«Ces élections n’auraient jamais dû se tenir à ce moment. Parce que les conditions d’élections démocratiques n’étaient pas réunies. De nombreux accords entre Ivoiriens disaient clairement qu’avant ces élections, le pays devait être réunifié. (…) En réalité, ce que ces élections ont fait, c’est qu’elles ont renforcé les divisions en Côte d’Ivoire. Et ont éloigné le pays de la réconciliation dont il a besoin.
Ces problèmes vont demeurer. Et tout reste à régler. Ce qui a été très malheureux dans cette affaire, c’est l’implication de la France dans ce conflit. Malheureux parce que c’était une ancienne puissance coloniale. Et c’était inévitable qu’une puissance coloniale qui s’implique comme ça utilise la force pour renverser Lauren…t Gbagbo. Il était inévitable que certains arrivent à la conclusion que cette ancienne puissance coloniale voulait continuer à maintenir son emprise sur son ancienne colonie (…) Les Nations unies ont aussi fauté. Elles étaient en Côte d’Ivoire pour maintenir la paix. Elles devaient être neutres, et assister les forces en présence à faire la paix entre elles. Mais le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, dans ce cas particulier, s’est ingéré dans le processus en prenant la responsabilité de dire qui avait gagné les élections contrairement aux résolutions de l’ONU qui ne lui avaient jamais demandé cela (…)
Rien de tout cela n’a aidé les Ivoiriens à régler le problème de la réunification du pays, de la réconciliation et d’un meilleur futur pour les Ivoiriens. Il est important que le continent africain, l’Union africaine, reste impliquée avec les Ivoiriens pour les aider à régler la question de l’unité nationale, de la réconciliation nationale. Si cela n’est pas fait, la guerre civile en Côte d’Ivoire va recommencer à un moment.»
Source : Infodabidjan
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire