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Le Colonel Konan Boniface et les autres officiers à leur retour d'exil.
Le 13 août 2011 par IvoireBusiness - Le commissaire du gouvernement Ange Kessi Kouamé a annoncé avant-hier 11 août, à son bureau du Plateau sis au 17ème étage de la Tour A, cité administrative, l’inculpation de 58 militaires ex-FDS dans le cadre des procédures judiciaires ouvertes au sujet des violences qui ont marqué la période postélectorale.
Le colonel-major Konan Boniface, commandant des fusiliers marins Fumaco des ex-Fds, fraîchement rentré d’exil le 29 juillet dernier, à la surprise générale figure sur la liste des inculpés, de même que les autres militaires rentrés avec lui d’exil du Ghana.
Le général Dogbo Blé, ex-commandant de la garde républicaine et le contre-amiral Vagba Faussignaux tous deux en prison, figurent parmi les inculpés dont le nombre pourrait augmenter dans les jours avenirs avec les inculpations du général Allah Kassi et le colonel major Assoumou Sama pour constitution de bandes armées.
Le Commandant Jean Noël Abehi, chef de l’escadron blindé de la gendarmerie, aujourd’hui en fuite à l’étranger, figure aussi parmi les inculpés. Ce dernier avait été approché pour rentrer d’exil comme Boniface Konan, mais a décliné l’offre. Il a eu le nez creux à la lumière des inculpations actuelles.
Cette annonce d’Ange Kessi Kouamé de l’inculpation des militaires ex-Fds le 11 août dernier, a été faite en présence de la presse nationale et internationale. Elle a été reprise en boucle par RFI.
Une quarantaine d’ex-Fds a déjà été placé sous mandat de dépôt, au nombre desquels le général Dogbo Blé, ex-commandant de la garde républicaine et le contre-amiral Vagba Faussignaux. La liste pourrait être portée dans les prochains jours à 60, avec les poursuites en vue contre le général Allah Kassi et le colonel major Assoumou Sama pour constitution de bandes armées.
Le procureur militaire Ange Kessy Kouamé, a au cours de sa conférence de presse le 11 août 2011 au Tribunal militaire du Plateau déclaré que``le Colonel-major Konan Boniface et les autres officiers ont été inculpés avant leur retour en Côte d`Ivoire``.
Il a précisé, pointilleux vis-à-vis de sa hiérarchie, que « le procureur reçoit directement ses ordres du ministre de la défense. Si on me demande de ne pas arrêter quelqu`un, je répercute cette consigne au juge d`instruction qui lui est libre de la respecter ou pas. Ces militaires qui sont rentrés ont consenti à se faire entendre devant le Tribunal militaire qui est leur Institution ». Et de préciser que « la semaine prochaine, Konan Boniface répondra à la convocation du juge d`instruction ».
Comme on le voit, les militaires rentrés d’exil ont bel et bien été inculpés en conscience par Ange Kessi Kouamé, exécutant selon lui un ordre venu de son supérieur hiérarchique, à savoir le ministre délégué à la défense Koffi Koffi Paul, l’artisan principal du retour du Colonel Konan d’exil qu’il est lui-même allé chercher à Accra, flanqué du ministre Adama Bictogo, du général Michel Gueu, du Commandant Wattao et de l’Ambassadeur Ehui Bernard, ambassadeur de Côte d’Ivoire au Ghana.
Mais le même 11 août, Paul Koffi Koffi, ministre délégué à la Défense, prend le contre-pied du procureur militaire Ange Kessi Kouamé : « Aucun militaire venu du Ghana n’a été inculpé. Aucun. Cela est une démarche régulière. Quand un militaire s`absente du pays pour un certain temps, à son retour, il fait une déposition pour information. C`est une démarche normale. Encore que pour nos frères venus du Ghana, obligation ne leur a pas été faite d`observer cette démarche. Ils étaient libres de faire ou de ne pas faire de déposition. Mais ils l`ont fait tout de même. En dehors de cela, plus rien ne leur a été demandé et personne n`est inculpé. J`insiste la dessus. (…) Ça ne peut-être une erreur (Cf. Fraternité Matin du 13 août 2011) ».
Hier 12 août, coup de théâtre de Ange Kessi Kouamé qui s’est dédit en direct du plateau de la nouvelle RTI première chaîne au journal de 20H (locales et GMT): « Les six militaires qui étaient exilés au Ghana alors qu`ils étaient en exil dans ce pays sont arrivés en Côte d`Ivoire et actuellement où je vous parle, ils vivent tranquillement, sans avoir été inculpés, sans être inculpés, et ils n`ont jamais été inculpés ».
Il a poursuivi en disant que « la semaine dernière, ces "arrivés du Ghana" ont rendu visite au procureur militaire conformément au règlement militaire qui prévoit qu`après une absence prolongée hors du pays, ils se présentent à lui. Je leur ai demandé, comme je le leur demande encore aujourd`hui, d`encourager leurs frères d`armes encore restés au Ghana ou ailleurs dans le monde à rentrer dans leur pays ».
Et pour se donner le beau rôle et passer une nouvelle couche sur son grossier mensonge, Ange Kessi a invité les médias à s`imposer une obligation de vérification dans le traitement des informations concernant la question sensible de l`armée.
Mais hier, Koné Bruno, ministre de la Poste et des Ntic et porte-parole du gouvernement, l’a encore contredit, confirmant que Konan Boniface et les retournés d’exil ont bel et bien été inculpés, dans ce qui ressemble à un traquenard qui leur a été tendu.
Koné Bruno, invité de la radio BBC Afrique, a dit qu’« Il faut bien comprendre que réconcilier ne signifie pas impunité. Nous savons très bien que tout ce qui est arrivé vient un peu de ce qui s’est passé dans le passé, donc dans notre histoire récente, de faits graves qui malheureusement n’ont jamais été punis. Nous n’avons pas envie de continuer à voir cela en Côte d’Ivoire. ».
Et d’être plus précis concernant le cas Boniface Konan et ceux revenus d’exil. Question du journaliste : « Parmi ces personnes, il y a entre autres, le Colonel-major Boniface Konan qui est venu en Côte d’Ivoire par les soins du gouvernement. Comment vous expliquez cela ? ».
Réponse du ministre Koné Bruno, porte-parole du gouvernement d’Alassane Ouattara :
« Cette personne, si elle a commis des actes graves qui sont punis par nos lois, est-ce parce que nous voulons aller à la réconciliation, il ne faut pas que la justice fasse son travail ? ».
C’est clair, c’est net. Boniface Konan et les retournés d’exil, l`ancien ministre Sama Henri César, l`officier marin Zoin Honoré, et le lieutenant Oulaï Delafosse, sont bien inculpés par le Tribunal militaire d’Abidjan dirigé par le procureur militaire Ange Kessi Kouamé, exécutant un ordre venant de sa hiérarchie, à savoir le ministre Paul Koffi Koffi, inculpation confirmée au micro de la radio BBC Afrique par Bruno Koné, porte-parole du Gouvernement.
La thèse du traquenard et de piège tendu à Boniface Konan et aux autres militaires revenus d’exil se confirme donc.
Et l’axe Abidjan-Accra s’en trouve brouillé pour longtemps, car le Président Atta Mills du Ghana, pour montrer patte-blanche à son homologue ivoirien Alassane Ouattara, que son pays n’abritait pas des putschistes ivoiriens contre le régime d’Abidjan, a œuvré de tout son poids pour convaincre Konan Boniface et ses amis de retourner au bercail. Il était leur garantie devant les promesses qu’ils ne seraient pas inquiétés par le régime de Ouattara.
Le Président Atta Mills a lui aussi a été roulé dans la farine.
Alassane Ouattara est-il devenu un grand boulanger qui roule tout se qui lui passe entre les mains dans la farine? A chacun de se faire sa propre opinion.
Le Colonel Konan Boniface et les autres officiers à leur retour d'exil.
Le 13 août 2011 par IvoireBusiness - Le commissaire du gouvernement Ange Kessi Kouamé a annoncé avant-hier 11 août, à son bureau du Plateau sis au 17ème étage de la Tour A, cité administrative, l’inculpation de 58 militaires ex-FDS dans le cadre des procédures judiciaires ouvertes au sujet des violences qui ont marqué la période postélectorale.
Le colonel-major Konan Boniface, commandant des fusiliers marins Fumaco des ex-Fds, fraîchement rentré d’exil le 29 juillet dernier, à la surprise générale figure sur la liste des inculpés, de même que les autres militaires rentrés avec lui d’exil du Ghana.
Le général Dogbo Blé, ex-commandant de la garde républicaine et le contre-amiral Vagba Faussignaux tous deux en prison, figurent parmi les inculpés dont le nombre pourrait augmenter dans les jours avenirs avec les inculpations du général Allah Kassi et le colonel major Assoumou Sama pour constitution de bandes armées.
Le Commandant Jean Noël Abehi, chef de l’escadron blindé de la gendarmerie, aujourd’hui en fuite à l’étranger, figure aussi parmi les inculpés. Ce dernier avait été approché pour rentrer d’exil comme Boniface Konan, mais a décliné l’offre. Il a eu le nez creux à la lumière des inculpations actuelles.
Cette annonce d’Ange Kessi Kouamé de l’inculpation des militaires ex-Fds le 11 août dernier, a été faite en présence de la presse nationale et internationale. Elle a été reprise en boucle par RFI.
Une quarantaine d’ex-Fds a déjà été placé sous mandat de dépôt, au nombre desquels le général Dogbo Blé, ex-commandant de la garde républicaine et le contre-amiral Vagba Faussignaux. La liste pourrait être portée dans les prochains jours à 60, avec les poursuites en vue contre le général Allah Kassi et le colonel major Assoumou Sama pour constitution de bandes armées.
Le procureur militaire Ange Kessy Kouamé, a au cours de sa conférence de presse le 11 août 2011 au Tribunal militaire du Plateau déclaré que``le Colonel-major Konan Boniface et les autres officiers ont été inculpés avant leur retour en Côte d`Ivoire``.
Il a précisé, pointilleux vis-à-vis de sa hiérarchie, que « le procureur reçoit directement ses ordres du ministre de la défense. Si on me demande de ne pas arrêter quelqu`un, je répercute cette consigne au juge d`instruction qui lui est libre de la respecter ou pas. Ces militaires qui sont rentrés ont consenti à se faire entendre devant le Tribunal militaire qui est leur Institution ». Et de préciser que « la semaine prochaine, Konan Boniface répondra à la convocation du juge d`instruction ».
Comme on le voit, les militaires rentrés d’exil ont bel et bien été inculpés en conscience par Ange Kessi Kouamé, exécutant selon lui un ordre venu de son supérieur hiérarchique, à savoir le ministre délégué à la défense Koffi Koffi Paul, l’artisan principal du retour du Colonel Konan d’exil qu’il est lui-même allé chercher à Accra, flanqué du ministre Adama Bictogo, du général Michel Gueu, du Commandant Wattao et de l’Ambassadeur Ehui Bernard, ambassadeur de Côte d’Ivoire au Ghana.
Mais le même 11 août, Paul Koffi Koffi, ministre délégué à la Défense, prend le contre-pied du procureur militaire Ange Kessi Kouamé : « Aucun militaire venu du Ghana n’a été inculpé. Aucun. Cela est une démarche régulière. Quand un militaire s`absente du pays pour un certain temps, à son retour, il fait une déposition pour information. C`est une démarche normale. Encore que pour nos frères venus du Ghana, obligation ne leur a pas été faite d`observer cette démarche. Ils étaient libres de faire ou de ne pas faire de déposition. Mais ils l`ont fait tout de même. En dehors de cela, plus rien ne leur a été demandé et personne n`est inculpé. J`insiste la dessus. (…) Ça ne peut-être une erreur (Cf. Fraternité Matin du 13 août 2011) ».
Hier 12 août, coup de théâtre de Ange Kessi Kouamé qui s’est dédit en direct du plateau de la nouvelle RTI première chaîne au journal de 20H (locales et GMT): « Les six militaires qui étaient exilés au Ghana alors qu`ils étaient en exil dans ce pays sont arrivés en Côte d`Ivoire et actuellement où je vous parle, ils vivent tranquillement, sans avoir été inculpés, sans être inculpés, et ils n`ont jamais été inculpés ».
Il a poursuivi en disant que « la semaine dernière, ces "arrivés du Ghana" ont rendu visite au procureur militaire conformément au règlement militaire qui prévoit qu`après une absence prolongée hors du pays, ils se présentent à lui. Je leur ai demandé, comme je le leur demande encore aujourd`hui, d`encourager leurs frères d`armes encore restés au Ghana ou ailleurs dans le monde à rentrer dans leur pays ».
Et pour se donner le beau rôle et passer une nouvelle couche sur son grossier mensonge, Ange Kessi a invité les médias à s`imposer une obligation de vérification dans le traitement des informations concernant la question sensible de l`armée.
Mais hier, Koné Bruno, ministre de la Poste et des Ntic et porte-parole du gouvernement, l’a encore contredit, confirmant que Konan Boniface et les retournés d’exil ont bel et bien été inculpés, dans ce qui ressemble à un traquenard qui leur a été tendu.
Koné Bruno, invité de la radio BBC Afrique, a dit qu’« Il faut bien comprendre que réconcilier ne signifie pas impunité. Nous savons très bien que tout ce qui est arrivé vient un peu de ce qui s’est passé dans le passé, donc dans notre histoire récente, de faits graves qui malheureusement n’ont jamais été punis. Nous n’avons pas envie de continuer à voir cela en Côte d’Ivoire. ».
Et d’être plus précis concernant le cas Boniface Konan et ceux revenus d’exil. Question du journaliste : « Parmi ces personnes, il y a entre autres, le Colonel-major Boniface Konan qui est venu en Côte d’Ivoire par les soins du gouvernement. Comment vous expliquez cela ? ».
Réponse du ministre Koné Bruno, porte-parole du gouvernement d’Alassane Ouattara :
« Cette personne, si elle a commis des actes graves qui sont punis par nos lois, est-ce parce que nous voulons aller à la réconciliation, il ne faut pas que la justice fasse son travail ? ».
C’est clair, c’est net. Boniface Konan et les retournés d’exil, l`ancien ministre Sama Henri César, l`officier marin Zoin Honoré, et le lieutenant Oulaï Delafosse, sont bien inculpés par le Tribunal militaire d’Abidjan dirigé par le procureur militaire Ange Kessi Kouamé, exécutant un ordre venant de sa hiérarchie, à savoir le ministre Paul Koffi Koffi, inculpation confirmée au micro de la radio BBC Afrique par Bruno Koné, porte-parole du Gouvernement.
La thèse du traquenard et de piège tendu à Boniface Konan et aux autres militaires revenus d’exil se confirme donc.
Et l’axe Abidjan-Accra s’en trouve brouillé pour longtemps, car le Président Atta Mills du Ghana, pour montrer patte-blanche à son homologue ivoirien Alassane Ouattara, que son pays n’abritait pas des putschistes ivoiriens contre le régime d’Abidjan, a œuvré de tout son poids pour convaincre Konan Boniface et ses amis de retourner au bercail. Il était leur garantie devant les promesses qu’ils ne seraient pas inquiétés par le régime de Ouattara.
Le Président Atta Mills a lui aussi a été roulé dans la farine.
Alassane Ouattara est-il devenu un grand boulanger qui roule tout se qui lui passe entre les mains dans la farine? A chacun de se faire sa propre opinion.
Christian Vabé
Source :ivoirebusiness
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