Publié le vendredi 1 juillet 2011 | Le Temps
«L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.» - Gandhi. Le calvaire que le grand capital assoiffé de pétrole et de profits fait vivre au peuple ivoirien est une immense injustice qui est d’autant plus intolérable qu’elle se produit dans l’indifférence d’une grande partie de mes compatriotes québécois. Depuis bientôt cinq mois, malgré toute ma bonne volonté et mes efforts personnels pour sensibiliser en particulier la classe politique et les médias, j’observe impuissant les Ivoiriens, admirables résistants, se battre seuls contre l’argent des maîtres du monde et les fusils de leurs valets. Je pleure et je me réveille la nuit en les entendant gémir, appeler à l’aide.



Parmi les enfants de Mouammar Kadhafi, Saïf Al-Islam avait l'ambition d'être le réformateur de la Libye. Le deuxième fils du Guide libyen a vécu et étudié à l'étranger, lancé de grands travaux de transformation des villes libyennes. Lorsqu'a éclaté la contestation armée, en février, l'ingénieur de formation a sidéré la planète par une allocution télévisée où il promettait de continuer la guerre contre les rebelles de l'est libyen, le Conseil national de transition (CNT), "jusqu'au dernier homme, jusqu'à la dernière femme, jusqu'à la dernière balle."