jeudi 20 octobre 2011

L’ARRESTATION DE SEKA SEKA ANSELME LIVRE SES SECRETS. LA DGSE DANS LE COUP

L’arrestation de Séka Séka livre ses secrets
Comment les Rg français ont planifié le coup

Dans sa volonté de désagrégation totale de la Côte d’Ivoire, Ouattara Alassane passe à la vitesse supérieure. L’illustration vient de nous être donnée, avec le kidnapping programmé et prémédite du Cdt Anselme Séka Yapo, ancien aide de camp de Simone Ehivet Gbagbo, épouse du président Gbagbo. Séka Séka déshabillé et menotté. C’est cette image choquante et révoltante, à plus d’un titre que la rti (version Ouattara) a servi aux téléspectateurs le samedi dernier, au journal de 20h.

Selon certaines indiscrétions, Ouattara, pressé par le temps et harcelé par Paris, et interpellé par les organisations financières internationales, aurait décidé de passer à l’offensive. l’Elysée estimant qu’il n’aurait pas le contrôle de la situation en Côte d’Ivoire.

Ainsi, alors qu’il devait se rendre en Tunisie à partir du Togo à bord d’un vol de la compagnie «Asky», dont le plan de vol a été modifié en dernière minute, avec sans doute la complicité de la compagnie, en question. Séka Séka a donc été kidnappé par les hommes de Ouattara à l’aéroport international d’Abidjan, et présenté sur les antennes de télévision comme un bandit de grand chemin. Pis, on l’accuse même d’être le ‘’père’’ des escadrons de la mort. Ouattara et ses soutiens français viennent de créer un autre dangereux précédent. Celui-ci au niveau de l’histoire de l’aviation civile africaine. En effet, au mépris des accords internationaux et autres textes qui régissent ce secteur, Ouattara a fait extraire de force un passager d’un avion de ligne. Il n’est pas surprenant d’apprendre que Séka est torturé aux fins lui extorquer des informations. On l’accable du prétexte de dangereux criminel pour le mettre hors d’état de nuire par tous les moyens. Ceci expliquant cela, l’officier des Fanci a été conduit manu militari dans une des nombreuses salles de torture du pouvoir Ouattara.

Que faisait-il dans cet avion en escale à Abidjan ? Etait-il informé de cette étape de la capitale économique de Côte d’Ivoire avant son départ pour la Tunisie, via Conakry à bord d’un vol de la compagnie Asky ? Si oui, savait-il les risques encourus ?

De sources officieuses à Lomé, l’arrestation de «Séka Séka» est le fruit de la coopération entre plusieurs officines. Notamment, la Dgse dont le siège en Afrique de l’Ouest se trouve dans la capitale togolaise, les services de renseignement du Togo et les taupes de Ouattara infiltrées un peu partout dans la sous région. Toujours, selon nos sources, toute cette opération a été rendue possible, grâce à l’expertise des services français. Ces mêmes services, tout comme lors du coup de force contre Laurent Gbagbo, ont mis les Frci en première ligne, une fois leur opération terminée.

De l’avis de nos contacts au sein du renseignement togolais, les plans du vol Asky, en direction de la Guinée auraient été modifiés en dernière minute sous la pression des responsables locaux de la Dgse. Notre source précise qu’un informateur, une personne proche de Séka Anselme Yapo, leur aurait donné tous les détails de l’identité d’emprunt sous laquelle l’officier ivoirien entreprenait son voyage, y compris certains détails ‘’croustillants’’ sur l’objet de ce déplacement, en Tunisie. Dès lors, il leur était loisible de mettre en place tout le dispositif de détournement du vol de la compagnie «Asky», et du kidnapping de Séka Anselme Yapo par les sbires de Ouattara. La suite, on la connaît.

Pour asseoir son pouvoir, et par peur de représailles, Ouattara Alassane a violé les accords internationaux de l’aviation civile pour kidnapper un officier supérieur des Fanci. Ces actes jettent l’opprobre sur la Côte d’Ivoire, devenu un pays peu crédible qui viole les normes établies par les nations modernes.

Guéhi Brence (Le Temps du 20/10/11)

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