dimanche 6 novembre 2011

George Soros lance un ultimatum aux gouvernements de la zone euro


(Zonebourse.com) - Le docteur Soros, au côté d’une centaine de personnalités européennes, a adressé un appel dans le Financial Times sommant les gouvernements de la zone euro à résoudre au plus vite la crise de la dette. Sans quoi le système financier mondial pourrait être tout simplement « détruit » !

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Mercredi dernier, le Financial Times a publié une lettre en forme d’appel au sauvetage de l’euro. Inspirée par les préceptes économiques de George Soros, cette missive alarmiste a été cosignée par une centaine de personnalités, parmi lesquelles les anciens ministres Joschkla Fisher et Bernard Kouchner, l’ex-président du Conseil italien Massimo D’Alema ou le patron du groupe Lafarge, Bertrand Collomb.



Se décrivant comme des « Européens inquiets », les signataires somment les gouvernements de la zone euro de sauver leur monnaie commune, et donc à initier des « mesures courageuses » aptes à « calmer les marchés, et donner le temps à l’Europe d’élaborer une stratégie de croissance, sans laquelle le problème de la dette ne peut être résolu ». A défaut, l’Europe mènera le monde entier dans les affres d’une « deuxième grande dépression mondiale », après celle de 1929, affirme George Soros.

Trois solutions sont avancées pour sortir de l’engrenage actuel : la création d’un établissement financier commun doté de fonds et capable d’imposer des règles budgétaires aux pays membres (une sorte de super-Trésor européen) ; le renforcement des contrôles et de la régulation des banques d’importance systémique (en contrepartie de quoi elles recevraient une « garantie temporaire et une recapitalisation ») ; et une stratégie de convergence économique, autorisant les pays en difficultés à emprunter à des taux acceptables.

Au côté des « indignés de Wall Street »
En clair, notre baron appelle à jouer collectif : « Nous appelons les Parlements des pays de la zone euro à reconnaître que l’euro a besoin d’une solution européenne », car « la recherche de solutions nationales conduira inévitablement à l’effondrement de la zone ». Evidemment, des voix se sont fait entendre pour dénoncer cet ultimatum émanant d’un milliardaire américain, alors que ce sont les Etats-Unis, avec la crise des subprimes, qui ont démoli le fragile château de cartes. Les turbulences actuelles en Europe ne seraient de fait que les conséquences des négligences américaines.

Mais les Etats-Unis ne sont pas oubliés par George Soros, loin de là. Il a en effet apporté son soutien aux « indignés de Wall Street », qui campent depuis plus d’un mois aux portes du quartier d’affaires. Il dit comprendre leur colère contre les banques, car ces dernières, délestées de leurs actifs toxiques pendant la crise financière - à grand frais pour le contri-buable - se sont mises ensuite à engranger de confortables profits et à verser d’indécents bonus.

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