samedi 10 décembre 2011

Dans une interview accordée à Al Jazeera, Ocampo montre qu’il est manipulé

Interview de Ocampo avec Al Jazeera
Depuis longtemps, les ivoiriens en particulier et les africains en général dénonçaient la manipulation de la CPI.
Effet, dans un entretien accordé la station de TV Al Jazeera, Ocampo, vient une fois encore de démontré que la CPI n’existe que pour les Africains et que c’est un instrument pour les occidentaux de dire aux africains qu’ils ne sont rien.

Interview:

Al Jazeera. : Nous avons vu Laurent Gbagbo aujourd’hui à la Haye alors que ses partisans disent qu’il est une victime du système judiciaire qui est plus politique que judiciaire, que répondez-vous à cette allégation?

L.O. : Je pense que ceci est très important pour la Côte d’Ivoire. La CPI est entrain d’aider la Côte d’Ivoire à déterminer les auteurs des crimes contre l’humanité commise durant la crise post-électorale. Et savoir si Gbagbo est responsable de crime susceptible ou pas.

Al J. : Vous dites que ceci est important pour la Côte d’Ivoire, mais comment un tel processus peut être crédible si seulement le leader d’un seul camp, dans une crise où il ya eu de violation grave d’atteinte à liberté publique accompagné de massacre, est accusé et jugé?

L.O. : Ecoute, cette cour est impartiale et elle n’a rien à avoir avec les parties impliquées dans ce conflit, et cela montre un changement complet dans ce qui se passe dans le monde.

Dans le passé, les chefs d’états pouvaient commettre des crimes et laissés sans être poursuivis. Eventuellement, ils vont en exile. Maintenant Gbagbo ex-chef d’Etat fait face à la justice. Cela montre que nous sommes dans une nouvelle époque. Plus de crime impuni, plus d’atrocité impunie.

(Notre commentaire: L’homme ne répond pas à la question que la dame lui a posé)

Al J. : Vous avez raison M. Ocampo, beaucoup de leader sont accusés de crime et rien ne leur arrive et nous avons vu plusieurs cas de ce genre. Dans nombreux de cas, de nombreuse personnes ont examiné les cas, les mandats d’arrêt émis, les arrestations opérées jusque là, les dossiers exécutés jusque là, et les gens se demandent si cette cour n’est pas une cour pénale africaine au lieu d’une cour pénale internationale.

L.O. : Il ya plusieurs allégations de tous les côtés, nous avons pour objectif d’être impartiale, nous faisons des investigations pour tous les crimes commis et nous présentons différent dossiers dès que nous avons obtenu des preuves et des évidences. Le cas de M. Gbagbo est le premier cas et ce n’est pas le dernier cas (Notre commentaire, comme s’il n’y avait jamais eu des crimes commis dans ce monde pour que le cas Gbagbo soit le premier cas). Nous continuons nos investigations et nous allons continuer de rendre justice.

Al J. : Mais depuis que vous êtes devenu procureur de la CPI depuis 2003, avez-vous une fois ouvert une enquête en dehors de l’Afrique?

L.O. : Nous avons le devoir d’enquêtez sur des crimes, ceci…, écoutez…


Al J. : Laissez-moi M. Ocampo-vous mentionner, avant que vous ne répondez à cette question, selon mes comptes, sur la base des documents en ma possession, il ya eu 7 cas, et tous en Afrique, la RDC, L’Ouganda, La Centrafrique, La Libye, Le Darfour, le Kenya et aujourd’hui la Côte d’Ivoire, ya t’il eu d’autre cas?

L.O. : Croyez-vous qu’il n’y a pas eu de crime au Darfour, au Congo, en Ouganda? Dans tous ces pays, nous devons trouvez les gens qui ont commis des crimes contre l’humanité, violant et tuant des centaines des femmes, donc je ne vais pas ignorer tous ces crimes.

Le génocide du Rwanda avait été négligé, la guerre du Congo a été ignorée en Europe. Je ne vais pas faire cela, je vais rendre justice là où personne n’a voulu rendre justice et c’est cela mon boulot.

Al J. : M. Ocampo, donc vous insinuez qu’aucun crime n’a été commis en dehors de l’Afrique? C’est cela?

L.O. : Ecoutez, j’ai une juridiction, je dois investiguer des crimes là où personne ne voulait faire quelque chose (Encore il évite de répondre à la question). En Espagne. Al Quaida a commis un crime contre l’humanité mais le procureur d’Espagne a instruit sa juridiction à enquêter le cas. Alors dans ce cas je ne peux pas le faire en même temps. Dans le passé, il ya avait la justice internationale pour la Yougoslavie, pour le nazisme, les allemands, mais maintenant les crimes sont commis en Afrique et je ne vais pas ignorer les victimes africaines.

Al J. : Allez-vous poursuivre les crimes commis en Irak ? Juste pour donner un exemple ou dans d’autres pays récemment, nous pouvons citer, l’Irak, l’Afghanistan. Engagerez-vous des poursuites dans de tel cas?

L.O. : Je pense que c’est du néocolonialisme que d’essayer de protéger ceux qui ont commis des atrocités parce que c’est en Afrique. Vous pouvez dire qu’il ya eu d’autres cas qui auraient dû connaître une poursuite judiciaire mais qui ne l’ont pas été, cela est vrai. Mais malheureusement, je n’ai aucune juridiction en Irak, ni au Sri Lanka, ni au Liban, ni dans d’autres pays du monde où il est commis des crimes. Je ne peux pas faire cela car je n’ai aucune juridiction là-bas. Je suis les cas que je dois suivre….

Al J. : Permettez moi de vous interrompre, et revenons au cas de M. Laurent Gbagbo. Je voudrais mentionner que selon les statuts de la CPI, un cas est transféré à la CPI lorsque le pays est vu comme voulant pas ou est incapable de juger le cas. Est-ce le cas en Côte D’Ivoire ou lorsque nous nous referons à la décision que vous avez prise dans le cas de la Libye où vous autorisez le système judiciaire du pays dans le cadre du fils de Kadhafi de le poursuivre alors que à tout point de vue le système judiciaire n’existe pas du tout dans ce pays? Comment comparez-vous ces deux cas? Voulez vous nous dire que le système judiciaire ivoirien s’est totalement effondré au point qu’il ne soit pas capable de juger un tel cas et celle de la Libye présente une situation beaucoup plus meilleure?

(Notre commentaire: C’est là que le film devient intéressant, regardez comment il titube et suivez sa réponse.)

L.O. : Je suis sûr, c’est un débat intéressant que vous soulevez là, mais je ne sais pas quoi dire, c’est impossible pour moi de vous entendre, donc je suis désolé pour cela. Mais je vous invite à continuer le débat un autre jour où surement le système de communication sera meilleur, mais en ce moment je ne peux pas comprendre ce que vous disiez. Cependant je voudrais insister sur le fait que la CPI est une justice internationale qui est là pour rendre justice, là où personne d’autre ne voulait rendre justice. Rendre justice aux victimes là où cela avait été négligé, contre les ex-chefs d’états qui ont commis des crimes et atrocités lorsqu’ils étaient au pouvoir. Ceci n’arrivera plus encore. Nous sommes là pour rendre justice.

Al J. : Moreno Ocampo, procureur en chef de la CPI, je suis sûr que nous aurons d’autres occasions pour discuter. Je vous remercie beaucoup.

Ecoutez la conversation vidéo ICI
Source :
Retranscription: Wikilibre – Infodabidjan.net

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