Déguerpis tout le long du boulevard, de Treichville à Port-Bouet, il y a plus de deux mois, les revendeurs de véhicules d’occasions sont très amers. Ils l’ont signifié hier au cours d’un échange avec la presse.
Le secteur des revendeurs de véhicules d’occasion broie du noir en ce moment, depuis un peu plus de deux mois. Estimés à un peu plus de 3000 dans Abidjan sud regroupant les communes de Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouet. Déguerpis par la ministre de la Salubrité dans le cadre de l’opération «pays propre», ces opérateurs économiques sont à la rue de puis.
Les responsables de leur structure syndicale, le Synarvo-Ci (Syndicat national des revendeurs de véhicules d’occasion), ont ainsi entrepris eux-mêmes des démarches auprès du ministère de la Salubrité pour obtenir un site de recasement.
Les deux parties s’accordent sur deux espaces. Notamment, les sites de l’exmanège de Treichville (16825 m2) et de l’exgare de Bassam (11665 m2), situés dans les environs du carrefour Solibra. Selon Amadou Doumbia, Sg du Synarvo-Ci, avec l’appui du ministère de la Salubrité, ils obtiennent l’autorisation de la Mairie de Treichville, propriétaire du site de l’ex-manège d’une superficie totale de 16825 m2, de s’installer sur ledit espace. Des démarches sont donc entreprises au ministère de la Construction pour formaliser l’entente tripartite.
Amon Tanoh, au coeur du litige
À la surprise générale des trois parties (ministère de la Salubrité, Mairie de Treichville et Synarvo-ci), explique Amadou Doumbia, il leur est signifié que le site de l’ex-manège relevant du domaine public, jouit d’un titre foncier délivré par le ministre Marcel Amon Tanoh en date du 17 décembre 2009 sous le n° 09/2652/MCUH/DDU/SDPAS et attribué à l’entreprise Sci Youhanes appartenant à Ibrahim Ezzedine. Le maire de Treichville, François Amichia, dans un courrier daté du 26 août dernier, demande aussitôt l’annulation de la lettre d’attribution n° 09/2652/MCUH/DDU/SDPAS. Au motif qu’il s’agit, parlant du site de l’ex-manège, «d’un domaine public reposant sur les servitudes publiques de la voie du canal et faisant partie du territoire communal de Treichville». Afin dit-il, «de permettre la préservation de cet espace non constructible sur lequel le ministre de la Salubrité urbaine envisage de recaser en accord avec la commune de Treichville,
les vendeurs de véhicules d’occasion déguerpis
du boulevard Valery Giscard d’Estaing». En
clair, il est reproché au ministre Amon Tanoh
d’avoir «vendu» une parcelle du domaine
public. Selon les revendeurs de véhicules, M.
Ezzedine a déployé depuis lors des éléments
Frci sur le site et avait commencé à revendre
à des tiers des parcelles de ce site. Le camp
Ezzedine joint au téléphone n’a pas voulu se
prononcer sur cette affaire. Les revendeurs
qui estiment contribuer grandement à l’économie
nationale, en ont appelé à l’implication
d’Alassane Ouattara pour trouver une solution
idoine à leur problème.
Frank Toti
Source: Le Nouveau Courrier
Le secteur des revendeurs de véhicules d’occasion broie du noir en ce moment, depuis un peu plus de deux mois. Estimés à un peu plus de 3000 dans Abidjan sud regroupant les communes de Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouet. Déguerpis par la ministre de la Salubrité dans le cadre de l’opération «pays propre», ces opérateurs économiques sont à la rue de puis.
Les responsables de leur structure syndicale, le Synarvo-Ci (Syndicat national des revendeurs de véhicules d’occasion), ont ainsi entrepris eux-mêmes des démarches auprès du ministère de la Salubrité pour obtenir un site de recasement.
Les deux parties s’accordent sur deux espaces. Notamment, les sites de l’exmanège de Treichville (16825 m2) et de l’exgare de Bassam (11665 m2), situés dans les environs du carrefour Solibra. Selon Amadou Doumbia, Sg du Synarvo-Ci, avec l’appui du ministère de la Salubrité, ils obtiennent l’autorisation de la Mairie de Treichville, propriétaire du site de l’ex-manège d’une superficie totale de 16825 m2, de s’installer sur ledit espace. Des démarches sont donc entreprises au ministère de la Construction pour formaliser l’entente tripartite.
Amon Tanoh, au coeur du litige
À la surprise générale des trois parties (ministère de la Salubrité, Mairie de Treichville et Synarvo-ci), explique Amadou Doumbia, il leur est signifié que le site de l’ex-manège relevant du domaine public, jouit d’un titre foncier délivré par le ministre Marcel Amon Tanoh en date du 17 décembre 2009 sous le n° 09/2652/MCUH/DDU/SDPAS et attribué à l’entreprise Sci Youhanes appartenant à Ibrahim Ezzedine. Le maire de Treichville, François Amichia, dans un courrier daté du 26 août dernier, demande aussitôt l’annulation de la lettre d’attribution n° 09/2652/MCUH/DDU/SDPAS. Au motif qu’il s’agit, parlant du site de l’ex-manège, «d’un domaine public reposant sur les servitudes publiques de la voie du canal et faisant partie du territoire communal de Treichville». Afin dit-il, «de permettre la préservation de cet espace non constructible sur lequel le ministre de la Salubrité urbaine envisage de recaser en accord avec la commune de Treichville,
les vendeurs de véhicules d’occasion déguerpis
du boulevard Valery Giscard d’Estaing». En
clair, il est reproché au ministre Amon Tanoh
d’avoir «vendu» une parcelle du domaine
public. Selon les revendeurs de véhicules, M.
Ezzedine a déployé depuis lors des éléments
Frci sur le site et avait commencé à revendre
à des tiers des parcelles de ce site. Le camp
Ezzedine joint au téléphone n’a pas voulu se
prononcer sur cette affaire. Les revendeurs
qui estiment contribuer grandement à l’économie
nationale, en ont appelé à l’implication
d’Alassane Ouattara pour trouver une solution
idoine à leur problème.
Frank Toti
Source: Le Nouveau Courrier
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire