vendredi 19 août 2011

Bonon: Les Frci sèment encore la terreur, bilan 2 morts


Les populations de Bonon n’ont pas fini de vivre le calvaire avec les éléments des Frci. Le village de Blanoufla dans la sous préfecture de Zaguiéta, à une vingtaine de kilomètres de la ville de Bonon, a connu des heures chaudes. 
Tout est parti d’une bavure d’un élément des Frci, mercredi dernier à Banoufla. Alors qu’il voulait abattre un porc avec sa kalachnikov, un élément des Frci atteint mortellement à la poitrine une jeune fille à peine âgée de 15 ans. Mécontents de cet acte de l’homme en armes, les villageois protestent en se rendant aux barrages tenus par les Frci dans la zone. Devant les protestations des villageois, un élément des Frci resté seul à un corridor, selon le témoignage recueilli, a menacé la foule avec son arme. Il est pris à partie par les villageois. L’élément Frci tabassé et la jeune fille atteinte à la poitrine sont conduits à l’hôpital dans la sous-préfecture de Zaguiéta, malheureusement, ils ont rendu l’âme par la suite. 
Les villageois qui en ont ras-le-bol des exactions et autres abus, rallient à leur «cause» les villages de Dianoufla, Biégon et Kankreta. Ils saccagent des barrages et engins à deux roues appartenant aux Frci sur leur passage jusqu’à la sous-préfecture de Zaguiéta, où ils entendaient se plaindre auprès du commandant Frci de la zone des abus de ses éléments. Devant cette «fronde» intolérable aux yeux des hommes en armes, ces derniers ont demandé du renfort à la ville de Bonon. 

Dans les minutes qui suivront, un camion de type Kia remplis de renforts fortement armés débarquent à Zaguiéta. C’est le sauve-qui-peut général. Ils se dirigent chez le chef de Zaguiéta, Kalou Bi Wezan qu’ils trouvent sur place en compagnie de son neveu Richard K. Ce dernier reçoit une décharge de plomb dans sa main gauche. Ils tiennent en respect tout le village. 

Le lendemain, les éléments Frci se rendent dans le village d’où tout est parti, Blanoufla et embarquent tous les hommes trouvés sur place pour les envoyer dans leur camp de Zaguiéta. Malgré les interventions des cadres Pdci de la région et de l’Onuci, la situation reste toujours tendue. Les Frci ont consenti cependant à relâcher les villageois, sauf l’un d’entre eux qui n’a toujours pas retrouvé les siens. Les villageois vivent toujours dans la peur de subir les descentes musclées des Frci. 


Source :Le nouveau courrier/afrik53

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