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L’autre nom de Dieu, c’est le temps. Laurent GBAGBO le leur a dit. Plus d’une fois. Mais ils n’y ont rien compris. Parce que les histoires de Dieu, ils s’en moquent. Or comme le temps, Dieu s’impose à nous.
Mort ou vivant, notre destinée est liée au temps. Un temps pour naître et pour grandir. Un temps pour vivre. Un temps pour mourir. Un temps. En toute chose. Il y a un temps. Et le temps de libérer le Président GBAGBO Laurent est arrivé.
Il m’a suffit d’écouter Monsieur Charles Banny pour m’en convaincre. L’homme a parlé pendant plus d’une heure. Il n’a rien dit d’autre que de démontrer que la clé pour sortir de la crise ivoirienne, se trouve dans les geôles du Président GBAGBO.
Entre autres confessions de foi, il adit qu’il irait voir le Président GBAGBO pour le convaincre de donner des instructions à ses partisans pour que la réconciliation se fasse. Cela veut dire que si le Président GBAGBO ne donne pas ces instructions, il n’y aura pas de réconciliation.
Monsieur Banny a aussi dit qu’il ne fallait exclure personne du processus de réconciliation. Cela veut dire que le Président GBAGBO sera impliqué. Mais en tant que prisonnier ou homme libre?
Bien entendu, il sera impliqué en tant qu’homme libre. Car depuis son lieu de déportation, comment compte faire Monsieur Banny pour lui permettre de s’adresser à ses partisans? Et une adresse du Président GBAGBO à la Nation ivoirienne dans le contexte actuel devra passer par une consultation préalable avec les instances dirigeantes du FPI/CNRD. Donc l’isolement du Président GBAGBO prendra fin. Il sera en contact avec les dirigeants en Côte d’Ivoire mais aussi les dirigeants en exil. Cela s’impose et va de soi.
Monsieur Banny a aussi reconnu que sa commission ne comporte aucune personne originaire de l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Cela veut dire que la réconciliation qu’il envisage de conduire exclut pour l’instant les populations de l’Ouest. Et il l’a si bien dit: comment voulez-vous que des gens se réconcilient avec d’autres s’ils n’ont plus de villages, si leurs villages ont été brûlés ?
Oui, la plupart des villages de l’Ouest ont été brûlés et continuent d’être brûlés par les FRCI et leurs alliés Burkinabés. Donc en attendant de trouver une solution à la question des villages brûlés, Monsieur Banny pense que les populations de l’Ouest ne peuvent pas être impliquées dans le processus de réconciliation.
Alors monsieur Banny réconcilie qui en attendant? Il l’a lui-même dit. Il doit voir le Président Laurent GBAGBO. Certainement, que les deux hommes vont faire leur réconciliation à deux. Après quoi, le Président GBAGBO va lui donner les conditions pour qu’il puisse réunir autour de lui, ses camarades du parti et leur parler.
Mais tout cela passe par une liberté de mouvements et d’action. Donc par la Libération sans condition du Président GBAGBO.
Cependant, il faut le reconnaître, nous sommes dans un environnement de paradoxe. Donc ils peuvent décider de torturer le Président GBAGBO un peu plus encore pour lui extorquer une adresse à ses partisans, leur demandant d’aller à la réconciliation sans condition.
Raisonnablement, est-ce que vous pensez que Monsieur Banny oserait franchir ce pas de la torture ? Quelle image restera-t-il de lui ? Lui qui rêve tant de se faire appeler un jour Monsieur le Président de la République.
C’est pourquoi il faut s’en convaincre. Le Président GBAGBO sera libéré sous peu. S’il y a réellement une volonté de sortir la Côte d’Ivoire de la guerre.
Si sa libération n’est pas possible, Monsieur Banny démissionnera et se lavera les mains, comme Ponce Pilate l’a fait, car ce Monsieur que j’ai écouté le samedi 8 octobre dernier explique clairement qu’il ne voudra jamais mourir politiquement à cause des errements haineux de Dramane Ouattara.
A très bientôt.
Hassane Magued
Source: La Révolution Permanente – N°00111/10/11/Infodabidjan
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