A la place des conflits politico-militaires, il existe d’autres voies plus adaptées aux révolutions Africaines. La vraie souveraineté nationale réside avant tout dans la recherche de l’autosuffisance alimentaire ou de la souveraineté alimentaire. Le continent Africain se spécialise de plus en plus dans le développement des cultures d’exportation ou de rente : (le couple café-cacao, l’hévéa, le palmier à huile, le coton, etc…) au détriment des cultures vivrières : (manioc, banane plantin, riz,oignon, igname, aubergine, mai, tomate, etc…). Aucun pays ne peut se développer avec une population affamée et malade.
Tous les pays Occidentaux et Asiatiques ont d’abord axée leur politique agricole sur l’autosuffisance alimentaire. Tout ce qu’ils produisent atterrit d’abord dans leurs assiettes et le surplus est ensuite envoyé vers les autres pays du monde. C’est l’inverse chez les Africains dont 90% de leur production agricole n’est pas consommée par eux-mêmes mais réservée à l’exportation pour satisfaire les consommateurs occidentaux. Les Africains oublient que seul le consommateur est maître des prix et de la qualité de ce qu’il va manger demain. Par exemple, pendant la crise Ivoirienne, les gouvernements occidentaux avaient mis sous embargo l’exportation du couple cacao-café et autres produits de rente. Cette décision de l’Union Européenne continue d’avoir des conséquences graves sur lavie des millions d’Ivoiriens.
Pour sortir de ce chantage politico-économique, il sera préférable de renoncer maintenant à l’exploitation des cultures esclavagistes ou de rente qui n’entrent pas malheureusement dans l’alimentation quotidienne des populations africaines et mener une guerre contre l’auto-insuffisance alimentaire. Nous pouvons au moins gagner cette guerre de la souveraineté alimentaire sans forcément passer par la prise des armes. Le continent est gorgé d’orphelins et de veuves. Ce sont ces orphelins de guerre qui menacer ont demain les droits de l’homme partout en Afrique. C’est pourquoi je lance un appel à tous les Africains quelle que soit leur appartenance idéologique, religieuse, ethnique et sociale de nous rejoindre afin d’approfondir la réflexion autour de ce projet humanitaire et porteur d’espoir.
LIADE G.
Source : Ibfodabidjan
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