Le grand stratège chinois de guerre Sun Tzu nous apprend que dans « L’art de la guerre, il n’existe pas de règles fixes. Lorsque les troupes parviennent à se placer dans une situation favorable, les lâches deviennent braves ; que la situation est désespérée et les braves deviennent des lâches ». Le schéma s’y prête en Côte d’Ivoire depuis que la France et les armées du monde ont apporté logistique et troupes sous le pavillon de l’ONUCI pour mater le président élu Laurent Gbagbo. La preuve aussi est que les Généraux Mangou, Bi Poin ou Kassareté sont depuis au garde à vous devant les voyous comme Shérif Ousmane, Tuo Fozie , Morou, Wattao…!
Et Dieu seul sait combien d’Ivoiriens et de Libériens le caporal devenu dans la rébellion subitement commandant, Issiaka Ouattara alias Wattao a tué, trancher les têtes pour certains et enterré filles et femmes enceintes pour désormais enfiler le treillis de patron d’une structure respectable de l’armée ivoirienne comme le CEMA. Le sourire non innocent de la canaille se lit sur son visage lors du passage des troupes par le général Philippe Mangou dans la ville de Séguéla. À côté des tueries, il est le plus riche seigneurs de guerre que l’armée ivoirienne possède.
Dans sa zone de Bouaké, il avait à son compte tous les trafics d’or comme de coton sans oublier le fait qu’il avait de concert avec Soro Guillaume et affiliés dilater les coffres forts de la BECEAO de Bouaké. Selon le rapport d’enquête de l’ONU, Wattao en tirerait près de 640 millions de francs CFA (1,45 million d'euros) de recettes annuelles dans les trafics de tout genre. L’ancien caporal est également impliqué dans la production musicale et le commerce de voitures. Avec son cousin Morou Ouattara et le commandant Hervé Pélikan Touré alias «Vétchio» à la tête du «bataillon mystique». Leur plus grand palmarès : « endeuiller des familles entières en permettre de violer la jeune fille ». De la force brute, il est désormais une menace financière au sein de la grande muette ivoirienne. L’homme peut se payer les armes de guerre dont il a besoin, Ouattara qui connait la troupe semble aussi avoir hypnotisé les cancres et fait des fils chéris. Lors du mariage du second tueur Shérif Ousmane, celui-là qui disait que sa conscience le gênait d’avoir trop tué, le tuteur Alassane Ouattara est allé avec sa femme au teint « claire claire » jouer au parrain et à la marraine.
Dans le caillassage de la BCEAO pour financer la rébellion, le nom de Wattao flambait de tous les couleurs en premier. D’ailleurs le compagnon Abdoulaye Traoré décrit le partage des 15 milliards. De Blaise Compaoré en passant par le patriarche de la rébellion, Alassane Ouattara, tout le monde a eu sa part. Abdoulaye Traoré d’abord au côté des rebelles et depuis citoyen libre raconte : « Ils ont demandé un montant. C’est comme la campagne d’Alassane Ouattara. Sa campagne, c’est l’argent de la Bceao qui l’a financée. Voyez bien, est-ce qu’un homme, même s’il a travaillé pendant cent (100) ans, peut-il avoir l’argent de la sorte ? Comment ? Soyons clairs, soyons dans la logique, disons-nous la vérité. Il n’a jamais été Président, comment a-t-il pu avoir cet argent pour faire cette campagne qu’il a faite ? On sait d’où ça provient, on sait qu’il y a eu trois agences attaquées : Korhogo, Man, Bouaké. Et on sait les contenus qui sont partis, on sait! Son émissaire venu chercher l’argent, on connait ; les soldats burkinabés venus chercher aussi, on connait ! l’immatriculation de la voiture burkinabé venue convoyer l’argent, on connait ! Donc, qu’ils arrêtent de fatiguer le président Gbagbo. Ce sont eux mêmes qui ont pris l’argent de la Bceao pour faire leur campagne. Nous, on a pris des morceaux- morceaux, moi, je reconnais ce que j’ai pris, mais que chacun reconnaisse ses faits ! » Merci pour le grand banditisme Mr le président de la communauté internationale!
Le plus grand problème du président de la communauté internationale serait de se séparer de ses tueurs. Son plus grand défi serait de leur retirer la licence de tuer et de meurtrir des familles entières qu’il les avait donné avec le déclenchement de la rébellion du 19 septembre 2002. Mais tous les analystes sont clairs, Alassane Ouattara ne sciera pas les branches sur lesquelles il est assis. La présidente de l’association Survie et panafricaniste convaincu, Odile Biyidi ajoutait dans une interview au Lynx : « Alassane Ouattara a encore besoin de ses seigneurs de guerre ». Mais pour combien de temps encore ? A défaut d’une vraie armée, il a fini par baptiser une armée de trois mois d’âge armée républicaine… pour la plupart des analphabètes de son Grand nord.
La Côte d’Ivoire n’a jamais autant été aussi humiliée ! Le pays se trouve au plus bas du bas fond.
Camus Ali Rédacteur en chef Lynx.info
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