lundi 11 juillet 2011

Après la présidence du FPI, Koulibaly prend les rênes du CNRD dans une atmosphère de suspicion


par La Majorité Présidentielle Gbagbo, dimanche 10 juillet 2011, 19:52

Après la présidence du FPI, Koulibaly prend les rênes du CNRD dans une atmosphère de suspicion

« Qu’est-ce qui fait courir Mamadou Koulibaly ? Comment se fait-il qu’alors même qu’il ne fait pas partie des organes dirigeants du CNRD, il en prend les commandes ? Pendant que tous nos camarades, le Président Laurent Gbagbo, son épouse, son fils, le président du parti (FPI, Pascal Affi N’Guessan, Ndlr) et la quasi-totalité des membres de la direction du parti sont en prison ou en exil, Koulibaly est préoccupé par faire sa promotion en s’accaparant tous les organes de décision du FPI et de La majorité présidentielle (Lmp). Il aurait voulu faire un coup d’Etat qu’il ne s’y prendrait pas autrement », fulmine une élue du Front populaire ivoirien (FPI) à la sortie du conclave du Congrès national de la résistance pour la démocratie. Les débats ont été très houleux, samedi, au siège du CNRD, à Cocody Cité des Arts. Une centaine de cadres, militants et sympathisants représentant les organes de direction et les structures membres du CNRD (partis politiques, syndicats, mouvements associatifs de la jeunesse et des femmes de l’ex-Majorité présidentielle) ont répondu présents à la convocation du président de l’Assemblée nationale, et président par intérim du FPI. Pour plancher sur trois points à l’ordre du jour de cette réunion de crise : « Analyse de la situation sociopolitique du moment / Présentation de la direction et du secrétariat exécutif intérimaires du CNRD / Traitement des questions d’urgence ».

On notait, entre autres, la présence fort remarquée des doyens Oulaï Tiabas (président de séance) et Auguste Daubrey, des députés Claude Brissi Takaléa, Kouakou Kra, Sébastien Dano Djédjé (ex-ministre), Laurent Akoun (également assis à la table de séance), Marie-Odette Lorougnon (la présidente de l’Organisation des femmes du Front populaire ivoirien (OFFPI), fraîchement sortie de la « prison » de La Pergola, prenait part à sa première réunion de la nouvelle ère du FPI dans l’opposition), et Mamadou Koulibaly lui-même. Le président de ce groupement polico-social, l’immense Bernard Binlin Dadié (âgé de 94 ans), dont la résidence est située à 100 mètres du siège du CNRD, n’a pas fait le déplacement. Mais son directeur de cabinet était là. Augustin Laurent Dona Fologo, ex-président du Conseil économique et social et président du Rassemblement pour la Paix, le Progrès et le Partage (RPP, parti qu’il a porté sur les fonts baptismaux en 2008), l’un des pères fondateurs du CNRD, était également absent. Selon le maître de cérémonie Henry Niava, le « Père du sursaut national » est depuis une semaine à l’étranger pour des soins et rentrera dans deux semaines.

Koulibaly s’autoproclame « Secrétaire exécutif par intérim » du CNRD et provoque un tollé général

Cette réunion censée être d’heureuses retrouvailles entre frères et sœurs qui boivent aujourd’hui le calice jusqu’à la lie, a failli être gâchée par la présentation de la direction et du secrétariat exécutif intérimaires du CNRD. En effet, une fois la nouvelle équipe dirigeante dévoilée par le speaker du jour, c’est le branle-bas de combat dans la salle. Et il y avait de quoi. Mamadou Koulibaly truste le poste de Secrétaire exécutif par intérim du CNRD, en remplacement de Simone Ehivet Gbagbo, en « résidence surveillée » à Odienné, dans le nord du pays. Le président de l’Assemblée nationale cumule ses nouvelles fonctions avec celle de président par intérim du Front populaire ivoirien ! Quand à Bernard Dadié, bien qu’en liberté et toujours président statutaire de la coalition pro-Gbagbo, il est rétrogradé au poste de président par intérim du CNRD. Son directeur de cabinet attire l’attention de l’auditoire sur cette bizarrerie. Il fait remarquer que même si le « Doyen » est un peu fatigué, ses premiers collaborateurs, dont lui, qui l’aident à accomplir sa tâche, n’ont pas été informés d’une telle décision. Et doute par la même occasion que la « Bibliothèque vivante » ait été mis au courant de pareille initiative. Le maître de cérémonie tente, avec beaucoup de maladresse, de justifier cet impair, en affirmant que dès lors qu’un seul organe a été remplacé, tout le reste devient intérimaire. Cette incongruité fait sourire toute l’assistance.

Mais les participants ne sont pas à leur première surprise. Bien que présentes dans la salle, certaines personnalités occupant des responsabilités dans le bureau statutaire découvrent qu’elles ne font pas partie des organes ad hoc créés. C’est le cas de Marie-Odette Lorougnon, responsable de la mobilisation, qui a été éjectée du nouveau bureau.La députée d’Attécoubé qui n’a pas été avisée de ce « limogeage » qui ne dit pas son nom, a dénoncé avec véhémence – comme à son habitude – cet état de fait. Avant de rappeler que l’heure doit être à la mobilisation pour la libération de tous les prisonniers, à commencer par le Président Laurent Gbagbo ; à la participation de toutes les ressources humaines aux instances dirigeantes et aux activités de la grande famille de la nouvelle opposition ivoirienne, et non à l’exclusion et à la division. Le président Koulibaly intervient alors pour expliquer qu’il ne s’agit pas de bannissement, mais tout simplement d’injecter du sang neuf pour insuffler une dynamique nouvelle au CNRD qui semble à l’agonie. Cette intervention du député de Koumassi a l’inconvénient d’irriter davantage sa collègue, qui perçoit l’apostrophe comme une critique de l’action de l’ancienne équipe dirigeante qui vient ainsi d’être évincée.



Anassé Anassé et Sylvie Kouamé 






Simone GBAGBO 2e vice-présidente du FPI et présidente du CNRD en cage à Odiénné






La direction du FPI au grand complet:ils sont tous déportés au nord du pays sauf Mamadou Koulibaly







Pascal Affi N'Guessan au goulag à Bouna

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