Qui sont-elles? Que veulent-elles? De quels moyens disposent-elles? On les appellera femmes d’action, femmes de terrain, amazones ou résistantes, selon le qualificatif choisi. Elles sont des femmes patriotes ivoiriennes. Mobilisées et déterminées à travailler pour la libération de Laurent Gbagbo et de la Côte d’Ivoire. Pour y parvenir, elles ont décidé de s’organiser en se constituant en Association. Chose faite depuis ce dimanche 22 janvier 2012. Une date marquant son Assemblée Générale Constitutive. Ce fut dans le 11ème arrondissement de Paris.
L’Association 3000 Femmes pour la Côte d’Ivoire compte dans son instance dirigeante des femmes entièrement dévouées à la cause de la libération de la Côte d’Ivoire et de tous les prisonniers politiques. Il s’agit notamment de sa Présidente, Mme Anne Gnizako , alias maman Kini, et ses collaboratrices que sont Mme Bertine Mathias (chargée des affaires sociales), Mme Christine Sahiri Tibala (Secrétaire) et Mme Okou Suzanne (chargée des relations extérieurs), pour ne citer que celles-là. La Présidente Anne Gnizako, a souligné la bravoure des femmes démontrée au sein de la résistance. Elle a présenté cette bravoure comme un atout majeur. Un atout qui, selon elle, les rend capables d’agir pour la libération de la Côte d’Ivoire et du Président Gbagbo. Ces libérations sont les objectifs prioritaires assignés à l’Association, selon sa Présidente. Des objectifs qui s’inscrivent dans la logique de l’article 2 de ses Statuts. Cet article stipule que l’Association a pour but de «Promouvoir la paix et la justice en Côte d’Ivoire, ainsi que de favoriser des relations harmonieuses avec l’ensemble des peuples du monde dans le respect du droit souverain de ces derniers à disposer d’eux-mêmes.» Outre les marches et conférences, les 3000 Femmes pour la Côte d’Ivoire comptent atteindre leurs objectifs à travers déférentes actions. Elles ont pris soin de ne pas les dévoiler toutes pour des questions stratégiques.
La Genèse de ce réseau est marquée par une question essentielle: Comment rendre plus forte la résistance de la diaspora ivoirienne d’Europe? Cette question est l’émanation d’un triste constat fait par l’organe dirigeante de l‘Association. Les mouvements de la résistance ivoirienne en France sont marqués depuis quelques temps par des divisions. A ces divisions internes s’ajoutent les divisions externes, entre différents mouvements. La résistance est affaiblie par ces divisions. Celles-ci ne servent pas le combat de libération de la Côte d’Ivoire et du président Gbagbo. De ce triste constat a dû surgir la question «que faire?» Ces femmes ont décidé de ne pas se laisser entraîner par ces divisions qui minent et affaiblissent la résistance.
Elles disent avoir pris conscience de la force qu’elles représentent dans cette résistance. Sur cette base, elles veulent marquer leur refus de se laisser diriger comme un troupeau par des hommes. Ces derniers étant accusés par elles d’être les responsables de l’affaiblissement de la résistance. Elles ont donc décidé de prôner l’union, l’humilité et la transparence dans la gestion des hommes et des finances, comme armes nécessaires pouvant les conduire à la réalisation de leurs objectifs. Aucune libération de la Côte d’Ivoire n’est possible par la division de celles qui font les beaux jours de la résistance à travers leur mobilisation et leur détermination. «Si Dieu a eu besoin d’une femme dans son plan de salut de l’humanité, la Côte d’Ivoire, estiment les 3000 Femmes, peut compter sur elles pour travailler à sa libération.»
Ni concurrentes ni opposées aux Associations et autres Mouvements déjà existants, les 3000 Femmes pour la Côte d’Ivoire prévoient travailler en synergie avec eux dans l’intérêt supérieure de la Nation ivoirienne. Elles prévoient également installer plusieurs représentations au sein de la diaspora et en Côte d’Ivoire. Les jours à venir nous diront si oui ou non la résistance de la diaspora ivoirienne d’Europe connaît un nouveau souffle avec la création de l’Association 3000 Femmes pour la Côte d’Ivoire.?
ZEKA TOGUI