On a lu avec beaucoup de gêne l’interview d’Allou Eugène dans le quotidien « Le jour » du 20 Septembre 2011. Gêné de voir Eugène Allou parler du FPI et de ses cadres aujourd’hui contraints à l’exil avec autant de légèreté, de mépris et de condescendance.
Pour mémoire faut il lui rappeler que lorsque le parti unique en cote d’ivoire sous HOUPHOUET-BOIGNY s’est endurci en 1982, le FPI alors dans la clandestinité, avait choisi de faire partir des camarades dont Laurent GBAGBO en exil pour dire haut ce que le FPI ne pouvait pas dire en cote d’ivoire compte tenu de la nature répressive du parti unique.
Le Président Laurent Gbagbo, chef suprême des armées ivoiriennes n’a pas perdu de Guerre. Il a été évincé du pouvoir par un coup d’état de la force française licorne le 11 Avril 2011. Jusqu’à cette date fatidique, tous les sites stratégiques ; Akouedo, Agban, palais et résidences Présidentiels, BAE, RTI étaient tenus par les Forces régulières de défense et de sécurité ivoiriennes-FDS.
Gbagbo, ses amis de Parti à Abidjan et en exil sont donc fondés à exiger des conditions avant toute action opportuniste de participation à une réconciliation ou à des élections. La condition, la minimale est la libération de Laurent Gbagbo, des cadres arbitrairement détenus et le retour des refugiés et exilés. Pourquoi ces cadres du FPI qui ont tout perdu, dont les comptes sont gelés, recherchés pour être tués ou emprisonnés, faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux ne doivent ils pas parler?
Pourquoi Allou Eugène veut il les mettre au silence, la parole étant la seule matière qui leur reste après avoir tout perdu. Pourquoi ? Oui la direction intérimaire du FPI est à Abidjan. Le parti étant organisé c’est donc elle qui décide. Il n’en demeure pas moins que la quasi-majorité du secrétariat Général se trouve en prison, en exil ou en clandestinité. En quoi recueillir leur avis sur les questions cruciales des élections, de la réconciliation, de la sécurité avant de décider gène t-il tant aux entournures Allou Eugène dans ses rapports avec ses nouveaux amis.
Des amis qui lui assurent la sécurité, une sécurité qui manque si cruellement à tous les ivoiriens et dont il parle de manière lapidaire dans son interview.
On voit bien certains qui depuis quelques jours et dans tous les journaux poussent et poussent dans le dos le FPI à aller accompagner Ouattara dans les législatives. Ce n’est pas le FPI qui ne veut pas aller aux législatives, c’est Ouattara qui ne veut pas du FPI aux législatives. C’est différent. S’il voulait la démocratie en Côte d’Ivoire et une opposition comme on en trouve dans toutes les démocraties il ne serait pas entrain d’opérer ce honteux passage en force.
La CEI est déséquilibrée de manière scandaleuse, (2 représentants LMP sur 31 membres RHDP), de nombreux électeurs et candidats potentiels sont en exil interne ou externe, l’insécurité, qui est à la base du braquage électoral au nord lors des présidentielles de 2010, est plus grave désormais. Les Forces rebelles habituellement cantonnées dans les zones CNO sont maintenant dans tous les villages de Côte d’Ivoire et toujours armées. Un cadre du FPI Kouamé Assofi Alexandre, Homme d’affaires résidant en Californie aux Etats Unis d’Amérique, a été assassiné dans sa 41ème année le 22 août 2011 à Bonoua, le jour même où, au cours d’un meeting, il a déclaré sa candidature à des élections pour le compte du FPI. Ces questions douloureuses ne sont pas discutées et certains, parce qu’ils veulent être députés parlent de la politique de la chaise vide, des corps qu’il faut enjamber pour avancer selon Gbagbo. Connaissent-ils la position de Gbagbo dont ils se réclament sur ces questions ? Pour une candidature de Ouattara à KONG récusée aux législatives de 2000, le RDR a refusé de participer aux élections. Pourquoi certains pensent ils que le FPI va disparaitre s’il refuse le fait accompli de Ouattara?
Correspondance Particulière
Yves komena
Source : Infodabidjan.net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire