Le 15 octobre 2011 s’est tenue à Copehnague, la capitale du Danemark, une conférence de presse organisée par le Comité de Pilotage des Actions de la Diaspora (CPAD) section Scandinavie. Cette conference fut animée par monsieur Bernard Houdin, conseiller du Président Laurent Gbagbo. Monsieur Bernard Houdin est également le représentant du ministre Justin Koné Katinan, porte-parole du Président Laurent Gbagbo. Dans l’organigramme du porte-parole du Président Gbagbo, monsieur Houdin s’occupe de coordonner les actions politiques et lobyisme en Europe et en Amérique.
Pour cette conférence, les ivoiriens de la diaspora en scandinavie sont venus très nombreux. Chacun y a mis son savoir faire et son talent pour que la “rencontre” soit une réussite. Et ce fut une réussite totale tant sur le plan de la sonorisation, de la sécurité que de la gastronomie.
La conférence elle-même a commencé à 15 heures (heure locale) soit 13 heures à Abidjan. Mais avant, monsieur Houdin a rencontré le député danois Jeppe Kofod, porte-parole des socio-démocrates danois au pouvoir pour les questions relatives aux affaires étrangères. Monsieur Jeppe Kofod est également le président de la commission des affaires étrangères du parlement danois. Cette rencontre, arrangée par les organisateurs de la conférence, a eu lieu dans les locaux du parlement danois ce même samedi 15 octobre à 13 heures (GMT+2). Monsieur Houdin a profité de l’occasion pour expliquer au parlementaire danois, comment la crise née des élections présidentielles de novembre 2010 est arrivée. Il a en tout état de cause expliqué le complot de la France et de la communauté internationale. A la question du parlementaire danois et de son assistant de savoir comment l’on peut appeler ce qui s’est passé de complot lorsque même l’Union Africaine a donné sa caution aux résultats de la CEI, monsieur Houdin a rappelé que l’Afrique Sud, par la voix de son president Zuma, a declaré sur CNN que Gbagbo avait gagné les élections.
Le député danois a estimé quant à lui qu’il ne pouvait pas revenir sur les élections présidentielles. Il voulait plutôt oeuvrer à ce que les élections législatives prochaines soient libres et démocratiques. Il répondait ainsi à une des préoccupations de monsieur Houdin. Pour finir, le parlementaire danois voulait avoir le commentaire de monsieur Houdin sur la Commsion de Réconciliation version Ouattara. Ici aussi Bernard Houdin a été très Claire. En 2000, le président Gbagbo a créé une telle commission. La première des choses qu’il a faite était de confier la tête de cette commission à quelqu’un de l’opposition, Seydou Diarra. L’objectif visé étant de créer la confiance autour de cette réconciliation. Pour mieux faire, le president Gbagbo a oeuvrer à faire rentrer messieurs Ouattara et Bédié de l’exile et Guéi de son village. Il a assuré leur sécurité en leur affectant une garde rapprochée. A la suite des travaux de la commission, un gouvernement d’union a été formé. Hors que voit-on avec la commission de Ouattara. Tous les membres ou presque sont du rhdp. Tous ses adversaires politiques sont en prison, en exile ou tués. Et monsieur Houdin de retourner la question au député danois. Pensez-vous que c’est ainsi qu’on va à la réconciliation? Apparament non pouvait-on lire dans les gestes du parlémentaire et de son assistant.
Ensuite, direction vers la conférence où les auditeurs attendaient nombreux. Monsieur Houdin a expliqué les circonstances de la crise et les implications des différents acteurs de la crise. Puis est venue l’heure des questions.
Foire Aux Questions
Différentes questions ont été posées à Bernard Houdin:
- Concernant la question de savoir si monsieur Houdin et ses paires conseillers n’avaient pas un pincement au coeur en ayant pas conseillé au president Gbagbo de s’enfuir pour continuer la lutte, le conférencier a donné deux réponses importantes à cogiter. Selon lui, le président Gbagbo avait gagné les élections. Il ne pouvait donc pas abandonner le pouvoir que les ivoiriens lui avaient confié. Ce n’est pas l’attitude d’un chef de fuir quand il a raison. Deuxièmement,monsieur Houdin a fait cette révélation presque prophétique à l’assistance. Plusieurs des collaborateurs du président ivoirien lui ont conseillé de quitter le palais pour continuer la lutte. A tous le président a dit ces paroles prophétiques: “ce qui doit arriver est déjà écrit. Laissons les choses s’accomplir….”. En clair, en restant et en acceptant de se faire humilier, le président Gbagbo avait conscience de ce qu’il faisait. C’était sa part de sacrifice pour la lutte pour la souveraineté de la Côte d’Ivoire soit gagnée.
- C’est cet altruisme que monsieur Houdin voudrait voir s’éveiller en chaque ivoirien, qui comme comme le président Gbagbo croît en la lutte pour la souveraineté de la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, répondant à une question d’un participant relative à l’imbroglio et aux peaux de bananes allant jusqu’à l’envie de positionnement personnel qui apparaissent depuis dans la lutte après le 11 avril 2011, Bernard Houdin a résumé son souhait en ces mots: “Le jour où nous autres, ivoiriens arrêterons de se dire qu’est-ce que je gagne dans cette affaire, la Côte d’Ivoire aura fait un bon qualitatif pour assumer sa souveraineté”.
Le chemin semble donc encore long tant que les ivoiriens n’accepteront pas de penser comme le président l’a fait et l’a dit plus haut. En d’autres termes, une étape incontournable pour à obtenir et assumer notre souveraineté sera notamment de réussir à faire émerger une conscience, une citoyenneté ivoirienne.
La note négative de la conférence a été l’annonce que monsieur Houdin a faite de l’arrestation du Capitaine Anselme Séka Yapo alias Séka Séka.
Rappelons que monsieur Houdin sera très bientôt à Bruxelle puis à Londres.
Source : infodabidjan
Une correspondance particuliaire de
Inza Sangaré
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