Ses frères et sœurs, avec qui il se trouvait aux côtés de leurs parents Simone et Laurent Gbagbo à la résidence de Cocody, libérés, Michel Gbagbo a, quant à lui été maintenu par les nouvelles autorités dans les liens de la détention. Sans aucun justificatif.
Depuis, son cas gêne Alassane Ouattara.
Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, appuyées par la Licorne et l’Onu, qui sont allées à l’assaut de la résidence présidentielle le 11 avril dernier, n’ont pas fait qu’arrêter seulement le président Laurent Gbagbo et son épouse Simone. Elles ont réussi à mettre la main sur toute sa descendance.
Enfants, petits-enfants, arrières petits-enfants… Personne n’est passé entre les mailles des filets des Frci. Tous (même les enfants en bas âge) ont subi les bombardements des hélicoptères de l’armée française avant d’être mis aux arrêts par la suite.
Conduits à l’Hôtel du Golf où Alassane Ouattara a établi son quartier général, ils, à l’exception de Michel Gbagbo, seront relâchés et conduits ailleurs, leurs résidences respectives à Abidjan ayant fait l’objet de pillage et de saccage.
Maintenu par les nouvelles autorités, sans raisons valables, il est transféré au nord, dans la prison de Bouna, en compagnie du président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, Serge Boguhet, cameraman à la Rti, Gnamien Yao, Conseiller du président Laurent Gbagbo, Guiboni Sinsin, ami personnel de l’ex-chef d’Etat. Incarcérés dans un environnement insalubre, leurs avocats avaient dénoncé «avec vigueur les conditions matérielles inhumaines» dans lesquelles ceux-ci étaient contraints de vivre.
«Ces personnes sont en effet, enfermées dans des cellules infectes d’une prison poreuse aux intempéries (Bouna)», non sans mentionner l’absence des «droits les plus élémentaires», notamment «des soins minima pour les malades». Michel incarcéré parce que fils de Gbagbo ou parce que coupable? La question agace Ahmed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, et Alassane Ouattara au premier chef.
De quoi accuse-t-on Michel Gbagbo ? Les services de Ouattara, n’arrivent pas à justifier le mobile de l’arrestation du fils de Laurent Gbagbo. Le chef de l’Etat a alors décidé que Michel Gbagbo soit relâché dans les prochaines heures. Mais il faut trouver une parade. Il s’agira donc de prétexter qu’il était en prison pour «sa propre sécurité», murmure-t-on dans l’entourage de Ouattara. Le fils du président Laurent Gbagbo et ses compagnons, face à la pression des organisations de défense des droits de l’Homme, ont déménagé, selon une source crédible, de leurs «cellules infestes» pour une «villa» dans la même localité. En attendant de retrouver les siens sous peu.
Source: Gilles Naismon – LE NOUVEAU COURRIER/>infodabidjan.net
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