Getty Images
S’ils sont nombreux les ivoiriens qui souhaitaient que la dame coupe d’Afrique reviennent sur les bords de la Lagune Ébrié, il n’en demeure pas moins qu’il y en avait qui souhaitait le contraire. Comment comprendre que la fibre patriotique a pu foutre le camp au point que beaucoup d’ivoiriens ne se sentaient aucunement concernés par ce qui se passait à Libreville au Gabon ? Et pourtant la supposée victoire de la Côte d’Ivoire était perçue par les autorités ivoiriennes et onusiennes comme un vecteur de réconciliation.
J’ai pu déceler à travers mes échanges que la récupération politique d’une éventuelle victoire par les autorités en place explique ce manque d’intérêt de la CAN par ceux qui souhaitent la défaite des éléphants. Ils trouvent également absurde d’affirmer avec une profonde conviction que la victoire des éléphants viendrait recoller le tissu social brisé par tant d’année de guerre.
Remporter une coupe d’Afrique ne saurait être inscrit au cœur d’un programme de calendrier politique de réconciliation. Vu que la coupe n’a pas été remportée, est-ce à dire qu’il faut attendre la prochaine édition de la coupe d’Afrique pour réconcilier les ivoiriens avec la probabilité qu’elle nous échappe encore? La défaite de la Côte d’Ivoire qui laisse d’autres ivoiriens indifférents montre que la fracture sociale est grande et que la réconciliation ne pouvait s’acquérir par le biais de la dame coupe comme le rêvaient les maîtres réconciliateurs de la Côte d’Ivoire. Il est important d’inscrire la réconciliation nationale autour des éléments réels de réconciliation qu’autour des événements éphémères.
Yakoo éléphant.
Jean-Pierre Goutoyou
Infodabidjan.net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire