jeudi 8 septembre 2011

Conseil d’Administration du Burida: Deux membres accusés de détournement de fonds


Les secousses sismiques en provenance du BuRIDA, si on peut les appeler ainsi, commencent à livrer les secrets sur leur origine. Certains employés du BuRIDA, ont fini par donner de la voix afin que la lumière apparaisse au grand jour. Deux membres du conseil d’administration, dont l’activisme perturbe le fonctionnement de l’organisme de gestion des droits d’auteurs, viennent d’être mis à nu avec preuve à l’appui dans une affaire de détournement de fonds.
De quoi s’agit-il ? En effet, les deux membres du conseil d’administration qui s’agitent avec tant de frénésie, se sont attribué des marchés à travers une structure leur appartenant, AC MEDIA. Ce sont Adama Coulibaly alias Arentès de Bonalli, producteur de film en complicité avec Hamed Souané Bassirou dans le cadre de l’édition de Summum 2010. 

Derrière la toge du Président du comité d’organisation de l’édition Summum, Hamed Souané Bassirou, va faire mains et pieds avec son ami pour se servir comme cela se doit en percevant de l’argent sur les redevances des droits d’auteurs par chèques dont les numéros suivent sur les comptes du BuRIDA: BFA n°0555907 d’un montant de cinq millions de francs (5.000.000 CFA) BFA n°0555903 de six millions cent cinquante deux mille trois cents soixante cinq francs( 6. 152.365 CFA) SGBCI n°7464907 de trois millions deux cents trente quatre mille six cents soixante francs (3.234. 66O CFA) et un autre chèque en date du 19 juillet 2010 de deux millions de Francs (2.000.000 CFA), soit la rondelette somme de 16.387.025 CFA. Ce détournement de fonds, a été découvert grâce à un audit interne engagé par le Dg débarqué Michel Baroan. Les membres du conseil d’administration qui ont reçu des copies de ces chèques, objet de la gourmandise de leurs deux collègues, tentent vainement d’étouffer l’affaire car, disent-ils, cela ne les honore pas vis-à-vis des sociétaires dont ils sont les mandants.

Malgré des tentatives d’intimidation entreprises par certains membres du Conseil d’Administration pour faire taire tout le monde, des employés du BuRIDA, qui veulent que la vérité éclate une fois pour toutes, ont mis le pied dans la marre. Et aujourd’hui, tout le mensonge servi à satiété aux auteurs et à l’autorité de tutelle commence à voir la lumière du jour. Quel crédit, peut-on accorder aujourd’hui à ces membres du conseil repêchés par l’honorable Bandaman Maurice à travers une décision «de courtoisie administrative», mais qui passent le clair de leur temps à chercher sorciers et porteurs de cercueil à tous les coins de rue ? On comprend maintenant pourquoi ces membres du conseil d’administration s’appuyant sur le soutien des représentants des différents ministres au Conseil d’administration, s’échinent à donner dos à l’organisation d’une Assemblée générale. Au moment où ils cherchent des voleurs ailleurs, il se trouve qu’eux-mêmes, ne sont pas mieux lotis. Et pourtant, ils sont les premiers à travers des articles de presse téléguidés à se vêtir de la toge de la transparence en paraissant comme portedrapeau.

Quel honneur trouventils là à couvrir, à protéger ce détournement de fonds qui ne peut pourtant pas rester invisible quoi qu’il en soit. Et puis, au lieu de convoquer l’assemblée générale pour l’informer de ce qui prévaut actuellement au BuRIDA, les membres du Conseil d’administration préfèrent lancer des appels à candidature pour la désignation d’un nouveau Directeur. Quel crédit encore accorder à un Conseil d’administration qui se trouve lui-même disqualifié sur tous les plans, quand on sait entre autres que, certains postes d’administrateurs sont vacants avec l’absence de son Président? On a l’impression que ces messieurs et dames, ne lisent pas les textes régissant le BuRIDA. Si d’aventure des fautes graves ont été commises au cours du mandat du Conseil d’administration, que ces honorables n’oublient pas qu’ils sont aussi comptables car, les décisions prises et appliquées par les subalternes sont impersonnelles.

C’est ainsi que fonctionne tout Conseil d’administration. Et celui du BuRIDA, en est un. Il est donc temps, grand temps de mettre un terme à la pagaille qui s’est installé au BuRIDA, par la faute de ceux qui cherchent à se maintenir au pouvoir par tous moyens aussi démagogiques que cela puisse être. Les auteurs et artistes, attendent mieux que tout ce qu’il leur est donné de voir. Hélas ! Il y va de leur avenir avec lequel nul ne peut jouer car, le métier difficile d’artiste que les sociétaires ont choisi, n’est pas, loin s’en faut, une monnaie d’échange pour parvenir à ses fins. Quels droits, tous ceux qui s’agitent, ont-ils produits depuis que le BuRIDA existe? Mieux vaut s’atteler à renflouer les caisses du BuRIDA en vue de répartir les redevances des droits d’auteurs aux ayant-droits, au lieu de narguer les sociétaires à longueur de journée en prenant les redevances relatives à leurs droits pour en vivre. C’est d’ailleurs cela qui agite le Conseil d’administration en trouvant à chaque coin de rue des moutons de sacrifice à immoler sur l’autel de la République. Alors, que faire de ces membres du Conseil d’administration toujours aux aguets pour l’intoxication, la désinformation, rien que pour nuire à autrui et perturber aussi le fonctionnement du BuRIDA?

Le geste de « courtoisie administrative », adoptée par l’honorable Bandaman Maurice en laissant certains membres du Conseil d’administration en place, est-il un blanc-seing à eux donné? C’est la question à laquelle il convient de répondre pour la survie du BuRIDA, qui ne saurait être pris en otage par une poignée d’individus improductifs en matière de droits d’auteurs. Et maintenant.

Ange T. Blaise

Source: Le Temps/Infodabidjan

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