par La rédaction Du nouveau courrier le 18/01/12 à 20:41
«Côte d’Ivoire : traquenard électoral» : ainsi s’intitule le livre témoignage écrit par le président du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep), Charles Blé Goudé depuis son lieu d’exil. Pour sa sortie officielle, la direction intérimaire du Cojep conduite par Martial Yavo a voulu marquer d’une pierre l’événement. A cet effet, elle a décidé de faire suivre la cérémonie d’ une critique de l’œuvre par un universitaire et non des moindres, le Pr Augustin Guéhoun, enseignant chercheur à l’université de Bouaké, par ailleurs secrétaire à la communication du Fpi. Mais hélas, les «camarades» venus nombreux n’ont pu être gratifiés de l’enseignement qu’allait leur livrer le Pr Augustin Guehoun.
Alors que le top devait être donné pour le démarrage de la cérémonie, des bruits se faisaient entendre au niveau de l’entrée principale de la salle du Baron de Yopougon où se tenait la cérémonie. Et pour cause, la responsable à la communication du Cojep Sali Coulibaly est interpellée par des éléments de police du 16è arrondissement de Yopougon et des éléments des Frci arborant des treillis, coiffés de bérets noir et rouge sous le commandement du Lieutenant Seydou Traoré. L’entretien dure un peu plus d’un quart d’heure. Selon le lieutenant, la critique de l’œuvre ne peut se faire parce que «Charles Blé Goudé est sous le coup d’un mandat d’arrêt international». Des propos qui bien que frisant la provocation n’ont pas suffi à décourager les «camarades» qui ont tenu à poursuivre leur cérémonie. Au moment, où celle-ci doit débuter, les forces de police accompagnées des Frci font irruption sur l’espace. C’est le cafouillage, puisque tous les membres du Cojep présents forment aussitôt un bouclier autour de leur leader. «Si on doit le prendre, nous irons tous avec lui. Mais avant qu’on marche sur nous», peut-on entendre.