La commune de Yopougon, qui semblait revenir au calme depuis le mois de mai, après le retrait des forces resistantes, a été secouée, dans la nuit du jeudi 9 juin 2011, par des tirs d’armes automatiques et légères pendant un peu plus d’une heure, notamment, entre 21 h 30 mn et 23 h.
Ces détonations se sont d’abord concentrées au quartier Cité-Verte, à la sortie de Yopougon, route de Dabou, qui abrite un important corridor des Frci. Ces tirs se sont intensifiés, pour se propager, notamment au quartier Maroc, Niangon-Nord et Sud, Lièvre-Rouge, Académie et Sideci. Une colonne de pick-up, d’au moins une quinzaine d’engins, montés d’armes automatiques sillonnaient, à vive allure ces quartiers en décochant des rafales.
Les habitants se sont rapidement terrés chez eux, les lumières à l’intérieur des maisons éteintes. La circulation s’est arrêtée et l’on se demandait ce qui se passait véritablement.
Le chef rebelle, Coulibaly Ousmane dit Ben Laden, interrogé sur les faits c'est refusé à tout commentaire. Pareille pour son garde du corps, le sergent-chef Debase.
On est alors à se demander s’il s’agissait de combats entre les Frci et des factions dissidentes qui refusent de désarmer, ou alors de pillages qui ont mal tourné ? Les forces pro-ouattara avaient-elles découvert une cache d’armes dont la prise n’a pas été facile. On se perd en conjectures…
Il reste que depuis quelque temps, les forces françaises et onusiennes ont engagé une opération de récupération, voire de saisie des armes dont disposent encore certains éléments des forces pro-ouattara. Cette opération a tourné, la semaine dernière, à une chasse à l’homme dans les rues de la commune.
Par thruthway
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