Objectif de ce lobbying, on le devine aisément rendre crédible ces élections législatives et légitimer par le fait même, le régime de Alassane Ouattara. Ainsi les investisseurs, qui ne se bousculent plus aux portes d’Abidjan, pourront revenir.
L’ambassadeur des Etats-Unis, Philippe Carter III, s’est trouvé une nouvelle activité en Côte d’Ivoire. Celle de démarcher les cadres du Cnrd. Notamment ceux du Fpi pour les pousser à faire acte de candidature aux législatives sous la bannière indépendante. Au point que c’est lui qui connait le nombre des cadres Fpi qui ont décidé de prendre part à ces consultations électorales en dépit du mot d’ordre de leur parti de ne pas y participer.
Le diplomate américain a baptisé ces cadres qu’il aurait débauchés, de « candidats indépendants Fpi ». Il crée ainsi volontairement le trouble là où les choses sont suffisamment claires. A savoir que le Fpi n’a présenté aucun candidat à l’élection législative pour des raisons bien connues de tous. C’est une décision arrêtée par le Comité central du Fpi, instance supérieure de décisions entre deux congrès. Il est donc malséant voire intellectuellement malhonnête d’associer le parti créé par le Président Laurent Gbagbo à celui d’un quelconque candidat, fut-il un membre de ce parti. Tout ce qu’on peut dire d’un tel candidat indépendant, c’est qu’il est un militant indiscipliné.
Au-delà de ce principe simple en termes de démocratie, c’est le comportement même du diplomate américain qui intrigue. Un bien curieux diplomate qui s’invite dans l’organisation des élections qui sont l’expression de la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Un pays tiers. On se souvient que c’est Phillip Carter III qui, avec son homologue français Jean-Marc Simon, avait kidnappé le président de la commission électorale indépendante (Cei), Youssouf Bakayoko, pour le contraindre à donner de vrais faux résultats du 2ème tour de l’élection présidentielle au quartier général d’Alassane Dramane Ouattara.
Aujourd’hui, ils peinent à donner une légitimité à un pouvoir qu’ils ont installé par un coup d’Etat à travers une assemblée nationale à laquelle participeraient des cadres issus du Fpi. Une peine perdue car les militants du Fpi sont suffisamment mûrs pour savoir qui est pour eux et qui n’est pas pour eux. La seule chose que le comportement de Philipp Carter III confirme, c’est que depuis l’installation de Ouattara au pouvoir, la Côte d’Ivoire a échappé aux Ivoiriens. Leur pays n’est plus dirigé par un des leurs. Car Ouattara n’est en réalité qu’un prête-nom. La côte d’Ivoire est dirigée par la coalition France/Etats Unis.
Source : La MPG.
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