mercredi 11 janvier 2012

Libération de la Côte d’Ivoire: est-ce un aveu d’impuissance?


Getty Images
Un adage africain dit : « si tu as peur des yeux d’un animal, ne formule pas le projet de manger sa tête ». En Côte d’Ivoire, c’est de cela qu’il s’agit. On a beaucoup parlé. On a assez écrit. On a accompli notre mission de déconstruire le mensonge et de préparer les esprits à la Révolution. Renseignement pris, les dignes de la Côte d’Ivoire sont prêts au sacrifice ultime. Alors on attend quoi ?

La Résistance en exil parle et encore parle. De plus en plus, elle évoque ici et là, l’idée d’une transition politique consensuelle avec Ouattara afin d’aboutir à de nouvelles élections anticipées. Quand j’entends cela, je dis que ces gars ont vraiment besoin d’être tropicalisés.

La Résistance restée en Côte d’Ivoire a bravé la peur, porté un désaveu cinglant à l’imposteur et elle est prête à accompagner le sursaut final.

La Presse imprimée et la Presse en ligne ont abattu un travail immense. Elles ont relevé tous les défis de la guerre de communication. Elles ont vaincu.

Et puis silence. Il n’y a aucune action concrète de terrain.

Le MSD-CI de Major Bamba après son show de Taï s’est tu. Une plaisanterie nommée Commando Benguiste vire à l’intox. Et c’est tout. Les Ivoiriens sont toujours livrés à la merci de la tyrannie coalisée.

Alors les Patriotes retiennent quoi ?

Un aveu d’impuissance ? Une renonciation pure et simple ? Un abandon du peuple ivoirien à son triste sort ?

La Résistance en exil ne nous apportera pas une seule vraie réponse. Elle est soumise semble-t-il à un devoir de réserve. Mais j’aimerais lui dire qu’on ne libère pas un pays par correspondance. Si elle ne peut rien nous apporter, qu’elle arrête de nous déranger. Point à la ligne.

La Résistance locale est encerclée et mâtée. Mais elle tente sa chance. Peut-être que l’espoir se trouve dans sa capacité à gravir d’un cran, l’échelle de la Résistance.

Le MSD-CI est une réalité. Le Commando Benguiste est une diversion. Mais le MSD-CI est attentiste, voire laxiste. Il perd le temps et quelque mouvement de libération qui perd le temps perd aussi l’opinion favorable. Donc il cesse d’être utile et crédible. Point à la ligne.

Alors Messieurs. On fait quoi ? On laisse l’imposteur nous bousiller un à un ou on prend notre destin en main, par des actions isolées mais efficaces ?

Parce que dans toute cette histoire, seul le peuple souverain, abandonné par ses fils et livré à lui-même, semble être mu par un besoin pressant de se libérer de la tyrannie ethno tribale qui le décime.

A Très bientôt.

Hassane Magued

La Révolution Permanente N°00180/01/12

Infodabidjan.net

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