L’information est tombée la semaine dernière. Dramane Ouattara a promis au patronat Français, réticent à venir investir dans un pays dont le système sécuritaire repose sur la science d’un dozo ( Koné Zakaria, le responsable de la police militaire raconte quelque part comment il est devenu dozo), de lui vendre toutes les banques de la Côte d’Ivoire.
Quand on se rappelle de sa technique de vente, les Ivoiriens peuvent être sûrs qu’ils n’en tireront qu’une obole symbolique. Cela faisait-il partie de son programme de gouvernement ? D’aucuns nous diront qu’il n’avait pas besoin de l’écrire et de nous prévenir parce que c’est un proverbe de chez nous qui dit qu’un chien ne change jamais sa manière de s’asseoir.
Nous étions donc sensés savoir qu’avec lui nous nous engagions à renoncer à notre souveraineté dans tous ses compartiments. Et là les mots sont bien pesés. Faire de telles propositions à des opérateurs économiques de l’ancienne puissance coloniale, après ce qui s’est passé lors de la crise des banques en février 2011, n’est rien moins que se déclarer solennellement vassal.
Dramane Ouattara sait-il que la question de la souveraineté d’un pays ne relève pas d’un romantisme niais. C’est Charles de Gaule qui a laissé ceci à l’histoire des rapports entre les puissances : « les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts ». Alors primo, les français ne viendront pas acheter toutes nos banques pour nos beaux yeux, secundo et mieux, le tandem Ouattara Sarkozy ne survivra pas à l’histoire du peuple de Côte d’Ivoire. Il est donc naïf et moins scrupuleux pour un homme politique de ne rechercher que la facilité de la féodalité dans son rapport avec un autre.
En clair, Dramane Ouattara, à qui je souhaite au passage une longévité au pouvoir, n’est pas forcément à l’abri des humeurs de la France à cause de son amitié avec Sarkozy. Les accords de défense existaient encore dans leurs formes actuelles quand Laurent Gbagbo a été attaqué une nuit de septembre 2002. Les banques françaises contrôlaient l’essentiel du système bancaire ivoirien quand de façon arbitraire elles ont fermé.
Joseph Marat
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