« Je vous bonjour (…) » Premiers mots prononcés par Amadé Ouérémi.
L’unique quotidien d’état de Côte-d’Ivoire Fraternité-Matin rapportait recemment la cérémonie de désarmement d’un peu moins de 90 combattants, du chef milicien de nationalité Burkinabé, Amadé Ouérémi. Cet évenement s’est déroulé dans la localité de Duékoué.
Selon les informations recueillies par Connectionivoirienne, cette cérémonie fut une farce rocambolesque. En effet, sur plus de 400 éléments retranchés sous les ordres d’Amadé dans la forêt classée du Mont Péko, seuls 87 ont officiellement déposé leurs armes. 87 éléments dont une jeune dame, habillés en tenues FRCI, FANCI, FN et portant pour nombreux d’entre eux des bérets rouges de l’armée ivoirienne, ont pris part à cette cérémonie. Le lot d’armes déposées était essentiellement composé de fusils de calibre 12, d’AK47 à moitié inutilisable, de 4 caisses remplies de munitions 12,7 mm et de 10 obus de mortier neufs. Un arsenal en grande partie de fabrication chinoise, jugé dérisoire par des sources proches de l’ONUCI contactées par ce site. « C’est ahurissant et incroyable que devant toutes les personnalités réunies, les rebelles de Soro aient osé servir une mise en scène comme celles longtemps décriées par le président déchu, Laurent Gbagbo » vocifère l’une des sources contactées.
Et une autre de continuer : « Est-ce que la situation redeviendra dans cette région un jour normale ? Comment peut-on présenter les hommes d’Amadé comme des miliciens qui n’ont rien à voir avec les FRCI ? C’est archi-faux. Où ont-ils eu tout cet argent pour s’acheter ne serait-ce que 10 obus de mortier neufs et les caisses de 12,7 mm de fabrication chinoise ? Comment se fait-il qu’après cette fameuse cérémonie, on voit encore les mêmes éléments d’Amadé patrouiller dans les artères de Duékoué en compagnie de soldats FRCI ? Tous les hommes d’Amadé sont des Burkinabés, qui continuent de traquer les jeunes Guérés. Des jeunes Guérés récemment enlevés, détenus au cachot du poste de commandement et dont les parents sont allés plaider leur remise en liberté, ont été retrouvés deux jours plus tard criblés de balles dans une broussaille. Abattus comme des animaux. Allez demander aux Marocains de l’ONUCI, ils en savent beaucoup». Et, le premier interlocuteur d’enfoncer le clou : « Je ne comprends pas que les FRCI qui se disent Ivoiriens, vendent leur pays aux étrangers Burkinabé, Maliens ou Guinéens. Comment peuvent-ils laisser des gens aussi sanguinaires que les criminels d’Amadé conserver 99% de leur arsenal ? Ça commence par dépasser le raisonnable ici, la situation est très critique et elle fait peur. Les Forces Nouvelles sont coupables, elles sont complices, elles protègent, elles arment les Dozos d’Amadé (…) C’est dur très dur. Je me demande ce que les enfants de cette région auront en face d’eux dans 10, 15 ou 20 ans. »
A noter que la pseudo cérémonie de désarmement des miliciens Burkinabé d’Amadé Ourémi s’est déroulée en présence des chefs FRCI du groupement tactique 6 de l’ouest basés à Man, des responsables du Comnat-ci, du conseiller technique du PM le capitaine de vaisseau Akako Alia, des bailleurs de fond, du représentant de l’union européenne, des représentants des ambassades des USA et d’Allemagne, du PNUD et du préfet de Duékoué Benjamin Effoli.
Signalons que les miliciens d’Amadé sont fortement soupçonnés (éléments vidéos de preuves) d’être les coresponsables, sinon les principaux auteurs des massacres de fin mars-début avril 2011, survenus au quartier carrefour de Duékoué. Plusieurs centaines d’habitants de ce quartier, essentiellement des hommes avaient été atrocement tués, après la prise de la localité par l’armée pro-Ouattara, des FRCI.
Gbansé Douadé Alexis
Source: Connectionivoirienne/infodabidjan
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