Alassane Ouattara devra revêtir sa plus belle parure d'ancien haut fonctionnaire du FMI pour calmer les ardeurs de ses troupes, qui ne sont guère habituées aux casernes
Alors qu'il doit patienter avant de s'installer au palais présidentiel, Alassane Ouattara ne manque pas de travail. A peine commencé, son mandat de crise est bombardé de priorités. Si la sécurité du pays, actuellement menacée demeure l'urgence absolue, l'avenir des seigneurs de guerre l'est tout autant.Anciens leaders de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro, ces derniers ont pénétré dans Abidjan après neuf ans de stationnement au nord de la ligne de démarcation tenue à partir de Bouaké par la force française Licorne, sous mandat de l'ONU. Autant dire que ces seigneiurs de guerre sans foi, ni loi ne sont pas habitués à la discipline militaire d'une armée régulière.
Du coup, la communauté internationale voit d'un mauvais oeil le fait que le nouveau président ivoirien installer de force par elle, puisse s'acoquiner avec ces hommes potentiellement nuisibles à l'image de démocrate qu'il veut se donner. D'où la gueularde qu'ADO a poussé dans l'après-midi du 14 avril a l'encontre de son premier ministre, Guillaume Soro, pour lui demander de « tenir ses hommes ».
Selon nos informations, Ouattara s'est par ailleurs donné moins de six mois pour parachuter Soro à une haute fonction politique, histoire de l'éloigner de l'exécutif. Ce dernier pourrait rebondir comme député en se présentant à Ferkessédougou, ville du nord, avant de prendre le perchoir de l'Assemblée nationale. Un scenario qui présente toutefois l'inconvénient de retrouver deux personnalités issues du Nord aux plus hautes fonctions de l'Etat. Ce qui, semble-t-il, n'est pas pour plaire au petit gros.
Rien en effet, ne va plus entre Guillaume Soro et Alassane Ouattara, rapporte le journal Le Temps.
la pomme de discorde : la Primature. La France a donné instruction à son poulain Ouattara de ne pas confier le poste de Premier ministre au petit gros. Parce que tout simplement ce dernier est non seulement impliqué dans les massacres de l’Ouest. Mais aussi que son image ne passe plus dans les grandes chancelleries occidentales. Chose pour laquelle Alassane Ouattara est d’accord. Le petit gros, quant à lui, tient à ce poste. Il estime que c’est grâce à lui qu’Alassane a pu arriver à ses fins. Par conséquent, dans le partage de l’éléphant, il mérite la Primature. Et de menacer de se retirer à Bouaké avec ses hommes si on lui refuse ce poste.
Pour leur part, les commandants de zone des ex-FN, qui ont amassé des fortunes colossales ces dernières années grâce aux situations de rente dont ils ont bénéficié dans leurs fiefs respectifs (imposition de taxes ; contrebande de cacao, coton, bois, diamants.), pourraient se faire oublier après avoir installé ADO au pouvoir. D'autant qu'une grosse prime leur est déjà promise !
Restera alors à ADO à résorber le conflit latent entre les deux « frères-ennemis » et putschistes, que sont Soro Guillaume et Ibrahim Coulibaly, dit « IB ». Le dernier cité est apparu au cour de la crise post-electorale en dirigeant le « commando invisible », qui a défendu le quartier Abobo d'Abidjan contre les forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire restées fidèles au président Gbagbo. Sa mésentente notoire avec Soro, comme la non-reconnaissance de son rôle pourraient l'amener à jouer les fauteurs de troubles.
Source: La lettre du continent du 21 avril 2011
Alors qu'il doit patienter avant de s'installer au palais présidentiel, Alassane Ouattara ne manque pas de travail. A peine commencé, son mandat de crise est bombardé de priorités. Si la sécurité du pays, actuellement menacée demeure l'urgence absolue, l'avenir des seigneurs de guerre l'est tout autant.Anciens leaders de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro, ces derniers ont pénétré dans Abidjan après neuf ans de stationnement au nord de la ligne de démarcation tenue à partir de Bouaké par la force française Licorne, sous mandat de l'ONU. Autant dire que ces seigneiurs de guerre sans foi, ni loi ne sont pas habitués à la discipline militaire d'une armée régulière.
Du coup, la communauté internationale voit d'un mauvais oeil le fait que le nouveau président ivoirien installer de force par elle, puisse s'acoquiner avec ces hommes potentiellement nuisibles à l'image de démocrate qu'il veut se donner. D'où la gueularde qu'ADO a poussé dans l'après-midi du 14 avril a l'encontre de son premier ministre, Guillaume Soro, pour lui demander de « tenir ses hommes ».
Selon nos informations, Ouattara s'est par ailleurs donné moins de six mois pour parachuter Soro à une haute fonction politique, histoire de l'éloigner de l'exécutif. Ce dernier pourrait rebondir comme député en se présentant à Ferkessédougou, ville du nord, avant de prendre le perchoir de l'Assemblée nationale. Un scenario qui présente toutefois l'inconvénient de retrouver deux personnalités issues du Nord aux plus hautes fonctions de l'Etat. Ce qui, semble-t-il, n'est pas pour plaire au petit gros.
Rien en effet, ne va plus entre Guillaume Soro et Alassane Ouattara, rapporte le journal Le Temps.
la pomme de discorde : la Primature. La France a donné instruction à son poulain Ouattara de ne pas confier le poste de Premier ministre au petit gros. Parce que tout simplement ce dernier est non seulement impliqué dans les massacres de l’Ouest. Mais aussi que son image ne passe plus dans les grandes chancelleries occidentales. Chose pour laquelle Alassane Ouattara est d’accord. Le petit gros, quant à lui, tient à ce poste. Il estime que c’est grâce à lui qu’Alassane a pu arriver à ses fins. Par conséquent, dans le partage de l’éléphant, il mérite la Primature. Et de menacer de se retirer à Bouaké avec ses hommes si on lui refuse ce poste.
Pour leur part, les commandants de zone des ex-FN, qui ont amassé des fortunes colossales ces dernières années grâce aux situations de rente dont ils ont bénéficié dans leurs fiefs respectifs (imposition de taxes ; contrebande de cacao, coton, bois, diamants.), pourraient se faire oublier après avoir installé ADO au pouvoir. D'autant qu'une grosse prime leur est déjà promise !
Restera alors à ADO à résorber le conflit latent entre les deux « frères-ennemis » et putschistes, que sont Soro Guillaume et Ibrahim Coulibaly, dit « IB ». Le dernier cité est apparu au cour de la crise post-electorale en dirigeant le « commando invisible », qui a défendu le quartier Abobo d'Abidjan contre les forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire restées fidèles au président Gbagbo. Sa mésentente notoire avec Soro, comme la non-reconnaissance de son rôle pourraient l'amener à jouer les fauteurs de troubles.
Source: La lettre du continent du 21 avril 2011
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