Analyse d'un fait récent par César Etou dans Notre Voie (extraits) :
"Trois officiers français séquestrés et délestés de 41.000 euros : Sarkozy veut la tête de Wattao"
"A l’Elysée, cette exaction des chefs de guerre que les hommes de leur poulain, le président Ouattara, présentent comme « des sauveurs à féliciter » (dixit le procureur Simplice Koffi Kouadio) a été très mal vécue. Evidemment, ce vent de colère a soufflé de l’Elysée jusqu’aux oreilles d’Alassane Ouattara."
"Rendus incontrôlables par le nouveau pouvoir ivoirien qui les présente comme des « sauveurs », les chefs de guerre de l’ex-rébellion et leurs hommes commettent, en toute impunité, des exactions les plus atroces. Les opérateurs économiques sont dépouillés de leurs avoirs dans le silence. Promu commandant en second de la Grade républicaine (GR), Issiaka Ouattara dit Wattao vient de provoquer la colère des hautes autorités françaises qui ont réclamé sa tête, invitant du coup Alassane Ouattara à manger son totem. Que va-t-il se passer ?
L’affaire va au-delà des rapports des organisations internationales de défenses de droits de l’Homme accablant les chefs de guerre de l’ex-rébellion, rapports que les nouvelles autorités ivoiriennes déclarent invariablement « sans preuves » pour couvrir les auteurs des crimes et autres exactions. Le colonel Jean Grégoire Charaux a porté plainte contre le commandant Issiaka Ouattara dit Wattao et ses hommes pour « vol de numéraires, séquestration avec violences et voie de fait ». Cet officier retraité de la gendarmerie française accuse Wattao de lui avoir fait soutirer, par ses hommes, la bagatelle somme de 45.000 euros (près de 30 millions de FCFA). Les hautes autorités françaises informées du forfait ont montré des signes d’énervement qui ont perturbé les congés d’Alassane Ouattara à Paris. Le nouveau chef de l’Etat ivoirien installé par l’armée française aurait réclamé « des sanctions » pour calmer Nicolas Sarkozy et ses collaborateurs. Wattao le sait et multiplie ses actions, y compris dans les médias, pour espérer être épargné. De quoi s’agit-il ?
Au début, un harcèlement injustifié…" contre M. Frédéric Lafont.... l'homme qui en sait trop : Pour mémoire, celui-ci, alors sanctionné par l'UE au lendemain des élections truquées de 2010, signalait sur France soir : « c’est fort quand même, l’UE me sanctionne alors que le 28 novembre lors du deuxième tour de la présidentielle en Côte d’Ivoire, le responsable de la sécurité des observateurs de l’UE dans le Nord m’a téléphoné en urgence pour que je vienne rechercher 17 observateurs qui se faisaient molester ! Ils m’ont remercié en me disant qu’ils avaient craint de se faire couper en deux ! Mais ça on en parle pas ! D’ailleurs, j’attends toujours que Bruxelles me paye la troisième facture… »
L'homme qui en sait trop sur la nature du "scrutin" de 2010 est à présent dans le collimateur de Wattao, cet homme de Ouattara qui dépasse les bornes aux yeux de Paris...
Dans Notre Voie, César Etou poursuit : "M. Frédéric Lafont, ancien légionnaire français, s’est reconverti dans les affaires. Ce franco-ivoirien est bien connu dans les milieux d’affaires français de Côte d’Ivoire grâce aux activités de ses sociétés de gardiennage RISK et Vision. Mais Frédéric Lafont est aussi le propriétaire des restaurants « Le Mont Blanc », « Stade de France », ainsi que de la compagnie aérienne « Sophia Airlines ». Seulement voilà, pour des raisons encore difficiles à cerner, Frédéric Lafont fait partie des hommes d'affaires les plus recherchés par les ex-Com'zones, ces chefs de guerre de la rébellion qui se sont partagé Abidjan comme un butin de guerre depuis le renversement du président Gbagbo par l’armée française, le 11 avril 2011. Apparemment, le plus acharné contre Lafont est le commandant Issiaka Ouattara dit Wattao, promu commandant en second de la Garde républicaine par le nouveau chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Le chef de guerre pro-Ouattara continue de ruminer sa propre colère contre Frédéric Lafont pour de prétendus liens avec le Président Gbagbo et le soupçonne d'avoir permis au régime renversé de s'équiper en armes.
Certes, au début de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, le clan Ouattara croyait fermement à cette affabulation. M. Lafont et son épouse ont donc figuré sur la liste des personnes sanctionnées par l'Union européenne. Mais très rapidement, l’UE s’est rendue compte, a-t-on dit, « d’une grossière manipulation doublée de dénonciations calomnieuses ». Elle a rapidement retiré M. et Mme Lafont de la liste des personnes proches du Président Gbagbo et sanctionnées en Côte d’Ivoire. « En dépit de la preuve de son innocence dans tous les faits dont on l'accusait, certains chefs de guerre ont fait fi de l'opposition des responsables politiques de la rébellion et continué à en vouloir au franco-ivoirien », racontent nos sources. Ils ont ainsi pillé, dans la logique de cette haine, dès la prise d’Abidjan, tous les biens de Frédéric Lafont. Ils ont assassiné un de ses plus proches collaborateurs, feu le nommé Issa Koné, de nationalité burkinabé. M. Lafont lui même doit son salut à ses jambes. Il s'est enfui du pays pour s’installer dans un pays de la sous-région, et non à Paris comme beaucoup le font croire. C’est de son exil ouest-africain qu’il essaie de sauver encore ce qui peut l'être de ses affaires en Côte d’Ivoire.
La Chasse au pro-Gbagbo tourne mal
Dans cette optique, Frédéric Lafont s'est attaché les services de deux colonels de la gendarmerie française retraités, les nommés Jean Grégoire Charaux et Jean-Marie Roger Fontaine." [...]
Source : unebourriche.blogs
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