Le chef de l’état ivoirien, Alassane Ouattara a regagné Abidjan, samedi, après une visite de 72 heures aux États-Unis, à l’invitation du Président américain Barack Obama.
La très alassaniste TCI a présenté ce déplacement à la Maison Blanche comme le 2e du genre pour un chef d’état ivoirien, après celui de feu Houphouët Boigny. Les supports proches du pouvoir n’ont pas été avares en écrits dithyrambiques, du genre Côte d’ivoire is back ou Ouattara obtient en moins d’un an, ce que Gbagbo a cherché pendant 10 ans.
Hélas, ce que les thuriféraires de Ouattara présentent comme un succès diplomatique a été en réalité un périple cauchemardesque.
Sur l’agenda de Ouattara, ses épigones ont glosé sur un tête-à-tête avec Obama. Il n’en a rien été. Le président américain englué dans une tempête économique avec les sénateurs républicains n’avait pas le cœur à cela. Il a reçu les quatre présidents africains, les présidents béninois Boni Yayi, guinéen Alpha Condé, nigérien Mahamadou Issoufou et ivoirien Alassane Ouattara, ensemble, dans une petite pièce de la Maison ovale.
Pis, la rencontre que Ouattara devait avoir avec ses compatriotes vivant aux usa, à Four season hôtel, Pennsylvania avenue, a tourné court. Face à une foule compacte de manifestants hostiles qui rappelaient bruyamment les exactions et exécutions sommaires dont sont victimes les populations en Côte d’ivoire, Alassane Ouattara a préféré rebrousser chemin, selon une source à Washington D.C.
Idem pour sa visite au sénat. Stoppé net par la virulence des propos du sénateur Jim Inhofe. C’est dit-on, sur la pointe des pieds que le nouvel homme fort d’Abidjan a quitté le pays de l’oncle Sam, vendredi, à deux heures du matin.
Comme on le voit, la presse proche du pouvoir peut continuer à saouler ses lecteurs, la vérité sur ce voyage est implacable : c’est un camouflet diplomatique.
Les États-Unis qui ont été en première ligne dans la crise postélectorale qui s’est achevée par l’arrivée au pouvoir dans des conditions apocalyptique de M. Ouattara ne veulent pas se faire complices des dérives totalitaires de son régime.
C’est au quotidien que les organisations des droits de l’homme dénoncent les exactions contre les populations civiles dont le seul tort est de partager des convictions avec Laurent Gbagbo. La dernière déclaration en date est celle de Amnesty international qui s’insurge contre les exactions de la milice dozo pro-Ouattara qui empêche des milliers de réfugiés de regagner leurs domiciles. Barack Obama a beau souligner que “Cette rencontre est l`occasion de souligner le soutien de l`administration (américaine) à des démocraties en développement, de mettre en valeur nos partenariats avec ces pays, et de discuter de l`élaboration d`institutions démocratiques fortes, du développement économique et d`autres sujets régionaux », il sait à travers les signaux en provenance d’Abidjan que les Forces dites républicaines qu’il a aidées par l’entremise de son peu diplomate ambassadeur Philip Carter III à prendre le pouvoir sont devenues un cauchemar pour les ivoiriens de tout bord.
Source: Tché Bi Tché – Le Temps
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