Alain CAPPEAU - Getty Images
Est-il porte parole, ne l’est-il pas, est-il conseiller, ne l’est-t-il pas, est-il compétent, ne l’est-il pas! Est-il le président du parti, ne l’est-il pas?! A-t-il, ou pas telle ou telle prérogative pour l’amener à enrayer une dynamique d’action?! Autant de questionnements par des mots qui masquent des égos, qui desservent souvent plus qu’ils ne servent.
Si la querelle des mots débusque les faux savoirs ou les fausses prérogatives, le langage lui, instrument dangereux qui relève de la science inexacte est du domaine de l’opinion, il peut développer des malentendus et donc conduire à la violence. Nous l’avons vécu à nos dépens lors de ce que nous avons appelé la crise pos électorale.
Les mots peuvent ne pas dire les choses que l’on voulait dire, ou dire celles que l’on ne veut pas entendre. C’est dire l’extrême dangerosité des mots qui par ricochet passent de l’un à l’autre avec à chaque fois un sens différent.
Quand on dit?: «?les mots ont dépassé ma pensée?» cela veut bien dire que la pensée est, à priori indissociable du langage, et quand de surcroit, les mots répétés par une chaine d’individus dépassent à chaque fois la pensée de chacun, il ne faut pas s’étonner de l’incongruité des résultats finaux.
De l’émetteur au récepteur, toute une chaîne d’imbroglios, de non dits, de malentendus peut véhiculer du sens, du non sens ou du contre sens.
La question était de savoir, dans la pseudo polémique qui exposait Justin Kone Katinan au fait qu’il serait ou pas le porte parole du Président Gbagbo, ce qu’à dit exactement Laurent Gbagbo à ses avocats, en catimini ou pas, lorsqu’il était en détention à Korhogo, comment ces avocats ont interprété les propos de Laurent Gbagbo dans un contexte anxiogène puis en quels termes ces interprétations ont-elle été transmises au ministre, et enfin dans quel état psychologique était ce dernier lorsqu’il à reçu et interprété les propos initiaux?!
Les instructions données ont-elles étaient verbales ou scripturales?! Il semblerait que cette attribution ait été effectivement communiquée par écrit?! Si tel a été le cas, voyons l’écrit et s’il est explicite alors pourquoi tant de bruit?! Pour faire le lit du RDR?! Je ne veux pas le croire.
Le langage a une fonction de représentation, en ce sens qu’il renvoie nécessairement à une notion supérieure, à une hiérarchie de valeurs, à un ordre moral, mais là il n’a été qu’un jeu de forme, qu’un jeu d’égos employés sans signification, puisqu’il y aurait autorité de la chose écrite?!
L’exercice est délicat, car les mots s’étant querellés entre eux, on peut supposer que quelques lapsus, calami ou linguae, voire quelques quiproquos auront inévitablement pollué l’action qui fut générée par cette querelle. On peut aussi penser que le sens donné aux mots nous renseigne sur l’état d’esprit du moment, de celui qui émet ces mots?!
La psychanalyse à montré qu’en l’occurrence le lapsus n’était pas toujours dû au hasard de l’acte manqué, mais qu’il pouvait, dans la cadre d’une conspiration par exemple, exprimer un désir refoulé.
Si, par pure hypothèse on considère qu’il n’y a pas eu d’écrit et que «?la vérité d’une action est déterminée par la satisfaction qu’elle procure?» on peut conclure que le ministre Katinan, débordé émotionnellement par la marque de confiance dont l’honorait Laurent Gbagbo en lui confiant une forme de tutorat affectif pour certains membres de sa famille, aura quelque peu voilé ses appréciations, mais en tout état de cause, le ministre, dans ses propos comme dans ses positions, avec ou sans blanc seing du patron n’aura jamais vrillé, ni même prononcé lui-même des mots qui auraient dépassé sa pensée. Pour cela rendons-lui grâce.
Il faut bien se rendre compte que quand un détenu parle à un réfugié politique traqué, par l’entremise de conseils dont l’acculturation d’un affectio societatis ethnique leur interdit toutes appréciations de finesse de sens, le résultat ne peut être que catastrophique. Les sympathisants pros Gbagbo de tous bords peuvent entendre ce discours de raison parce qu’ils sont (nous sommes) dans une famille qui poursuit les mêmes buts, les mêmes idéaux La raison qui nous réunit a le pouvoir d’éviter l’erreur.
Ensemble nous ne devons pas être ni dans la sémantique ni dans la rhétorique, nous devons réserver ces arts de l’éloquence, aux joutes oratoires qui nous opposent aux prévaricateurs de la gouvernance post Gbaboïenne, dont certains intellectuels s’affirment dans «?je le crois parce que c’est absurde?»credo quia absurdum !
S’il faut douter de tout pour avoir des certitudes, alors nos efforts pour sortir Laurent Gbagbo d’où il est seront vains, laissons nos égos au vestiaire lorsque nous avons une réunion de famille et sachons écouter en se disant que quelque soit le chemin vicinal pris par l’un, l’autre le retrouvera à la même fête. Sachons être tolérant en se disant que dans le doute, je fais appel à mon raisonnement et non a des idées reçues ou recyclées, car raisonner implique toujours une négation Etre trop rationnel, c’est montrer ses faiblesses qui ne tiennent pas assez compte des sentiments et de la foi dans un même idéal.
Se quereller sur les mots, dans une famille c’est être esclave de ses erreurs et ne plus être libre de faire un bon usage de sa pensée, c’est générer sa propre folie dans l’attachement qu’on se porte à soi-même, c’est flatter son égo dans l’oubli du cap à tenir.
J’ai trop vécu dans la dernière présidentielle, l’exacerbation de cette unité transcendantale du moi qu’on appelle ego, de tous ceux qui voulaient avoir des titres, soutirer du budget, ou encore s’attirer des faveurs douteuses, sans pour autant comprendre le sens de l’action ou construire et mettre en pratique des plans de travail, pour l’accepter aujourd’hui à l’identique, telle qu’elle a participé de notre défaite.
Il y a encore pire que le simple égo, il y a l’égo utopiste, celui qui ignore les conditions de vie réelle d’une société, celui qui veut imposer par la force ses idées engendrant des blessures irréparables. Que chacun se regarde dans un miroir avant de poser des actes, et les vaches seront bien gardées?! Que chacun serve de révélateur à l’autre, que chacun dialogue avec l’autre car c’est le seul moyen de se connaitre soi-même.
Souvent nos motivations profondes nous échappent car notre inconscient nous gouverne à notre insu et cela nous préférons l’ignorer et rentrer dans la querelle des mots, pour se donner l’illusion de maîtriser nos comportements.
l’inverse pourrait s’appeler l’humilité?!
Je parts toujours du principe qu’un leadership se prend, il ne se donne pas et il ne faut pas l’attendre. Le responsable actuel du FPI par intérim en prend le leadership, eh bien tant mieux?! Encore faudra-t-il qu’il en soit digne. Le ministre Katinan a pris le leadership du «?porteparolat?», eh bien tant mieux?! Et tenant compte du contexte et du fait qu’il ait été presque pieds et poings liés, il en a jusque là été digne. Alors ou est le problème si deux forces s’additionnent, encore faut-il, bien entendu, qu’elles s’additionnent?! Laissons-là la querelle des mots et celle des égos, et celui ou celle qui demain viendra avec un leadership calqué sur les mêmes objectifs que celui du ministre ou celui du Président du FPI, sera le ou la bienvenu(e)
La querelle des mots, comme celle des égos est toujours l’expression d’un dialogue devenu impossible. Certes dans la galaxie constituée par toutes les organisations de défense des intérêts de Laurent Gbagbo, il n’y a aucun ordre social, parce que rien, n’est clairement fédéré, mais doit-on pour autant dénaturer voire dénigrer l’orientation d’un courant familial au prétexte qu’il ne serait pas modélisé?!
La culture africaine est ainsi, c’est aussi ce qui fait son charme, alors à la querelle des mots opposons la querelle des tolérances car si on veut systématiquement s’opposer, par ignorance ou pas à l’ordre des choses, on se prive de vivre librement et sereinement.
Querelle des mots, choc des égos?!
Est-il porte parole, ne l’est-il pas, est-il conseiller, ne l’est-t-il pas, est-il compétent, ne l’est-il pas?! Est-il le président du parti, ne l’est-il pas?! A-t-il, ou pas telle ou telle prérogative pour l’amener à enrayer une dynamique d’action?! Autant de questionnements par des mots qui masquent des égos, qui desservent souvent plus qu’ils ne servent.
Si la querelle des mots débusque les faux savoirs ou les fausses prérogatives, le langage lui, instrument dangereux qui relève de la science inexacte est du domaine de l’opinion, il peut développer des malentendus et donc conduire à la violence. Nous l’avons vécu à nos dépens lors de ce que nous avons appelé la crise pos électorale.
Les mots peuvent ne pas dire les choses que l’on voulait dire, ou dire celles que l’on ne veut pas entendre. C’est dire l’extrême dangerosité des mots qui par ricochet passent de l’un à l’autre avec à chaque fois un sens différent.
Quand on dit?: «?les mots ont dépassé ma pensée?» cela veut bien dire que la pensée est, à priori indissociable du langage, et quand de surcroit, les mots répétés par une chaine d’individus dépassent à chaque fois la pensée de chacun, il ne faut pas s’étonner de l’incongruité des résultats finaux.
De l’émetteur au récepteur, toute une chaîne d’imbroglios, de non dits, de malentendus peut véhiculer du sens, du non sens ou du contre sens.
La question était de savoir, dans la pseudo polémique qui exposait Justin Kone Katinan au fait qu’il serait ou pas le porte parole du Président Gbagbo, ce qu’à dit exactement Laurent Gbagbo à ses avocats, en catimini ou pas, lorsqu’il était en détention à Korhogo, comment ces avocats ont interprété les propos de Laurent Gbagbo dans un contexte anxiogène puis en quels termes ces interprétations ont-elle été transmises au ministre, et enfin dans quel état psychologique était ce dernier lorsqu’il à reçu et interprété les propos initiaux?!
Les instructions données ont-elles étaient verbales ou scripturales?! Il semblerait que cette attribution ait été effectivement communiquée par écrit?! Si tel a été le cas, voyons l’écrit et s’il est explicite alors pourquoi tant de bruit?! Pour faire le lit du RDR?! Je ne veux pas le croire.
Le langage a une fonction de représentation, en ce sens qu’il renvoie nécessairement à une notion supérieure, à une hiérarchie de valeurs, à un ordre moral, mais là il n’a été qu’un jeu de forme, qu’un jeu d’égos employés sans signification, puisqu’il y aurait autorité de la chose écrite?!
L’exercice est délicat, car les mots s’étant querellés entre eux, on peut supposer que quelques lapsus, calami ou linguae, voire quelques quiproquos auront inévitablement pollué l’action qui fut générée par cette querelle. On peut aussi penser que le sens donné aux mots nous renseigne sur l’état d’esprit du moment, de celui qui émet ces mots?!
La psychanalyse à montré qu’en l’occurrence le lapsus n’était pas toujours dû au hasard de l’acte manqué, mais qu’il pouvait, dans la cadre d’une conspiration par exemple, exprimer un désir refoulé.
Si, par pure hypothèse on considère qu’il n’y a pas eu d’écrit et que «?la vérité d’une action est déterminée par la satisfaction qu’elle procure?» on peut conclure que le ministre Katinan, débordé émotionnellement par la marque de confiance dont l’honorait Laurent Gbagbo en lui confiant une forme de tutorat affectif pour certains membres de sa famille, aura quelque peu voilé ses appréciations, mais en tout état de cause, le ministre, dans ses propos comme dans ses positions, avec ou sans blanc seing du patron n’aura jamais vrillé, ni même prononcé lui-même des mots qui auraient dépassé sa pensée. Pour cela rendons-lui grâce.
Il faut bien se rendre compte que quand un détenu parle à un réfugié politique traqué, par l’entremise de conseils dont l’acculturation d’un affectio societatis ethnique leur interdit toutes appréciations de finesse de sens, le résultat ne peut être que catastrophique. Les sympathisants pros Gbagbo de tous bords peuvent entendre ce discours de raison parce qu’ils sont (nous sommes) dans une famille qui poursuit les mêmes buts, les mêmes idéaux La raison qui nous réunit a le pouvoir d’éviter l’erreur.
Ensemble nous ne devons pas être ni dans la sémantique ni dans la rhétorique, nous devons réserver ces arts de l’éloquence, aux joutes oratoires qui nous opposent aux prévaricateurs de la gouvernance post Gbaboïenne, dont certains intellectuels s’affirment dans «?je le crois parce que c’est absurde?»credo quia absurdum !
S’il faut douter de tout pour avoir des certitudes, alors nos efforts pour sortir Laurent Gbagbo d’où il est seront vains, laissons nos égos au vestiaire lorsque nous avons une réunion de famille et sachons écouter en se disant que quelque soit le chemin vicinal pris par l’un, l’autre le retrouvera à la même fête. Sachons être tolérant en se disant que dans le doute, je fais appel à mon raisonnement et non a des idées reçues ou recyclées, car raisonner implique toujours une négation Etre trop rationnel, c’est montrer ses faiblesses qui ne tiennent pas assez compte des sentiments et de la foi dans un même idéal.
Se quereller sur les mots, dans une famille c’est être esclave de ses erreurs et ne plus être libre de faire un bon usage de sa pensée, c’est générer sa propre folie dans l’attachement qu’on se porte à soi-même, c’est flatter son égo dans l’oubli du cap à tenir.
J’ai trop vécu dans la dernière présidentielle, l’exacerbation de cette unité transcendantale du moi qu’on appelle ego, de tous ceux qui voulaient avoir des titres, soutirer du budget, ou encore s’attirer des faveurs douteuses, sans pour autant comprendre le sens de l’action ou construire et mettre en pratique des plans de travail, pour l’accepter aujourd’hui à l’identique, telle qu’elle a participé de notre défaite.
Il y a encore pire que le simple égo, il y a l’égo utopiste, celui qui ignore les conditions de vie réelle d’une société, celui qui veut imposer par la force ses idées engendrant des blessures irréparables. Que chacun se regarde dans un miroir avant de poser des actes, et les vaches seront bien gardées?! Que chacun serve de révélateur à l’autre, que chacun dialogue avec l’autre car c’est le seul moyen de se connaitre soi-même.
Souvent nos motivations profondes nous échappent car notre inconscient nous gouverne à notre insu et cela nous préférons l’ignorer et rentrer dans la querelle des mots, pour se donner l’illusion de maîtriser nos comportements.
l’inverse pourrait s’appeler l’humilité?!
Je parts toujours du principe qu’un leadership se prend, il ne se donne pas et il ne faut pas l’attendre. Le responsable actuel du FPI par intérim en prend le leadership, eh bien tant mieux?! Encore faudra-t-il qu’il en soit digne. Le ministre Katinan a pris le leadership du «?porteparolat?», eh bien tant mieux?! Et tenant compte du contexte et du fait qu’il ait été presque pieds et poings liés, il en a jusque là été digne. Alors ou est le problème si deux forces s’additionnent, encore faut-il, bien entendu, qu’elles s’additionnent?! Laissons-là la querelle des mots et celle des égos, et celui ou celle qui demain viendra avec un leadership calqué sur les mêmes objectifs que celui du ministre ou celui du Président du FPI, sera le ou la bienvenu(e)
La querelle des mots, comme celle des égos est toujours l’expression d’un dialogue devenu impossible. Certes dans la galaxie constituée par toutes les organisations de défense des intérêts de Laurent Gbagbo, il n’y a aucun ordre social, parce que rien, n’est clairement fédéré, mais doit-on pour autant dénaturer voire dénigrer l’orientation d’un courant familial au prétexte qu’il ne serait pas modélisé?!
La culture africaine est ainsi, c’est aussi ce qui fait son charme, alors à la querelle des mots opposons la querelle des tolérances car si on veut systématiquement s’opposer, par ignorance ou pas à l’ordre des choses, on se prive de vivre librement et sereinement.
Alain CAPPEAU.
Conseiller Spécial du Président Laurent Gbagbo.
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