En marge des festivités marquant le 51ème anniversaire de l’indépendance
de la Côte d’Ivoire dans le village de Lopou, dans le département de Dabou, le ministre (PDCI) René Diby a mis en garde contre des actes de nature à pérenniser la haine entre les peuples. «La réconciliation ne peut pas se faire dans un cycle de vengeance.
Ça ne peut pas continuer ! (…) Quand je vois la façon de procéder à la réconciliation,
je suis un peu inquiet parce que tout est fait de façon disparate et cacophonique», s’est exclamé le conseiller économique et social. «On aurait dû donner au moins les grandes lignes des actions à poser » précise-t-il.
Selon lui, si la Côte d’Ivoire s’enracine dans le cycle «réconciliation-vengeance » comme c’est le cas actuellement, il n’y aura pas de développement.
Ce membre influent du Pdci (le parti de Konan Bédié, allié à Ouattara) prévient aussi que si Alassane Ouattara veut réussir son pari de remettre l’économie nationale à flot et assurer le développement, il doit s’atteler à «régler avec diligence la question sécuritaire». Allusion aux pillages, exactions et tueries commises par les Frci (forces pro-ouattara) qui règnent en maîtres dans la partie sud du pays qui leur échappait jusque là. «Sans la sécurité, il ne peut y avoir de développement », a prévenu le ministre qui a plaidé pour le retour des exilés politiques.
Chef du village de Lopou et chef central de Dabou, le ministre René Diby estime par ailleurs qu’il faut éviter de faire de la réconciliation un mot creux, qui n’a de sens que lors des cérémonies officielles auxquelles participent les autorités administratives et politiques. Selon lui, les chefs traditionnels méritent d’être associés à l’œuvre noble de réconciliation des populations, leurs administrés. Ils ont une expérience avérée dans le règlementdes conflits entre communautés sur laquelle les autorités devraient appuyer leurs actions. «Nous savons comment faire la réconciliation entre les peuples. Régler les conflits entre les peuples et les individus, faire la réconciliation, c’est notre habitude.
Nous avons notre mot à dire», a terminé le ministre René Diby.
Source: Le nouveau courrier/cotedivoire-lavraie
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