La journée du vendredi 5 aout a été marquée par une série d’accident qui n’a laissé personnes indifférents. Le matin l’on apprenait qu’un bus avait plongé dans la lagune et dans l’après midi s’était la collision de deux autres bus à Adjamé indenié. Un machiniste de la SOTRA qui nous a joint sous couvert de l’anonymat, a tenu à donner des explications.
Ce machiniste qui dit travailler à la SOTRA depuis plus de 13ans avait la voix remplie d’amertume. Il dit être d’autant plus consterné que le journal griot du RDR « le patriote » a titré à sa une que cet accident était la faute du régime Gbagbo. Pour lui ces accidents en cascade ne sont pas des coïncidences et étaient prévisibles car pendant la crise post électorale, les militant RHDP sur instruction de leur responsable ont brulés et cassés plusieurs bus.
La SOTRA considérée comme une entreprise de la famille Gbagbo a payé un lourd tribut pendant les affrontements de la ville d’Abidjan qui ont précédés la chute du régime Gbagbo. Presque tous les bus du dépôt d’Abobo ont été calcinés. A cela il faut ajouter le pillage des bus sur les parcs après la chute du régime. Les mercenaires des FRCI venus essentiellement du Burkina et du Mali ont volé des bus pour les conduire dans leur pays d’origine. Les militant RHDP qui ont rallié les FRCI et qui sont presque tous des gens de métier comme la mécanique ont fait main basse sur les moteurs et accessoires des bus restés qui se retrouvent aujourd’hui dans les garages et surtout à la casse d’Adjamé.
La SOTRA qui est une entreprise d’état était donc agonisante au lendemain du 11 avril. Mais après leur accession au pouvoir, les responsables du RHDP se rendant compte qu’ils avaient besoin des bus pour faire tourner l’économie du pays ont demandé aux machinistes de tout mettre en œuvre pour que les bus restants fonctionnent. Ainsi comme des couturiers ils ont dû « raccommoder » les bus pour les mettre sur les lignes. Les bus qui sont aujourd’hui en fonction ne sont plus suffisants pour desservir la ville d’Abidjan. La demande étant restée la même alors que l’offre a diminué, l’utilisation abusive des bus accélère aujourd’hui leur dégradation. Le constat de l’amenuisement des bus est d’autant plus grand que des machinistes ont été affectés dans le service des contrôleurs parce qu’ils n’ont presque plus de matière sur quoi travailler.
Ils convient donc d’interpeller les nouvelles autorités du pays et leur rappeler cet adage qui dit « il ne faut pas s’étonner de recevoir des goutes de salive sur le visage lorsqu’on crache en l’air. » Il faudrait donc qu’ils assument les conséquences des actes qu’ils ont posés hier. Ils doivent pour cela prendre les dispositions et trouver des solutions pour sortie la SOTRA notre bien commun de cette agonie dans laquelle ils l’ont dans leur soif du pouvoir.
Vana Kacou
source : abidjandirect.net
Par thruthway
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