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Selon un proverbe wê, deux sorciers peuvent s’entendre dans le Mal, mais ils finissent toujours par s’affronter entre eux dans leur désir individuel de dominer l’autre ou même de le neutraliser . D’une certaine manière, c’est ce que l’on pourrait dire aujourd’hui devant les graves querelles qui opposent depuis de longs mois le très ambitieux Ministre Dagobert Banzio (PDCI) et Jean Blé Guirao (UDPCI ), deux cadres de Bloléquin originaires du Canton Boo.
A l’origine de cette haine agressive qui ressemble désormais à celle qui existe entre un chien et un chat, la voracité sans limite du Ministre Dagobert Banzio qui, selon Jean Blé Guirao, se serait fixé pour objectif de mettre tous les postes électifs de Bloléquin dans la gibecière politique de son parti , le PDCI , au détriment des autres partis membres du RHDP. Il n’en fallait donc pas plus pour mettre dans tous ses états le bouillant leader local de l’UDPCI à Bloléquin .
En réalité, Jean Blé Guirao en avait gros sur le coeur depuis longtemps, surtout depuis le traumatisme que lui a infligé l’épisode de l’Agefop, ruminant sa colère et son amertume face à diverses frustrations qu’il aurait selon lui subies à travers un sombre complot ourdi contre lui au sein du RHDP. Certains proches de l’ex-Dirigeant fesciste ne cachent d’ailleurs pas leur certitude quant aux manoeuvres jugées malveillantes du Ministre Dagobert Banzio qui serait, dit-on , intervenu très personnellement au plus haut niveau au sein du RHDP pour empêcher toute nomination de Jean Blé Guirao à un poste ministériel ou toute candidature de ce dernier à un poste électif à Bloléquin, voulant à tout prix être le seul cadre important du RHDP dans le Département . Selon diverses confidences récueillies ici à Guiglo et à Bloléquin auprès de certains militants du RHDP, le Ministre Dagobert Banzio, pour avoir la voie totalement libre, aurait même voulu profiter des violences post-électorales pour faire assassiner Jean Blé Guirao et certains de ses lieutenants tout comme aussi d’autres cadres dont Aimé Gnonsian (PDCI), Basile Mahan Gahé de la Centrale syndicale Dignité, Benoît Béhi (cadre FPI porté disparu ),Gilbert Ouady ( Maire FPI de Bloléquin destitué par le Ministre Banzio et remplacé par le Sieur Kahi Déazon Pierre qui n’est autre que l’homme de main du Ministre Dagobert Banzio à Bloléquin ). Les FRCI contactées pour l’assassinat de ces personnes n’ont finalement pas réalisé cette sale besogne et les auraient même informées des intentions du Ministre Banzio. On comprendrait donc aisément la rage de Jean Blé Guirao, ulcéré de découvrir ce que son frère du Canton Boo préparait dans son dos pour mettre cela au compte des pro-Gbagbo.
Mais pourquoi Jean Blé Guirao se taisait-il face à cette tentative de neutralisation politique ? Dans une fracassante sortie récente dans la presse il l’explique lui-même en ces termes : << Quand dans la vie d’un homme, des choses et des choses très graves vous arrivent, vous cherchez d’abord à comprendre. Et quand vous ne trouvez pas de solution, vous décidez de rester silencieux >>. Jean Blé Guirao a donc décidé de sortir de son long silence et voici ce qu’il révèle entre autres dans son interview au quotidien Soir info : << Je voudrais vous rappeler qu’à la vieille du lancement du second tour de la campagne du candidat du Rhdp, le candidat Alassane Ouattara , j’ai été agressé par plus 200 jeunes, devant le siège du Pdci qui était le siège du Rhdp. Il y avait un affrontement entre nos militants et les étudiants de la Cité Mermoz. J’ai appelé le secrétaire général (Ndlr : de la Fesci) Mian Augustin pour intervenir et j’ai failli y perdre la vie ce jour, n’eussent été la vigilance et la promptitude de mes gardes du corps. Il s’en est suivi un voyage à l’Ouest pour les campagnes présidentielles où il y avait des affrontements entre miliciens, mercenaires de Laurent Gbagbo et nous. Après, il y a eu l’étape douloureuse de l’hôtel du Golf pendant six mois, la tentative avortée de l’installation de Brou Aka Pascal … >> .
Bref, Jean Blé Guirao nous apprend donc qu’il était très actif et sur tous les fronts pendant la période trouble qu’a connue la Côte D’Ivoire, notre pays . Il était surtout partout là où il y avait tensions et violences : Siège du RHDP, Golf Hôtel, attaque contre la RTI, expédition RHDP à l’Ouest pour aller affronter ceux qu’il appelle les miliciens et mercenaires du Président Laurent Gbagbo , etc… .
Mais pourquoi l’ex-dirigeant fesciste Jean Blé Guirao ne dit-t-il aucun mot du rôle obscur que Dagobert Banzio et lui ont joué dans l’invasion de la Région martyrisée du Moyen – Cavally ? C’est bien Dagobert Banzio et lui qui, en complicité avec les rebelles et depuis le Golf Hôtel, ont tout planifié aux côtés des chefs rebelles pour la prise de Bloléquin, de la fourniture des renseignements à l’élaboration des stratégies d’attaques massives et l’élimination physique des pro-Gbagbo en passant par les pillages des biens et les destructions ciblées des villages qui ont réfusé de les suivre dans leur folie . Pourquoi n’explique-t-il pas comment par leurs soins les armes ont été acheminées et stockées dans certains villages comme Tinhou , village du Ministre Banzio , sous la supervision de Badié Jean Camille, le grand frère de ce dernier ? Pourquoi Tinhou, le village du Ministre Banzio et Koadéguezon, le village de Jean Blé Guirao n’ont-ils pas été pillés et brûlés pendant les affrontements au Canton Boo ? Pourquoi les habitants de ces deux villages sont tranquillement restés en place chez eux, sous la protection active des rebelles, pendant que les populations de tous les autres villages du Canton Boo fuyaient pour aller se réfugier au Libéria ?
La virulente sortie de Blé Guirao dans la presse montre bien qu’après avoir aidé les rebelles sanguinaires à massacrer les populations wê et à s’installer à Bloléquin, le partage du gâteau ne se fait pas comme prévu, tous les coups étant désormais permis pour se débarrasser des alliés encombrants .
Les cadres FPI en fuite, en exil ou en prison, les deux complices croyaient avoir désormais le champ libre pour assouvir leurs ambitions politiques personnelles, oubliant que le démon qui est en eux allait rapidement et inévitablement les dresser l’un contre l’autre.
Les populations wê de Bloléquin ont trop souffert de la guerre par la faute de certains cadres irresponsables qui par la violence, le mensonge, la corruption et la division, veulent s’ériger de force en roitelets dans le Département.
A quand la fin du bal macabre de ces charognards pour une cohabitation pacifique et un développement harmonieux de cette belle Région aux immenses potentialités économiques? Seul l’avenir nous le dira très bientôt .
Correspondance Particulière à Guiglo
Josiane Bah Loussiédé
Infodabidjan.net
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