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Dans la matinée du jeudi cinq janvier 2011, nous nous rendions au Plateau, centre administratif de la capitale ivoirienne. A l’entrée de la commune (axe Attécoubé-Plateau, par la Carena), une longue file de véhicules indiquait qu’il y avait un embouteillage. Fait curieux à ce moment de la journée (10 heures) qui n’est pas en effet une heure de pointe. Serait-ce dû à un accident ? Renseignements pris, l’on nous a laissé entendre qu’il s’agissait de flots de supporters se rendant au stade Félix Houphouët Boigny, pour dit-on, assister à un match de football. C’était donc l’afflux de ces personnes, en partance pour assister au match, qui rendait la circulation difficile. Quel match de football en ce jour ouvrable, alors qu’aucun arrêt de travail n’a été décrété ? Poussant plus loin notre curiosité, nous avons finalement appris que les ministres d’Alassane Ouattara seront aux prises avec les membres de la fédération ivoirienne de football (FIF).
L’homme, on le savait très doué en alpinisme. N’a-t-il pas réussi, en son temps, à escalader le mur qui séparait sa résidence de l’ambassade d’Allemagne? Mais de là, à le voir jouer au football… Pas mal pensé (?) pour un régime en pleine déconfiture. Après la douche froide des législatives et pendant que les populations crient un peu partout leur misère. Le prétexte d’un match de gala, pouvait-il sauver la face de ce régime acculé de tous parts ? Il a suffi de voir la une des journaux pro-Ouattara, au lendemain de ce fameux match pour y voir plus clair: Alassane Ouattara est à la recherche d’une popularité et d’une certaine légitimité que les ivoiriens lui ont depuis toujours refusé. Après son discours flatteur à l’occasion du nouvel an, le revoilà, cette fois sur un terrain du stade Félix Houphouët Boigny, applaudis par une horde ‘’d’adorateurs’’ surexcités.
Un adage africain dit si bien : « le tronc d’arbre aura beau duré dans l’eau, il ne deviendra jamais un caïman ».
Monsieur Alassane Ouattara aura beau rempli le stade Félix Houphouët Boigny, prononcé des discours bourrés de promesses, mis Abidjan en chantier, criblé le Plateau de lumières, multiplié les dons de bœufs et de poulets aux populations, chanté le ‘’vivre ensemble’’ ou la ‘’Côte d’Ivoire rassemblée’’…, il ne parviendra jamais à effacer de l’esprit des ivoiriens, l’homme qu’il a toujours été depuis le début. A savoir…
Celui qui a exacerbé, plusieurs années durant, les clivages ethniques et religieux en Côte d’Ivoire, pour ses ambitions personnelles. Celui qui, avec ses amis, du temps de la présidence de Laurent Gbagbo, n’a eu de cesse de ternir l’image de ce pays en le présentant comme une nation xénophobe, vautrée dans l’exclusion de nos frères du nord et ceux de la sous-région. Celui qui s’est imposé aux ivoiriens un jour du 11 avril 2011, de connivence avec des occidentaux assoiffés de sang. Du sang des africains. Celui qui, finalement a livré Laurent Gbagbo, ce digne fils d’Afrique, aux mains de ces mêmes prédateurs. Ceux-là même que David Gakunzi, décrit comme : « (…) les pires ennemis de l’Afrique, les mitrailleurs et les renifleurs aux griffes de feu, les fauves renifleurs et avaleurs d’or et de diamant, de cuivre et d’uranium, de cacao et de café, de coton et de pétrole… ».
Non, ces ivoiriens n’oublieront pas d’où vient cet homme et qui il est en réalité. Ils n’oublieront pas qu’ils ont voté et élu le président de leur choix. Mais que des hommes sont venus et ont tout mélangé.
Alors ils resteront lucides. Tant que le contentieux électoral, monté de toute pièce, ne sera pas vidé. Tant que le régime d’Alassane Ouattara continuera à afficher son mépris et son arrogance envers tous ceux qui ne sont pas de son côté.
Ces ivoiriens retiendront, non pas des promesses à dormir débout. Ils retiendront que cet homme a décidé de rompre le dialogue avec l’opposition. Et qu’il s’attèle plutôt à mettre en œuvre la fameuse charte du nord, en faisant de la promotion des seuls cadres du nord, issus du même bord politique que lui, dans tous les secteurs-clé. L’administration, l’armée, le gouvernement…
Non, il ne deviendra jamais un caïman, mais restera bien ce bois, insensible aux pleurs et aux souffrances des ivoiriens. Qui se soucie peu que la Côte d’Ivoire vit une fracture sociale sans précédent, et que les dissensions sociales s’empirent d’avantage. Si aucune solution politique n’est trouvée, le pays risque, hélas, de sombrer dans une situation des plus désastreuses… Et ce sera adieu la réconciliation nationale.
Mais un chantre du ‘’ado solutions’’, patron du quotidien gouvernemental, a une toute autre idée pour parvenir à la réconciliation et la paix. Selon lui : « La paix et la réconciliation viendront toutes seules, lorsque l’activité économique aura repris, lorsque les ivoiriens seront occupés à travailler, à construire leurs vies et l’avenir de leurs progénitures ». En d’autres termes, il suffirait à Alassane Ouattara de réaliser des prouesses au plan économique pour que les ivoiriens épongent du coup, dix ans de coups bas, de dénigrements gratuits, d’exacerbations de conflits ethno-religieux, de tentatives de coup d’état et leurs corolaires de tueries massives…? Dix ans de coups tordus pour vouer la Côte d’Ivoire à l’appétit insatiable de prédateurs occidentaux? Dix années, à l’issue desquelles, l’objectif semble avoir enfin été atteint ?
D’ailleurs quel mérite Ouattara aura-t-il en réussissant la relance économique de la Côte d’Ivoire ? Le pays, on le sait, dispose de ressorts solides. Ce qui en fait depuis toujours et sans conteste, la locomotive de la sous-région. Cela n’est ni le fait de Ouattara, ni le fait de quelconques investisseurs étrangers. De même, en travaillant à cette relance économique, Ouattara ne fait-il pas que réparer les torts que lui et ses amis ont causés à la Côte d’Ivoire, dix ans durant ? Qui sait s’il ne travail qu’à faire profiter à ses seuls alliés et partisans, les retombées du fruit de son travail, pour finalement jeter les miettes au reste des ivoiriens ?
Pendant toutes ces années, Alassane Ouattara et ses amis n’ont eu de cesse de mettre leurs bâtons dans les roues de Laurent Gbagbo. Objectif visé: faire passer Gbagbo, aux yeux de l’opinion internationale, pour le bourreau des ivoiriens et de la Côte d’Ivoire. Et ce, malgré le travail remarquable et indéniable que ce dernier a réalisé, avec les avancées significatives, tant au plan national qu’international.
Non, il ne s’agit pas de reprise des activités économiques, encore moins d’activités footballistiques. Il s’agit de problèmes politiques de la plus grande importance. Et les ivoiriens savent à qui ils ont affaire. Ils savent qui les a jetés, pour plusieurs années encore, en pâture à des forces rebelles incontrôlées. Pendant que le pays peine à revenir à un niveau minimum de sécurité. Ils savent très bien qui est derrière l’ordre de pourchasser ces millions d’ivoiriens pour leurs opinions politiques, pour leur appartenance au camp Gbagbo. Ils ne connaissent que trop bien celui qui n’a d’yeux et d’égards que pour ses seuls frères et sœurs du nord… Donnons-lui dix ans, ou même vingt ans, il ne sera rien d’autre que ce tronc d’arbre qui dure inutilement dans l’eau.
Marc Micael
nous tenons à vous remercier mr m.micael pour votre pensée et ajouter à suite de vos propos la question suivante notre très cher président d'un 11 avril noir pourra il rattraper 50 années effort et plus ,de construction de ce pays ?
RépondreSupprimercar même 4 mandats ne suffiraient pour ce mr avide du sang et du pouvoir car notons la constitution ivoirienne aura beau être changer ,elle restera graver parlant de la véritable dans la tête et le cœur des ivoiriens .et toute modification de celle ci en sa faveur ne fera que renforcer l'abîme que ce mr à creuser entre lui et le peuple ivoirien ,,, que Dieu bénisse nos malfaiteurs ...