jeudi 19 mai 2011

Marie-Antoinette Singleton : au nom de ma mère, Simone Gbagbo

La fille de Simone Gbagbo se démène pour organiser la défense de ses parents.
La fille de Simone Gbagbo se démène pour organiser la défense de ses parents. © D.R.
Installée aux États-Unis, la fille de Simone Gbagbo sort de l’ombre pour organiser la défense de ses parents.
Interviews dans les médias internationaux, lettre au président Sarkozy, appels téléphoniques répétés aux autorités d’Abidjan… Marie-Antoinette Singleton, fille de Simone Gbagbo et belle-fille de Laurent Gbagbo, se démène pour avoir des nouvelles de ses parents. Les images de l’arrestation de sa famille l’ont poussée à se rapprocher d’Alain Toussaint, organisateur de la « résistance » en France, pour mettre en place un collectif d’avocats chargé d’assurer leur défense. « Les forces pro-Ouattara exhibent ma mère aux badauds contre espèces sonnantes et trébuchantes, dénonce-t-elle. Mais, au-delà de la famille, je mène un combat pour la Côte d’Ivoire et pour toute l’Afrique. Mes parents ont toujours lutté pour l’indépendance et la démocratie. »
Chrétienne évangélique
Née de l’union entre sa mère et Joseph Ehouman Dadji, gendarme de son état, Marie-Antoinette Singleton, 37 ans, a passé son enfance à Bassam avec son père et sa sœur. Avant de rejoindre Laurent et Simone à la Riviera Golf, à Abidjan. C’est l’époque des réunions du Front populaire ivoirien (FPI). Elle découvre les figures historiques du parti comme Émile Boga Doudou, Aboudramane Sangaré et Marcel Gossio. « On leur servait le gnamankoudji [jus de gingembre, NDLR] », se rappelle-t-elle. Élève au lycée Sainte-Marie à Cocody, elle participe parfois aux manifestations. Et se souvient notamment des militaires arrêtant les militants, en février 1992. « Avec mes sœurs, on a appris à apprivoiser la peur », précise cette chrétienne évangélique.
Après le bac, elle obtient une licence d’anglais à l’université de Ouagadougou, au Burkina. Elle décroche ensuite un master en administration publique à Atlanta, aux États-Unis, où elle s’installe et épouse un homme d’affaires américain, également évangélique, avec qui elle a trois enfants. Très impliquée dans des associations caritatives et religieuses, elle était, jusqu’au début de l’année, conseillère à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Washington, mais elle a quitté son poste pour dénoncer l’éviction de l’ambassadeur Charles Yao Koffi, remplacé par Daouda Diabaté. « Je ne me vois pas servir dans l’administration Ouattara », assène-t-elle. Un caractère bien trempé qui n’est pas sans rappeler celui de sa mère.


Le SOS des avocats de Gbagbo


Le collectif des avocats de Laurent Gbagbo a écrit au ministre de l’Intérieur de Côte d’Ivoire.Dans cette correspondance, Mes Josette Kadji, Charles Tchoungang et Michel Noulowe Deumaga relancent leur demande de délivrance d’un permis pour communiquer avec leur client. Jointe au téléphone par le reporter du Jour, Me Josette Kadji, membre du collectif des 12 avocats africains déjà constitués pour Laurent Gbagbo, n’a pas voulu s’exprimer sur la question, invoquant la délicatesse du climat politique qui règne actuellement en Côte d’Ivoire, et les préoccupations sécuritaires.

Des sources proches des cabinets de ces avocats camerounais de l’ex-président de Côte d’Ivoire confirment la démarche engagée auprès des autorités ivoiriennes. « On a écrit au ministre de la Justice et, en même temps, au ministre de l’Intérieur, pour leur demander un permis de communiquer, au nom du collectif. Le ministre de la Justice a répondu qu’il n’a mis personne en garde à vue, que Laurent Gbagbo et ses proches ne sont pas en garde à vue, encore moins en détention préventive, mais en résidence surveillée. Aussi, a-t-il renvoyé les avocats vers le ministre de l’Intérieur », affirme un employé du cabinet Kadji.

A 2 JOURS DE LA CÉRÉMONIE D'INVESTITURE, LES RÉSISTANTS DU GRAND-OUEST DÉLIVRENT UN MESSAGE

JEUDI 19 MAI 2011
L’union des patriotes pour la résistance du grand-ouest (UPRGO), basé dans le Moyen-Cavally, veut faire parler d’elle. L’on pourrait dire de cet ex-groupe d’auto-défense qui vient de rallier les soldats de la résistance, qu’il est en train de refaire surface eu égard à la mise en garde du camp Ouattara.

"C’est exactement à 13h 24, que nous avons reçu le coup de fil de celui qui se présente comme le porte-parole de l’UPRGO, désirant nous porter un message déjà élaboré" raporte un journaliste ivoirien de la presse écrite.

La mort silencieuse du peuple Wê dans l'ouest

Dans l'ouest de notre pays les Guéré continuent de mourir en silence.Après les exterminations en masse par les rebelles de ouattara les réfugiés se meurent lentement à la mission catholique de Duékoué.Ils sont plus de 27000 à vivre dans des conditions de vie inimaginables.Leurs maisons sont occupés par les rebelles ou ont été détruites.Leurs enfants et leurs époux ont été assassinés par la rébellion.Le calvaire des guéré se poursuit et pendant ce temps ouattara continue sa comédie avec le soutien des autorités françaises.Pas plus tard que Hier les rebelles ont assassinés des refugiés partis voir ce qui restait de leur champs

Côte d’Ivoire : Des chrétiens sont ciblés

par Portes Ouvertes, mercredi 16 mars 2011, 18:40
Au nord d'Abidjan, on assiste à une véritable épuration ethnico-religieuse. Des chrétiens habitant les quartiers nord d'Abidjan, la capitale, ont été victimes d'attaques ciblées.

Les pasteurs sont les premiers à être visés. L'un d'eux n'a eu la vie sauve qu'en cachant sa robe pastorale et en se déguisant en habit musulman, portés habituellement par les tribus du nord. Sa maison a été pillée puis incendiée, et il n'a pu sauver que son véhicule avec lequel il s'est enfui. Un de nos collaborateurs a également été le témoin oculaire de l'attaque, du pillage et de l'incendie de l'église d'Anokoua. Plusieurs pasteurs du quartier d'Abobo ont reçu des menaces verbales ou ont été agressés physiquement. Alors qu'ils s'enfuyaient ils ont dû passer plusieurs barrages tenus par la milice pro-Ouattara qui les saluaient en arabe : « Salam aleikoum » . Ceux qui étaient incapables de répondre étaient tirés hors des véhicules et tabassés. Le pasteur Kouadio a failli être exécuté à un de ces contrôles. Etant à la fois pasteur et enseignant, il n'a été épargné que parce qu'il a été reconnu par un de ses anciens élèves qui a attesté: «Lui, je le connais, c'était mon instituteur.»
D'un autre côté, les Forces de Défense et de Sécurité qui soutiennent Laurent Gbagbo n'hésitent pas à tirer contre les fidèles des mosquées, essayant d'ajouter une composante religieuse à la tension politique déjà très exacerbée. Mais même après l'assassinat d'un imam, les autorités musulmanes ont appelé au calme et invité les musulmans à la retenue.

Des chrétiens du nord témoignent que leur propriétaire musulman à reçu deux reprises la visite des milices. A chaque fois, il a menti sur leur identité pour les sauver. Mais après la deuxième visite, il les a poussés à partir se réfugier au sud, craignant de ne pouvoir les protéger une troisième fois. Au sud, des pasteurs affirment recueillir dans les cours des églises des réfugiés tant chrétiens que musulmans. Environ 40 000 personnes sont ainsi entassées à Abidjan dans des circonstances désespérées. L'embargo financier et commercial, qui bloque également l'acheminement des médicaments, aggrave la situation, d'autant plus que certains hôpitaux ont dû fermer. De nombreux réfugiés souffrent de la faim et on déplore chaque jour de nombreux décès parmi les réfugiés.


Après les élections présidentielles du 28 novembre dernier, Alassane Ouattara a été reconnu vainqueur par la communauté internationale. Il a reçu l'appui du Bureau des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et des forces françaises engagées dans l'opération Licorne. Aujourd'hui, dans l'ouest du pays, ses partisans se sont organisés en commandos. Ils tuent, pillent et ravagent tout sur leur passage.  
Le président sortant, Laurent Gbagbo continue de rejeter la validité des élections et refuse de céder le pouvoir. Ses partisans ont également perpétré des tueries parmi les civils. L'ONU signale que plus de 370 personnes ont été tuées dans les violences post-élections..

Sujets de prière:

  • Prions pour les réfugiés à Abidjan, qu'ils puissent recevoir du secours.
  • Pour les collaborateurs de Portes Ouvertes dans la région.
  • Pour que ces massacres prennent fin.


Première publication: 18 mars 2011 - Compléments: 25 mars 2011

La publication de cet article a suscité plusieurs réactions qui soulignent l’aspect purement politique du conflit.
Y a-t-il un aspect religieux dans ces violences en Côte d’Ivoire ? Oui il y en a un, même si cet aspect, comme souvent, est mélangé avec des éléments ethniques et politiques. Nous avons donc ajouté dans cet article des éléments permettant une meilleure compréhension du contexte. Le but de Portes Ouvertes n’est pas de prendre parti pour tel ou tel camp mais d’aider les chrétiens persécutés pour leur foi. Continuons à prier pour la situation dans le pays.

Affaire « préparation de coup d’Etat », Koulibaly Mamadou : « Ce sont des histoires »



Source : Soir Info : Dernière Mise à jour : 19/05/2011
Koulibaly Mamadou a été interrogé, le mercredi 18 mai 2011, par Onuci-Fm. Le président de l’Assemblée nationale et 3ème vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi) a donné sa position sur la situation politique de la Côte d’Ivoire.


Koulibaly Mamadou, bonjour.


Koulibaly Mamadou : Bonjour.


La crise post-électorale terminée, comment réconcilier aujourd'hui les Ivoiriens?
K.M : C'est la question que je me suis posée. C'est pour cela je suis passé rendre une visite de courtoisie au Représentant adjoint du secrétaire général en Côte d'Ivoire, de l'Onu, lui expliquer l'inquiétude de nombreuses populations d'Ivoiriens quant à la sécurité de leurs biens, de leur personne, parce qu'il nous faut revenir rapidement à la normalité pour que l’activité reprenne, pour que les opérateurs économiques reviennent, pour que les nombreux Ivoiriens qui sont à l'étranger reviennent et retrouvent une vie normale. Nous travaillons là-dessus. C'est une grosse préoccupation. Je me pose la même question.

Violation de la liberté de presse : Récit de la terreur d’un journaliste traqué vers la route de l’exil


Source :  Le Temps : Dernière Mise à jour : 19/05/2011 (Auteur : Germain Séhoué
13 avril 2011. Cela fait trois jours que l’armée française a enlevé le Président Laurent Gbagbo à la suite d’un intense bombardement de sa résidence et l’a remis à son rival Alassane Dramane Ouattara. On est mercredi. Le jour se lève difficilement. Moi comme lui. La nuit n’a pas été tout à fait reposante. Elle a été meublée d’insomnie et de mille pensées. De même, le peu de sommeil qui a consenti à me visiter a été pris en otage par des cauchemars. Je me sens lourd. Mais il faut que je me lève pour prier. C’est une tradition. Mais je reste couché, en y pensant. Voilà que quelqu’un frappe à la porte. Résolument. Ma femme s’y dépêche. Ces temps-ci, un bruit à la porte ou sur le toit, n’est plus perçu comme avant. L’insécurité ciblée et l’insécurité libérale font fureur dans le pays. Notamment à Abidjan depuis que les hommes lourdement armés de Alassane Dramane Ouattara y ont fait leur entrée. J’entends ma femme parler avec quelqu’un. Mais je n’ai pas saisi ce que les deux se sont dit. Madame revient et me tend un bout de papier. Il y est inscrit un numéro de téléphone et un nom. Un voisin a reçu le message et a été prié de me le transmettre urgemment. Je dois appeler immédiatement la personne dont le nom et le numéro sont sur le bout de papier. Ma femme me précise que selon le messager, cette personne a tenté de m’appeler, mais mon téléphone portable était éteint.