Source : Telediaspora.net
Camarade Président, le militant que je suis, au nom de la liberté de parole qui nous a toujours caractériser au Front Populaire Ivoirien, voudrait attirer ton attention sur certains propos que tu a tenu ces dernières semaines et qui de mon point de vu s’éloignent dangereusement des taches urgentes auxquelles devrait s’atteler le Président par intérim que tu es.
Dans l’interview accordée à Notre voie n°3854 du Samedi 4 Juin, tu as exposé deux méthodes pour aborder un problème difficile. Dans l’interview tu disais ceci : « Il y a deux façons d’aborder un problème difficile : certaines personnes analysent une situation dans sa globalité et créent même des problèmes plus complexes à résoudre en additionnant et multipliant les griefs préexistants et d’autres externalités,ce qui rend la solution difficilement accessible et surtout démotivante ;d’autres brisent les questions en morceaux pour les résoudre par étapes pour ensuite regrouper les petites solutions de chacun des morceaux dans une solution globale plus large ». Tu as ajouté ensuite que tu penses que la « deuxième école de pensée est la meilleure ». Enfin tu dis que nous « devons nous atteler à gérer les urgences pour être efficaces ». Et que « si nous voulons tout gérer d’un coup nous allons droit dans le mur ».
Dans l’interview accordée à Notre voie n°3854 du Samedi 4 Juin, tu as exposé deux méthodes pour aborder un problème difficile. Dans l’interview tu disais ceci : « Il y a deux façons d’aborder un problème difficile : certaines personnes analysent une situation dans sa globalité et créent même des problèmes plus complexes à résoudre en additionnant et multipliant les griefs préexistants et d’autres externalités,ce qui rend la solution difficilement accessible et surtout démotivante ;d’autres brisent les questions en morceaux pour les résoudre par étapes pour ensuite regrouper les petites solutions de chacun des morceaux dans une solution globale plus large ». Tu as ajouté ensuite que tu penses que la « deuxième école de pensée est la meilleure ». Enfin tu dis que nous « devons nous atteler à gérer les urgences pour être efficaces ». Et que « si nous voulons tout gérer d’un coup nous allons droit dans le mur ».
Voila une assertion qui renvoie à une méthodologie claire dans le traitement des contradictions. Si ton choix de la seconde école m’apparaît juste, en revanche son application me laisse perplexe eu égard à certains de très propos tenus dans l’interview accordé à RFI le Mardi 24 Mai 2011, ensuite à celle accordée Notre Voie du Samedi 04 Juin 2011, et enfin à Jeune Afrique paru le lundi 06 Juin 2011.
En effet camarade, dans tes interview tu poses ton regard critique à la fois sur, la gestion de la société ivoirienne ces dix dernières années par les refondateurs, les comportements de tes camarades du FPI, "la mauvaise" campagne pour la présidentielle menée par le FPI, l’entêtement selon toi de Gbagbo à rester au pouvoir, la situation sécuritaire, la question de l’Etat de droit etc.
En lisant tes interview il apparaît pour moi que tu mets plutôt en exergue la pensée de la première école qui selon toi consiste à analyser une situation dans sa globalité et créer même des problèmes plus complexes à résoudre en additionnant et multipliant les griefs préexistants et d’autres externalités, ce qui rend la solution difficilement accessible et surtout plus démotivante.
Mais au delà de ton choix d’une école de pensée, et de sa mise en application dans les propos que tu tiens, c’est le contenu de certaines de tes interventions qui gêne et qui de mon point de vu n’est pas à propos.
Je te rappel quelque uns de ces propos :
- RFI (24/05/2011) :Oui nous sommes tombés dans le piège des partis qui accèdent au pouvoir et qui se laissent entraîner par l’ivresse du pouvoir.
- Notre voix (04/06/2011) : Je regrette, qu’a un moment, nous nous soyons laisser portés par le vent de l’ivoirité , du tribalisme et de bien d’autres maux encore.
- Jeune Afrique (06/06/2011) : Nous avons réalisé une très mauvaise campagne électorale, mal organisée. Il n’y avait pas de stratégie, pas de discours cohérent, et trop de personnes en première ligne, avec des moyens colossaux mais mal utilisée. Certains cadres n’ont pas travaillé, ils ont détournés de l’argent pour acheter notamment des véhicules.
- Jeune Afrique (06/06/2011) : Je ne pense pas que quelqu’un puisse influencer Laurent Gbagbo. Il est toujours resté maître de ses actes. Mais tous, les militants, les cadres se demandent pourquoi il s’est à ce point entêté à la limite de l’irrationnel.
En lisant tes interview il apparaît pour moi que tu mets plutôt en exergue la pensée de la première école qui selon toi consiste à analyser une situation dans sa globalité et créer même des problèmes plus complexes à résoudre en additionnant et multipliant les griefs préexistants et d’autres externalités, ce qui rend la solution difficilement accessible et surtout plus démotivante.
Mais au delà de ton choix d’une école de pensée, et de sa mise en application dans les propos que tu tiens, c’est le contenu de certaines de tes interventions qui gêne et qui de mon point de vu n’est pas à propos.
Je te rappel quelque uns de ces propos :
- RFI (24/05/2011) :Oui nous sommes tombés dans le piège des partis qui accèdent au pouvoir et qui se laissent entraîner par l’ivresse du pouvoir.
- Notre voix (04/06/2011) : Je regrette, qu’a un moment, nous nous soyons laisser portés par le vent de l’ivoirité , du tribalisme et de bien d’autres maux encore.
- Jeune Afrique (06/06/2011) : Nous avons réalisé une très mauvaise campagne électorale, mal organisée. Il n’y avait pas de stratégie, pas de discours cohérent, et trop de personnes en première ligne, avec des moyens colossaux mais mal utilisée. Certains cadres n’ont pas travaillé, ils ont détournés de l’argent pour acheter notamment des véhicules.
- Jeune Afrique (06/06/2011) : Je ne pense pas que quelqu’un puisse influencer Laurent Gbagbo. Il est toujours resté maître de ses actes. Mais tous, les militants, les cadres se demandent pourquoi il s’est à ce point entêté à la limite de l’irrationnel.
Camarade président, j’estime que les propos que tu as tenus ne sont pas ceux que devrait prononcer le Président par intérim du FPI et surtout dans la situation de traumatisme dans laquelle se trouvent les militants, et les ivoiriens aujourd’hui.
Camarade, je me permets de te dire que face au traumatisme subit par les militants, les ivoiriens, "la catharsis" que tu appliques ne m’apparaît pas approprié .Ce n’est pas de cela qu’ils ont besoin. Le débat que tu ouvres sur les supposés travers de tes camarades refondateurs (le Président Gbagbo y compris) est de leur point de vu non seulement prématuré mais aussi et surtout indécent .Les ivoiriens sont traumatisés par ce qu’ils viennent de vivre et qui est inédit dans notre pays. Ils sont terrés chez eux pour les plus chanceux, quand ils ne sont pas en fuite dans les forets. Les exécutions sommaires, les exactions de tous genres, notamment la traque, les enlèvements, sont perpétrés au quotidien sur les militants LMP, les responsables administratifs, les élèves et étudiants, ainsi que les enseignants et les membres de certaines communautés indexées pour leur appartenance ethnique.
Traumatisés, apeurés anéantis, brisés, ils s’interrogent : pourquoi tant de haine, de violence. Quand est ce que tout cela va s’arrêter ? Qui peut leur (leurs tortionnaires) parler afin qu’ils arrêtent tout cela ? Vers qui pouvons nous nous tourner, où sont mes enfants, où sont mes parents, Seigneur, ai pitié de nous, etc. Les plaies ouvertes sont encore béantes. Ils reviennent de l’enfer pour certains ou continuent d’y descendre pour d’autres. Ils sont dans la détresse ; ils ont le visage, l’âme et le corps usé par le désespoir. Leur vie se consume dans la douleur, leurs années dans le soupir.
Et les cadres du parti qui ont eu la chance d’être en liberté doivent les rassurer. Ils doivent pleurer leurs morts avec eux. Ils doivent pour ceux qui ont la possibilité de rencontrer les nouvelles autorités, leur demander de faire arrêter ces violences pour que soit restauré l’Etat de droit. Ils doivent continuer le combat pour que nous arrivions à un niveau de sécurité acceptable. Ce sont ces actes que les ivoiriens attendent des cadres et en particulier de toi le premier responsable aujourd’hui du parti. Et c’est à ce niveau que ces cadres doivent faire preuve de responsabilité et ne ménager aucun effort pour être aux cotés des ivoiriens. Tu l'as signifié dans une de tes nombreuses interviews que Gbagbo disait que s’il tombait, qu’on enjambe son corps et qu’on continue le combat. C’est non seulement vrai, mais c’est juste de dire cela pour un chef qui a le sens de la responsabilité. Mais en ce qui concerne les ivoiriens, nous n’avons pas le droit d’enjamber leurs corps, et continuer comme si rien ne s’était passé. Nous n’avons pas le droit d’enjamber leur corps et nous livrer à un second tome des « blues de la république ». Les ivoiriens ne nous le pardonneront jamais. L’idéal socialiste que nous prétendons défendre et la morale, nous interdissent de nous dérober à cette tache qui apparaît pour nous comme la plus importante en ce moment. Les ivoiriens doivent trouver en nous la voix qui clame leurs justes aspirations.
Camarade, le FPI a été l’avant-garde du combat pour mettre fin au pacte colonial .Aujourd’hui nous avons perdu une bataille .L’urgent, ce n’est pas de se tirer des balles dans les pieds, dans le dos, de ressasser les griefs .Le combat à mener dans l’urgence c’est la restauration de l’Etat de droit. Nos populations, ce sont eux (les ivoiriens), nos électeurs ce sont également eux, et c’est pourquoi, leurs préoccupations doivent être les nôtres car c’est en ces moments que les ivoiriens ont le plus besoin de nous sentir à leurs cotés.
Mao disait dans les "cinq essais philosophiques" que : « dans un processus de développement complexe d’une chose ou d’un phénomène, il existe toute une série de contradictions ; l’une d’elle est nécessairement la contradiction principale, dont l’existence et le développement déterminent l’existence et le développement des autres contradictions ou agissent sur eux. »
Aujourd’hui la contradiction principale à laquelle nous devons faire face, c’est la sécurité des ivoiriens. Etre dans l’opposition réduit certes notre marge de manœuvre mais c’est là que nous devons faire preuve d’ingéniosité pour amener les autorités actuelles à œuvrer pour la sécurisation des ivoiriens. Et il est de ton devoir en tant que chef de conduire le parti dans cette direction. C’est à ce niveau que nous voudrions que tu fasses prévaloir ton sens de la responsabilité.
Camarade, je me permets de te dire que face au traumatisme subit par les militants, les ivoiriens, "la catharsis" que tu appliques ne m’apparaît pas approprié .Ce n’est pas de cela qu’ils ont besoin. Le débat que tu ouvres sur les supposés travers de tes camarades refondateurs (le Président Gbagbo y compris) est de leur point de vu non seulement prématuré mais aussi et surtout indécent .Les ivoiriens sont traumatisés par ce qu’ils viennent de vivre et qui est inédit dans notre pays. Ils sont terrés chez eux pour les plus chanceux, quand ils ne sont pas en fuite dans les forets. Les exécutions sommaires, les exactions de tous genres, notamment la traque, les enlèvements, sont perpétrés au quotidien sur les militants LMP, les responsables administratifs, les élèves et étudiants, ainsi que les enseignants et les membres de certaines communautés indexées pour leur appartenance ethnique.
Traumatisés, apeurés anéantis, brisés, ils s’interrogent : pourquoi tant de haine, de violence. Quand est ce que tout cela va s’arrêter ? Qui peut leur (leurs tortionnaires) parler afin qu’ils arrêtent tout cela ? Vers qui pouvons nous nous tourner, où sont mes enfants, où sont mes parents, Seigneur, ai pitié de nous, etc. Les plaies ouvertes sont encore béantes. Ils reviennent de l’enfer pour certains ou continuent d’y descendre pour d’autres. Ils sont dans la détresse ; ils ont le visage, l’âme et le corps usé par le désespoir. Leur vie se consume dans la douleur, leurs années dans le soupir.
Et les cadres du parti qui ont eu la chance d’être en liberté doivent les rassurer. Ils doivent pleurer leurs morts avec eux. Ils doivent pour ceux qui ont la possibilité de rencontrer les nouvelles autorités, leur demander de faire arrêter ces violences pour que soit restauré l’Etat de droit. Ils doivent continuer le combat pour que nous arrivions à un niveau de sécurité acceptable. Ce sont ces actes que les ivoiriens attendent des cadres et en particulier de toi le premier responsable aujourd’hui du parti. Et c’est à ce niveau que ces cadres doivent faire preuve de responsabilité et ne ménager aucun effort pour être aux cotés des ivoiriens. Tu l'as signifié dans une de tes nombreuses interviews que Gbagbo disait que s’il tombait, qu’on enjambe son corps et qu’on continue le combat. C’est non seulement vrai, mais c’est juste de dire cela pour un chef qui a le sens de la responsabilité. Mais en ce qui concerne les ivoiriens, nous n’avons pas le droit d’enjamber leurs corps, et continuer comme si rien ne s’était passé. Nous n’avons pas le droit d’enjamber leur corps et nous livrer à un second tome des « blues de la république ». Les ivoiriens ne nous le pardonneront jamais. L’idéal socialiste que nous prétendons défendre et la morale, nous interdissent de nous dérober à cette tache qui apparaît pour nous comme la plus importante en ce moment. Les ivoiriens doivent trouver en nous la voix qui clame leurs justes aspirations.
Camarade, le FPI a été l’avant-garde du combat pour mettre fin au pacte colonial .Aujourd’hui nous avons perdu une bataille .L’urgent, ce n’est pas de se tirer des balles dans les pieds, dans le dos, de ressasser les griefs .Le combat à mener dans l’urgence c’est la restauration de l’Etat de droit. Nos populations, ce sont eux (les ivoiriens), nos électeurs ce sont également eux, et c’est pourquoi, leurs préoccupations doivent être les nôtres car c’est en ces moments que les ivoiriens ont le plus besoin de nous sentir à leurs cotés.
Mao disait dans les "cinq essais philosophiques" que : « dans un processus de développement complexe d’une chose ou d’un phénomène, il existe toute une série de contradictions ; l’une d’elle est nécessairement la contradiction principale, dont l’existence et le développement déterminent l’existence et le développement des autres contradictions ou agissent sur eux. »
Aujourd’hui la contradiction principale à laquelle nous devons faire face, c’est la sécurité des ivoiriens. Etre dans l’opposition réduit certes notre marge de manœuvre mais c’est là que nous devons faire preuve d’ingéniosité pour amener les autorités actuelles à œuvrer pour la sécurisation des ivoiriens. Et il est de ton devoir en tant que chef de conduire le parti dans cette direction. C’est à ce niveau que nous voudrions que tu fasses prévaloir ton sens de la responsabilité.
Nous t’encourageons à continuer cette tâche tellement noble. Rencontre Ouattara dix fois, vingt fois, autant de fois que nécessaire pour l’emmener à rétablir l’Etat de droit. Rassure-le si c’est de cela qu’il a besoin.
Pour le reste, je pense qu’en d’autres temps et en d’autres lieux nous pourrons en parler.
Pour le reste, je pense qu’en d’autres temps et en d’autres lieux nous pourrons en parler.
Salutations militantes
DJANWE Honorat
Militant du Front Populaire Ivoirien
DJANWE Honorat
Militant du Front Populaire Ivoirien
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