Abidjan, 15 mars -Le signal de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) a été retiré du bouquet de la chaîne cryptée, Canal Horizons, compagnie française, à en croire le quotidien Fraternité Matin.
Selon le journal progouvernemental, citant le Conseil national de la communication audiovisuelle, un courrier a été adressé par les responsables de cette chaîne pour annoncer le retrait, à compter du 14 mars, des émissions de la radio et la télévision publique ivoirienne du bouquet Canal Horizons.
Après les embargos économico-financiers, la France poursuit, à travers la sanction communicationnelle, l’étouffement du régime Laurent Gbagbo.Surtout qu'un documentaire " Laurent Gbagbo dans le tourbillon du Golfe de Guinée " qui passe actuellement sur la RTI met à nu le Complot français et ses ramifications.
EXTRAITS DU DOCUMENTAIRE QUI EMPÊCHE LA FRANCE DE NICHOLAS SARKOZY DE DORMIR
Laurent Gbagbo dans le tourbillon du Golfe de Guinée, un documentaire de O. Cetaril (2e partie et fin) : LES DYSFONCTIONNEMENTS QUI ONT VICIE LA PRÉSIDENTIELLE
Écrit par Documentaire télévisé diffusé samedi sur la: rti / 1ere chaîne Mardi 15 Mars 2011 03:08
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Au quai d’Orsay, Stéphane Gompertz et Laurent Bigot, tous deux chargés de la crise ivoirienne, proposent de faire miroiter à Gbagbo une victoire inéluctable à l’élection présidentielle afin de l’inciter à aller à des élections sans le désarmement. Dans la foulée, Total décroche un permis d’exploitation pétrolière dans le pays.
Des missions de bons offices se multiplient à Abidjan, Claude Gueant s’y rend, Bolloré donne des gages à Marcel Gossio, proche du Président ivoirien, la France dit ne soutenir aucun candidat. Mais Paris ne s’encombre plus de fioritures diplomatiques et affirme d’avance que Laurent «Gbagbo devrait normalement gagner l’élection»; le tout appuyé par des sondages trompeurs.
Il faut absolument, au sortir de la présidentielle, mijote Paris, casser Gbagbo, un homme pas très digne de confiance, selon l’Occident. Bien sûr, au sens françafricain du terme.
Parallèlement, du côté de l’hôtel Sebroko à Abidjan, sur instruction spéciale de Nicolas Sarkozy, le Coréen Choi est sommé de restructurer ses services. Mamadi Touré, le chief of staff, son adjoint, est poussé à la démission et, avec lui, des fonctionnaires de l’Onuci qui ont osé dénoncer la partialité du représentant du Secrétaire général de l’Onu dans la crise ivoirienne.
Simon Munzu, le chef de la section des droits de l’homme, tout comme Dieng Ousmane, le chargé de la protection des enfants, poussés plus tard à quitter la Côte d’Ivoire, n’échapperont pas à la colère du patron de la mission onusienne à Abidjan après un rapport qui a fait état du non-respect des droits de l’homme et d’exactions commises contre des enfants au nord, région sous contrôle de la rébellion. Choi fermera même le bureau des droits de l’homme dans cette partie du pays.
A la primature, Guillaume Soro ne peut justifier les raisons du contrat faramineux passé avec Sidi Kagnassi, le patron de la Sagem, moins encore les coûts d’une élection ivoirienne qui s’élèvent à 68 dollars par tête d’électeur contre 15 aux Etats-Unis et 2 dollars et demi au Ghana.
Interpellé par Choi, le Premier ministre refuse de s’expliquer, évoquant, sans plus, la raison d’Etat. Tout comme Youssouf Bakayoko, le président de la Commission électorale indépendante ne peut dire ce qu’il a fait du budget destiné au matériel et au traitement technique des résultats de la présidentielle ivoirienne. Ban Ki-moon contraint Choi à se taire.
L’Onuci est à bout de souffle, elle n’a ni la liquidité suffisante, ni la technicité nécessaire pour conduire correctement l’opération électorale. L’Onu, elle non plus, ne peut rattraper les choses, dénonçant déjà une mission qui lui coûte 500 millions de dollars l’an en Côte d’Ivoire.
Le décor est désormais planté pour une élection viciée, portant en elle-même les germes de son échec.
Initialement choisie, 3 mois avant l’élection, pour la distribution du matériel électoral et la collecte des résultats, l’entreprise allemande GTZ déclinera l’offre, dénonçant des retards dans la signature du contrat avec l’Onuci. Tout comme la société UNOPS, pour les mêmes raisons, ne peut fournir de véhicule de ramassage des urnes.
Choi et son équipe font appel à des particuliers propriétaires de véhicules communément appelés «Gbaka» ou parfois aux partis politiques eux-mêmes. Conséquence: des urnes et des chauffeurs inconnus, des bulletins fictifs en nombre impressionnant, les militaires de l’Onuci refusant de convoyer les urnes à Abobo, Yopougon et Anyama, évoquant des problèmes de sécurité; les agents électoraux mal formés, seulement en 24 heures et non en 4 jours comme prévu, il s’en suivra un lot de procès-verbaux mal remplis et donc un fort taux de bulletins nuls. A Vridi, dans une commune d’Abidjan, 25% des urnes disparaissent au premier tour de l’élection et réapparaissent, comme par enchantement, au second tour. Fait notable, l’Onuci travaillera à partir des seuls Pv de la primature dirigée par Guillaume Soro, l’ex-patron de la rébellion.
L’Union européenne, informée, n’en dira rien, Nicolas Sarkozy adressera une lettre au président de la commission électorale avant d’exiger de Choi qu’au sortir de l’élection, la victoire d’Alassane Ouattara soit proclamée par tous les moyens. Les choses se compliquent pour le Coréen qui ne possède aucun élément lui permettant de certifier une élection présidentielle manifestement truquée.
L’experte en certification Houndé Kandji Bernadette de la mission de l’Onu au Congo est appelée aux côtés de Choi. Adjahouinou Dominique et l’Américain Douglas Campos, tous deux experts en certification au siège de l’Onu à New York, arrivent en renfort; les désirs de Paris et Washington sont en passe de se réaliser. le CITS, la principale structure informatique de l’Onuci, elle, a la charge, pour la circonstance, d’effectuer tous les calculs de probabilité, susceptibles d’offrir la victoire à Ouattara. Devant les tergiversations de Choi, Ban Ki-moon, par visioconférence et en présence d’Hamed Bakayoko, un proche de Ouattara arrivé quelques minutes plus tôt à l’hôtel Sebroko à bord d’un véhicule blindé de l’Onuci, menace: «un représentant sur le terrain, ça exécute les ordres»
Choi se plie -un résultat est trouvé. Youssouf Bakayoko l’annonce au Qg de Ouattara à l’hôtel du Golf; Le chef de la mission onusienne en Côte d’Ivoire le certifie; Paris s’en fait l’écho; Washington et l’Union européenne le reprennent à leur compte; La Cedeao et l’Union africaine leur emboîte le pas; Et, Laurent Gbagbo est sommé de rendre le tablier, sans autre forme de procès.
Les partisans de Gbagbo dénonceront le complot, l’Angola approuvera son refus de quitter le pouvoir, d’autres pays africains, comme l’Afrique du Sud, parleront d’une parodie d’élection. Paris et Washington se disent fortement préoccupés et jouent le pourrissement. L’occasion est toute trouvée pour une intervention militaire massive en Côte d’Ivoire, dans un registre bien connu, comme au Darfour et au Rwanda. L’opération Turquoise à l’ivoirienne est en marche: L’Onuci convoie des rebelles à Abidjan avec la consigne secrète de commettre le maximum d’exactions, de tueries jusqu’à atteindre le seuil de l’intolérable. Une rébellion sans visage sévit dans les quartiers d’Abobo, de Koumassi et dans la ville d’Anyama. La presse européenne est, pour sa part, chargée de la comptabilité quotidienne des morts et de trouver un responsable : Laurent Gbagbo. Bref ! Le territoire ivoirien doit être à feu et à sang.
Sarkozy ne réussira pas à arracher l’adhésion du Président sud-africain, Jacob Zuma, à ses velléités d’attaques massives contre la Côte d’Ivoire. Le capitaine de vaisseau Gilles Humeau, commandant du BCP 210 de la marine française, et le secrétaire américain à la Défense, Paul Wolfowitz, seront instruits, après un échange entre Nicolas Sarkozy et Barack Obama, d’organiser l’envoi vers Abidjan, d’ici à la fin de mars, de matériels de guerre de grande portée susceptibles de contenir les soutiens militaires probables des Présidents sud-africain et angolais, de la Russie et de la Chine à l’armée ivoirienne.
Dans le même temps, Christine Lagarde, ministre française de l’Economie et des Finances, Ramon Fernandez, directeur du Trésor français et Rémy Rioux, membre de la direction du Trésor, s’emploient à échafauder tous les scénarii du domaine du possible pour étouffer économiquement Gbagbo.
L’Onuci s’en trouvera très fortement divisée, le contingent bangladais dénonce l’attitude de l’Onu et veut partir; le Ghana ne veut seulement aider qu’à une action de paix plutôt qu’à une mission de belligérance et menacera de quitter la mission.
Mais avant, le général Amouzou qu’avait rappelé Choi, un mois avant l‘élection, pour sa parfaite connaissance du terrain, sera contraint à la démission et au chômage pour avoir manifesté à la France et à l’Union européenne son refus, face à la décision de l’envoi de la force de l’Ecomog pour déloger Gbagbo.
Nicolas Sarkozy ne lâchera pas du lest car l’enjeu du contrôle du Golfe de Guinée reste sans commune mesure. Paris introduira à l’Onu une nouvelle demande d’envoi en Côte d’Ivoire de 2000 Casques bleus supplémentaires pour officiellement renforcer l’effectif existant, en vue du contrôle d’une situation potentiellement explosive.
La vérité est ailleurs, Paris veut seulement des militaires en remplacement de ceux qui, comme les Ghanéens et les Bangladais, refusent de prendre part à la guerre et aux atrocités que préparent Ban Ki-moon, Sarkozy et Obama contre la Côte d’Ivoire, au nom de la stratégie de l’hégémonie mondiale américano-européenne.
Les économies émergentes, le Brésil, la Russie, l’Inde, et la Chine, caractérisées par le capitalisme d’Etat opposé au capitalisme libéral, ont continué leur croissance alors que celles libérales des pays impérialistes américains et européens entraient en crise et en décadence. Ces facteurs ont été déterminants dans l’élection de Barack Hussein Obama comme premier Président noir d’une puissance capitaliste-impérialiste aussi raciste que les Etats-Unis. Cette élection et l’octroi prématuré du prix Nobel de la paix au premier citoyen américain sont, au fond, une tentative de préserver l’hégémonie sans partage du partenariat stratégique Etats-Unis/Union européenne, en couvrant la façade hideuse de l’agressivité militariste arrogante par le vernis du ramage et du plumage charmeur du souriant Obama, premier Président noir au service des intérêts de l’impérialisme américain.
Documentaire télévisé diffusé samedi sur la: rti / 1ere chaîne
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