JEUDI 16 JUIN 2011
Renversé le 11 avril 2011, arrêté et conduit de sa résidence au Golf Hôtel d’Abidjan, le président Laurent Gbagbo a été transféré et vit en résidence surveillée à Korhogo depuis le 13 avril. Dans cette ville, il a reçu par deux fois le procureur de Ouattara, Simplice Koffi Kouadio.
Le chef de l'Etat, après avoir fait remarquer à l'envoyé de Ouattara, son incapacité constitutionnelle de l'auditionner a tenu à donner un message clair et sans ambiguïté au camp Ouattara, à la France et à tous ses sympathisants. Le message qui contraste avec les déclarations de Mamadou Koulibaly sur une éventuelle reconnaissance de sa défaite électoral, le voici:
A la question du procureur de savoir pourquoi "(...) suite au deuxième tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, la Commission électorale indépendante (CEI) a proclamé les résultats provisoires donnant gagnant le candidat Alassane Ouattara. Ces résultats ont été certifiés par le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire. Ils ont été reconnus par la CEDEAO, l’Union africaine, la France, les Etats-Unis et par l’ONU. Pourquoi avez-vous refusé de reconnaître ces résultats ? Pourquoi vous êtes-vous accroché à ceux prononcés en votre faveur par le Conseil constitutionnel ?"
Le Président Gbagbo a tenu à délivrer ce message à tous: «Voyez-vous, (...) j’ai été arrêté le 11 avril non pas parce que j’ai perdu les élections et que je refusais de le reconnaître, mais parce que j’ai perdu la guerre contre la France. Or, cette guerre, la France nous l’a faite sans avoir eu l’honnêteté de la déclarer officiellement à mon pays, comme le prévoient les conventions et lois internationales ».
«Oui, le 28 novembre 2010, il y a eu le deuxième tour de la présidentielle. La CEI a été incapable de proclamer les résultats provisoires et je ne reconnais pas les « résultats » certifiés et soutenus par la Communauté internationale. Mon adversaire s’accroche à cela et dit qu’il a gagné. Moi, je me fie au Conseil constitutionnel, le juge suprême des élections qui dit que j’ai gagné. Cela entraine un conflit électoral comme il en existe partout dans le monde. Pour éviter que ce conflit électoral débouche sur la guerre civile, je réclame le recomptage des voix pour rétablir la vérité des urnes. Cela a été fait en Haïti juste avant notre élection à nous. Or, en Côte d’Ivoire, on a refusé le recomptage des voix pour préférer la guerre. Qu’est-ce que l’on a voulu nous cacher ? En tout cas, moi, je continue de dire que j’ai gagné l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, mais nous avons été vaincus par l’armée française ».
Tel aurait été l’essentiel des échanges entre le président Gbagbo et l'envoyé de Ouattara, Simplice Koffi Kouadio. Et depuis cette «audition», les avocats du président s’organisent pour un procès qu’ils essaieront d’extraire du chemin des mensonges, des dissimulations et des non-dits pour qu’éclate les vérités, toutes les vérités sur ce simple conflit électoral que l’on a transformé en guerre planétaire en Côte d’Ivoire. Avec « 3.000 morts ! », selon le camp ouattara.
Voilà qui est clair, le président Gbagbo n'a jamais reconnu une quelconque défaite électorale. Il reste et demeure le véritable président légal de la République de Côte d'Ivoire.
Source : La Côte d'Ivoire la vraie( thruthway)
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