.
J-S Lia
Source : Notre voie
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