Getty Images
Les habitants du village de Niazaroko, situé à 17 Km de Lakota , ont vécu un véritable cauchemar dans la nuit du Jeudi 27 au Vendredi 28 Octobre 2011 et pour cause. Cette nuit-là, une descente musclée des FRCI basés dans la Région est venue troubler violemment la quiétude des lieux et jeter l’émoi au sein de la population.
Tout serait parti d’un burkinabé qui venait de s’installer à Niazaroko et avait commencé à faire des champs sans l’avis des propriétaires terriens. C’est donc tout logiquement que ceux-ci lui demanderont de libérer leurs terres, surtout que la cohabitation avec les allogènes burkinabés était devenue de plus en plus conflictuel et insoutenable avec l’arrivée massive et incessante de plusieurs vagues dans la Région depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara.
Refusant d’obtempérer et se sachant soutenu en cela par les nouvelles autorités installées dans la Région, le burkinabé décide de contre-attaquer, mais à sa manière. Il se rend à la Police pour déposer une plainte, accusant l’un des propriétaires terriens de lui avoir volé des tubercules d’igname. Il fait alors croire à la Police que refusant de demander des comptes à son “voleur d’ignames”, les villageois lui exigent plutôt la restitution des terres exploitées.
Le villageois indexé a donc été aussitôt convoqué, toutes ses explications pour se défendre ont été purement et simplement rejetées et une amende de 60.000 FCFA lui a été infligée. Le villageois n’étant pas parvenu à payer cette amende dans les délais fixés, les FRCI ont décidé d’aller appliquer leur loi et c’est lourdement armés qu’ils sont arrivés dans le village pendant la nuit du jeudi 27 Octobre.
Vers 02 H du matin, ils rentrent dans le village tous phares éteints, se mettent aussitôt à casser les maisons et à battre les villageois. Le quartier Kokazo a été le plus frappé par la furie des Forces pro-Ouattara. Ce quartier a été totalement pillé et détruit. On parle de plusieurs personnes blessées et de femmes violées. Selon des témoins, un villageois du quartier aurait même été ligoté et purgé avec du ‘‘koutoukou’’ (boisson traditionnelle très brûlante).
Aux dernières nouvelles, des soldats de l’ONUCI se seraient rendus dans le village pour essayer de mettre fin à cette folie comme il en existe désormais chaque jour sous le régime Ouattara.
A quand la fin de l’insécurité et l’instauration d’un vrai État de droit en Côte D’Ivoire? En attendant qu’une enquête transparente permette de faire la lumière sur ce qui vient de se passer dans le village de Niazaroko à Lakota, les ivoiriens continuent de s’interroger et de prier.
Correspondance particulière
Aya Rosine KOUAMÉ
Infodabidjan.net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire